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GLDF : "Job ou la vertu mal récompensée?", le mardi 2 décembre 2014. Conférence publique de la Loge l'Abbé Grégoire.

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L'Abbé Grégoire

L'Abbé Grégoire

La Loge "l'Abbé Grégoire" N°676 de la Grande Loge de France organise une conférence publique le mardi 2 décembre à 19 heures 30 dans le Grand-Temple Pierre Brossolette sur le thème :

 

 

"Job ou la vertu mal récompensée?"

 

 

La Conférencière sera Mme Isabelle Cohen, docteur en sciences des religions et en anthropologie religieuse.

 

Toutes les informations sur la conférence publique sont disponibles sur l'illustration ci-dessous.

 

Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, la loge l'Abbé Grégoire de la Grande Loge de France a été créée en 1938 par des frères qui étaient pour beaucoup de confession juive afin de lutter contre l'antisémitisme et contre les régimes nazi en allemagne et fasciste en Italie.

 

Ces frères avaient choisi le titre distinctif l'Abbé Grégoire en hommage au conventionnel, à l'émancipateur, à celui qui a toujours défendu les droits des opprimés et notamment durant cette période les droits des juifs, des protestants et des noirs.

 

Au moment ou l'antisémitisme fait un retour en force (plus de 91% d'actes antisémites en France pour les sept premiers mois de l'année), au moment où l'on entend "mort aux juifs" dans des manifestations de soutien au Hamas dans les rues de Paris, au moment où l'on crie "Franc-Maçons en prison", ou les actes antimaçonniques (vandalismes, tags, veilleurs...) se multiplient, il est important de ne pas être dupe et de relever la tête.

 

A l'heure aussi où Alain Soral et Dieudonné annoncent la création d'un parti politique (qui sera forcément antisémite), "Réconciliation Nationale".

 

Les frères de l'Abbé Grégoire de la GLDF aujourd'hui, se veulent toujours aujourd'hui des combattants acharnés et résolus de l'antisémitisme.

 

Bien entendu nous sommes à leurs côtés pour combattre ce mal absolu.

 

Avant d'assister à la conférence, je vous invite à lire le texte de la conférence sur l'Abbé Grégoire prononcée par Gaston Monnerville le 5 mai 1981, dans le Grand-Temple de la Grande Loge de France. Gaston Monnerville qui avait été initié à la Grande Loge de France au sein de la loge "La Vérité" en 1915 et qui fut un maçon exemplaire malgré ses très nombreuses responsabilités.

 

J'espère que nous nous retrouverons nombreux le mardi 2 décembre au soir dans le Grand-Temple de la GLDF avec les frères de l'Abbé Grégoire. Notez dès à présent cet événement dans votre agenda.

 

Précision importante : Il s'agit d'une conférence publique, gratuite, ouverte à toutes et à tous, francs-maçon(ne)s ou non.

 

Venez nombreuses et nombreux assister à cette conférence de très grande qualité.

 

Jean-Laurent Turbet

GLDF : "Job ou la vertu mal récompensée?", le mardi 2 décembre 2014. Conférence publique de la Loge l'Abbé Grégoire.

Cercle Léon Blum. "Reconnaissance de la Palestine : pourquoi cette résolution ?".

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Cercle Léon Blum. "Reconnaissance de la Palestine : pourquoi cette résolution ?".

Reconnaissance de la Palestine : pourquoi cette résolution ?

A l’heure où les parlementaires français vont être appelés à se prononcer sur la résolution demandant la reconnaissance d’un état de Palestine, il nous paraît nécessaire de poser les points qui nous semblent incontournables concernant ce sujet important et passionnel.

 

En premier lieu, nous militants de la gauche démocratique avons toujours indiqué que nous étions favorables à la création d’un état palestinien viable aux côtés d’Israël. Comme une majorité d’Israéliens, nous avons toujours pensé que c’était à la fois juste mais aussi utile à la sécurité d’Israël. Cette cohabitation de deux états (Israël et Palestine) au Proche-Orient doit s’établir selon le principe simple : deux états pour deux peuples. Naturellement, cette exigence politique ne peut se concevoir sans être accompagnée de l’impérieuse nécessité de poser les garanties indispensables à cette création d’un état de Palestine: la reconnaissance mutuelle de frontières sûres et reconnues sous le contrôle de l’ONU, l’abrogation de toute charte ou autre texte qui menace la sécurité d’Israël, la fin de toute action terroriste, …

 

Il serait aisé de rappeler, à ceux qui ne se souviennent pas de la récente histoire internationale, que la première résolution de l’ONU qui n’a pas été respectée concernant le Proche-Orient, est la résolution 181 du 29/11/1947, c’est-à-dire celle qui a partagé la Palestine, issue du mandat britannique, en deux états souverains : un état juif et un état arabe ! Cette résolution avait été refusée par les états arabes qui allaient, selon leurs dires de l’époque, « jeter les juifs à la mer » ! Si elle avait été adoptée il y a 67 ans, le débat sur la résolution de ce jour n’aurait pas lieu d’être ! Mais on ne refait pas l’histoire et, aujourd’hui, nous avons à nous positionner sur ce débat au Parlement.

 

Nous devons donc poser les questions utiles et, peut-être, apporter quelques éléments de réponse qui pourraient permettre de réaliser, de chaque côté, quelques avancées.

 

1°) Questions d’opportunité 

  • En premier lieu, on peut regretter qu’une telle résolution ait été présentée au lendemain d’un massacre qui a tué 5 civils juifs dans une synagogue à Jérusalem-Ouest. Cela relève, au mieux d’un manque de délicatesse politique, au pire cela constitue une inutile provocation,
  • On peut également rappeler, à certains de nos amis parlementaires initiateurs de cette résolution élus de Seine St Denis et des Yvelines, que le vote de ce texte ne règlera pas les problèmes de leurs banlieues,
  • On doit souligner, juridiquement, que l’adoption de cette résolution « symbolique » ne représente aucune obligation pour une future reconnaissance diplomatique qui relève exclusivement de la diplomatie française, sous l’autorité du Président de la République. A contrario, la multiplication de votes de textes de ce type, sans conséquences concrètes, partout en Europe, risque de raviver d’inutiles tensions au Proche-Orient, émanant de ceux qui ne comprendraient pas pourquoi tant de reconnaissances n’aboutissent à rien de concret.

 

2°) Questions de fond

Si l’on veut vraiment faire avancer le sujet et apporter des réponses sérieuses à un sujet qui mérite mieux que la simple manœuvre politique, si l’on ne veut ne pas s’engager dans une discussion stérile, posons les questions fondamentales:

  • De quelle Palestine parle-t-on ? Est-ce uniquement le territoire politiquement régit par l’Autorité Palestinienne ou inclut-elle également la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, mouvement inscrit sur la liste des organisations terroristes internationales qui, dans sa charte constitutive, réclame « la destruction de l’état d’Israël » ?
  • Puisque l’on invoque la fidélité aux principes de gauche pour justifier ce projet de résolution, et puisque c’est au nom des valeurs historiques de la gauche qu’elle est proposée, rappelons-les et inscrivons-les dans la résolution:
  • La reconnaissance réciproque et formelle des deux états,            
  • L’affirmation du principe du droit réel à des frontières sures et mutuellement reconnues par et pour les deux parties,
  • Notre attachement aux grands principes démocratiques universels: droits et libertés pour les femmes et les homosexuels, liberté d’aller et venir, liberté de la presse, indépendance de la justice, liberté d’installation (y compris pour les juifs qui souhaiteraient résider en Palestine, à l’instar du 1,5 million d’arabes qui vivent, résident et travaillent en Israël) …
  • Chaque état a le droit de choisir sa capitale et le cadre de ses frontières, dans le respect du droit international. Il ne nous appartient pas de dessiner les contours des états de la région. Ce sujet sera du ressort des futurs négociateurs concernés qui travailleront avec l’aide et sous le contrôle des instances internationales. Il ne revient pas à quelques élus français, y compris les plus avertis, de décider à 4 500 kms de distance pour le compte de ceux qui se font face depuis 50 ans. On ne joue pas avec la vie des autres.
  • Si certains voulaient poser le sujet du droit au retour de Palestiniens, dont l’immense majorité n’a jamais vécu en Israël, alors sera également posé celui du droit au retour et des indemnisations des juifs qui ont été expulsés des pays arabes depuis 60 ans,

 

Conclusion

Oui, nous sommes favorables et nous militons pour que Israéliens et Palestiniens vivent côte à côte et en paix. Oui, nous souhaitons qu’ils négocient directement et qu’ils aboutissent à un accord définitif. Oui, et dans ce cadre, nous sommes favorables à la création d‘un état Palestinien dans les conditions exprimées ci-dessus. Oui, nous souhaitons que les responsables de chaque camp fassent triompher la raison et la modération. Veillons simplement à ce qu’à trop vouloir décider à la place des autres on n’en vienne pas à créer des situations qui rendront les accords encore plus compliqués.

Cercle Léon Blum

 

 

Léon Blium

Léon Blium

Tenue funèbre en hommage à Philippe DECHARTRE le 2 décembre 2014 à Paris

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Une fois n'est pas coutume, j'annonce sur ce bloc-notes une tenue, c'est à dire une réunion réservée aux seuls franc-maçonnes et francs-maçons.

 

Il s'agit de la tenue funèbre en hommage à Philippe Dechartre, homme politique, résistant et le plus emblématique des "gaullistes de gauche". Membre du Grand Orient de France à la loge Demain, il appartenait également à la loge René Cassin de la Grande Loge de France.

 

Philippe Dechartre est passé à l'Orient éternel le 7 avril 2014 à l'âge de 95 ans. Il était Grand-croix de la Légion d'honneur, Grand-croix de l'ordre national du Mérite, Médaillé de la Résistance avec rosette, Commandeur des Palmes académiques.

 

Il était un franc-maçon militant et assidu.

Tenue funèbre en hommage à Philippe DECHARTRE le 2 décembre 2014 à Paris

GLDF 1936 : "Il faut mettre un tablier mes frères"!

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Le Convent de la Grande Loge de France a commencé ses travaux le 17 septembre 1936 sous la présidence d'André Guillemin, Vénérable de la loge parisienne "La Fidélité", loge homonyme de celle de Lille qui est celle du Ministre de l'Intérieur du Front Populaire Roger Salengro.

 

Les députés, lors de ce Convent, discutent de la situation en Espagne, du statut des loges d'adoption, des problèmes démographiques, du droit d'asile, du rôle de la Franc-Maçonnerie et des Franc-Maçons, du problème colonial devant les sociétés modernes et de la situation en Afrique du Nord.

 

Louis Doignon, qui avait succédé en 1935 à Michel Dumesnil de Gramont, est réélu Grand-Maître.

 

Comme nous l'avons vu dans l'article sur Roger Salengro, une grande tenue avait eu lieu, sous la présidence de Michel Dumesnil de Gramont le 15 juin 1936 en l'Hôtel de la Grande Loge de France sur le thème "Le Front Populaire au Travail".

 

Il faut dire que le REAA pratiqué à la GLDF au début du 20ème siècle est une pauvre chose par rapport à la richesse du rite initial connu par le Guide des Maçons Ecossais de 1804 ou par les rituels suivants de 1829.

 

Au fil du temps la Bible qui est le Volume de la Loi Sacrée a disparu de l'hôtel des Serments. Il n'y a plus de GADLU, plus de colonnes, plus de tabliers ni de gants.... bref, nous pouvons le dire : plus rien ou presque !

 

Les soeurs, qui sont dans les loges d'adoption, à partir de 1901 puis surtout de 1907, et qui sont attachées à une pratique symbolique forte ont cessé de pratiqué le REAA - tellement la symbolique pratiquée par les hommes était pauvre - pour se tourner vers le rite d'Adoption, qui avait alors une richesse symbolique sans commune mesure avec le pauvre REAA dépouillé de tout à la GLDF.

 

J'aurai pu parler de la circulaire recommandant de ne pas fumer dans les temples ou de celle recommandant de ne pas manger et boire pendant les tenues. Elles existent!

 

Eh oui : dans les années 1900-1930, la grande majorité des frères ne porte ni gants ni tabliers (seuls les officiers ont leur sautoir et les frères maîtres leur cordon), boivent, fument et mangent dans le temple, où il n'y a plus ni tapis ni colonnes sagesse-force-beauté et où les frères parlent principalement de sujets politiques et sociaux.

 

Heureusement petit à petit les choses vont changer et les frères vont recharger symboliquement leur rite. C'est ce que nous continuons à faire aujourd'hui : être toujours au plus près de nos rituels princeps originaux qui gardent le joyaux le plus précieux : notre corpus symbolique qui est le coeur de notre pratique maçonnique.

 

Pour autant, un nombre croissant de frères souhaite recharger symboliquement la pratique du Rite Ecossais Ancien et Accepté à la Grande Loge de France.

 

Ces frères avant-gardistes ont pour noms Jules BoucherAlbert LantoineOswald Wirth ou René Guénon.

 

Au début ils seront ultras-minoritaires. Fort heureusement, ils vont être de plus en plus nombreux pour que la GLDF sorte de ses pratiques profanes pour revenir à l'authentique maçonnerie écossaise. 

 

Oswald With (photo ci-contre) va créer en 1912 une revue maçonnique dont le titre est explicite : "Le Symbolisme". Et le travail à faire est considérable pour remettre les frères dans la voie de la spiritualité et du symbolisme maçonnique...

 

Dès 1910, Albert Lantoine avait créé une loge "pionnière" la loge N° 427 "Le Portique" pour revenir à une pratique authentique du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Après la guerre, en 1947, une loge comme "La Grande Triade" N°693 (inspirée par René Guénon) procèdera de la même volonté de retour à la Tradition primordiale de l'Ordre. Et nous pourrions multiplier les exemples...

 

En 1936, malgré les nombreux sujets sociétaux, la pratique de notre rite intéresse pourtant les députés.

 

Un voeu est déposé lors du Convent de septembre 1936 pour que les frères portent de nouveaux leur tablier en loge. Il semble aujourd'hui incroyable de se présenter en loge sans tablier ! C'était alors la norme.

 

Seuls les officiers (et encore les 5 plus importants) portaient leurs sautoirs en loge et les maîtres portaient leurs cordons.

 

En 1936 les colonnettes "Sagesse - Force - Beauté" viennent tout juste de faire leur retour en loge. Gustave Mesureur en parlait dès 1910 avec des dignitaires du Grand Orient Ottoman (qui les avait gardé) pour les réintroduire dans les loges de la GLDF.

 

Le Convent dans le voeu ci-dessous souhaite que "la Grande Loge de France remette en honneur parmi ses membres le port du tablier, emblème du travail".

 

Et d'ailleurs le voeu n'impose pas tout de suite à tous le port du tablier mais d'abord :

 

- Pour les cinq premiers officiers de la Loge.

 

- Pour les Députés lors des réunions du Convent, des Congrès ou des tenues de Grandes Loges.

 

- Pour les nouveaux maîtres qui viennent d'être promus.

 

Ce voeu sera mis à l'étude des loges avant d'être adopté lors du Convent de 1937. Le port du tablier redevenant - enfin ! - obligatoire.

 

Il faut dire que les décors coûtaient assez chers et que la particularité de la GLDF était d'avoir une cotisation moins élevée que le GODF et de ne pas faire de frais "inutiles" en décors.

 

Pourtant, après la Guerre de 1939-1945, tous les maîtres, petit à petit, vont porter des tabliers et même les apprentis et compagnons, leurs tabliers blancs.

 

Il faudra attendre le milieu des années 1950 pour que la Bible, le Volume de la Loi Sacrée, redevienne obligatoire sur l'autel des Serments.

 

Le chemin était encore long pour que la GLDF redevienne ce qu'elle doit être.

 

Le travail doit sans cesse être remis sur le chantier, aujourd'hui comme hier. Pour pratiquer un rituel toujours au plus près du rituel original, tant dans la lettre mais surtout dans le plus pur esprit de la Tradition Ecossaise.

 

Evidemment tout ceci n'a rien à voir avec la situation actuelle....

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

GLDF 1936 : "Il faut mettre un tablier mes frères"!

GLDF : Hommage à Richard Dupuy le 6 décembre 2014 et réédition de « la Foi d’un Franc-maçon ».

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Richard Dupuy, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

Richard Dupuy, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

 

Les loges « La Jérusalem Ecossaise » N°99 et « Richard Dupuy » N°1076 de la Grande Loge de France, organisent un hommage à

 

Richard DUPUY (1914-1985),

ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France (1956-1957, 1958-1961, 1963-1965, 1966-1969, 1971-1973),

 

figure majeure de l’obédience qu’il dirigeât 13 années durant, à l’occasion du 100ème anniversaire de sa naissance.

 

 

Cet hommage aura lieu le samedi 6 décembre 2014 à 10 heures précises, au Grand Temple Pierre Brossolette en l’hôtel de la Grande Loge de France,  8, rue Puteaux 75017 Paris.

 

 

La cérémonie se déroulera autour des membres de la famille DUPUY.

 

C’est une cérémonie ouverte à tous à toutes et à tous (aucun décor maçonnique, ni gants, ni tablier).

 

La cérémonie aura lieu en présence du Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge de France, Marc HENRY, qui sera accompagné d’une importante délégation du Conseil Fédéral.

 

Carousel ImageAu cours de cette cérémonie sera présenté la nouvelle édition très attendue de l'excellent ouvrage de Richard Dupuy : « La Foi d'un Franc-Maçon », publié dans la collection "initiatiques" aux éditions Pierre Guillaume de Roux.

 

A cette occasion, la Respectable Loge « Richard DUPUY » célèbrera ses 25 ans.

 

Des agapes continueront cet Hommage.

 

Merci de confirmer votre présence à la cérémonie et au repas, ainsi que votre souhait de réserver l’ouvrage de Richard DUPUY, à l’adresse mail suivante : lrd1076@gmail.com (Réponse souhaitée avant le 1er décembre 2014.)

 

Venez nombreux à cet hommage rendu à un grand Grand-Maître de la Grande Loge de France qui a marqué à la fois son époque et l’obédience toute entière.

 

Ce sera une belle cérémonie ! Un événement à ne pas manquer.

 

Jean-Laurent Turbet

Richard Dupuy, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

Richard Dupuy, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

Hommage à Richard Dupuy

Par Henri Tort-Nouguès

Passé Grand-Maître (1983-1985) de la GLDF

PVI N° 78 - 3éme trimestre 1990

 

Richard Dupuy était né à Alger le 20 décembre 1914. Son père, officier, fut tué sur le front le 27 mai 1916, sans avoir revu son fils. Sa mère, Madame Dupuy, institutrice, fut Présidente de l'Association des veuves de guerre et l'élève dans le souvenir de ce père qu'il n'avait pas connu.

 

Pupille de la nation, Richard Dupuy fit ses études primaires à Alger et ses études secondaires au lycée Mustapha, puis au Lycée Bugeaud où il eut comme condisciple notre ami Armand Faraggi et le poète Max Pol Fouchet. Il fit ses études supérieures à la faculté de Droit d'Alger et dès 1937 il était avocat au Barreau de cette ville.

 

Elève officier à l'école de Cavalerie de Saumur, il sera par la suite sous- lieutenant au troisième régiment des chasseurs d'Afrique à Constantine, puis passera dans l'aviation et appartiendra au groupe d'intervention 586.

 

Démobilisé le 27 août 1940, il regagne son Algérie natale où réside sa mère. Il sera président des fils de tués de 1940 à 1942. Grâce à l'interven­tion d'un ami, il entre en contact avec Robert MURPHY dès 1942 et avec lui et d'autres résistants il prépare le débarquement des troupes américai­nes. Officier dans l'armée de l'air dès le 8 novembre 1942, il sera successi­vement sous-Directeur du contentieux à la justice militaire de 1942 à 1944 à Alger, puis Directeur de la justice au ministère de l'air à Paris en 1944, avec le grade de capitaine. Il sera démobilisé en 1946. Ainsi, pendant sept années il a servi la France et la République à une période et la plus sombre et la plus glorieuse de notre histoire nationale.

 

Mais entre-temps, Richard Dupuy s'était marié. En 1940, il avait 26 ans, il avait épousé Arlette Garcia, native de Médéa.

 

En 1946, Richard Dupuy est donc démobilisé et après avoir accompli son devoir de soldat et de citoyen, il va enfin entrer véritablement dans la vie professionnelle. Il devient avocat à la Cour d'Appel de Paris, et avec Arlette Dupuy, ils s'installent au 21 de la rue Théodore de Banville dans le 17ème arrondissement où naîtront ses enfants...

 

Il sera membre de l'Ordre des Avocats à la Cour de Paris de 1969 à 1973. En 1954, notre ami reçut la Croix de la Légion d'Honneur, à titre militaire, et il fut élevé au grade d'officier le 14 avril 1976. Comme le rappelait son confrère et ami, Puy-Lagarde, reprenant une page du Bâtonnier de l'Ordre des Avo­cats : « Richard Dupuy faisait partie de ces monstres sacrés qui ont conféré à la profession d'avocat tant de lustre. Il a occupé au Palais une place incom­parable ».

 

Et arrivés à ce point, nous serons tentés de dire : « voilà une vie bien remplie ». La défense de la France et de la République, la carrière profession­nelle exceptionnelle, l'éducation d'une famille...

 

* * *

 

Sans doute... Sans doute...

 

Mais Richard Dupuy très tôt cherchait aussi autre chose, une autre dimen­sion à sa vie, à son existence, dans l'ordre de la culture et dans l'ordre de la spiritualité, de l'engagement culturel et spirituel.

 

En 1946, il frappe à la porte d'une loge de la Grande Loge de France : « La Jérusalem Ecossaise ». Il est initié à la fin de la même année par Bernard Cor­dier qui en était alors le Vénérable Maître. Il en gravit tous les degrés, apprenti, compagnon et Maître, puis sabre au clair, comme un officier de cavalerie conquérir ses frères de la « Jérusalem Ecossaise ». Il en devint le Vénérable puis le Député.

 

Va-t-il s'arrêter en chemin ? Non ! Elu au Conseil Fédéral, en 1954, il est Président du Convent et est élu en 1955 comme Grand Maître Adjoint d'Antonio Coen qui hélas, décède en 1956. Et en septembre 1956, Richard Dupuy est élu Grand Maître de la Grande Loge de France. Il a 42 ans et il sera réélu 13 fois à la Grande Maîtrise.

 

Grâce à sa personnalité, il donnera à sa charge un lustre incomparable et au cours d'innombrables conférences publiques fera mieux connaître la Grande Loge de France et la Franc-Maçonnerie. A la fois respectueux de la tradition, (il sera de ceux qui feront rétablir la présence de la Bible sur l'autel des ser­ments à côté du compas et de l'équerre), et soucieux de rajeunir, de moderni­ser l'image du Franc-Maçon.

 

Le Franc-Maçon : Richard Dupuy, le Grand Maître

Comme moi, mes frères, vous revoyez Richard, notre frère Richard à l'Orient du Grand Temple, comme moi, vous entendez encore sa voix, pleine, profonde et chaleureuse, l'accent chantant de sa terre natale et vous revoyez cette grande silhouette, cette allure élégante et noble et les gestes de ses grandes et belles mains.

 

* * *

 

Oui, vous vous souvenez de ses emportements et de ses colères, vite apaisés et comme tempérés et oubliés dans une plaisanterie et un grand rire, où l'on retrouverait sa riche générosité et son grand cœur d'enfant, car Richard Dupuy avait une âme, je dirais même il était une âme, ardente, fervente, généreuse et exigeante, une âme aimante, âme de méditerranéen, faite de soleil, de chaleur et de lumière et cachant une sensibilité profonde, une sorte d'inquiétude, une sorte de tourment. Homme d'intelligence et de générosité, homme de fidélité et homme de foi.

 

* * *

 

Carousel ImageEt à mon sens, ce n'est pas un hasard, s'il avait donné à son livre le titre : « La Foi d'un Franc-Maçon ».

 

Je ne peux, ici, dans le temps qui nous est réservé, qu'indiquer seulement quelques idées maîtresses de cet ouvrage que beaucoup ont lu et médité.

 

Notre frère et notre ami aimait à dire ce texte qu'il avait lu dans une ancienne Bible : « Les Francs-Maçons du Moyen-Age, se considèrent comme les colla­borateurs de Dieu dans l'œuvre de la création » idée disait-il, essentielle, fon­damentale en Franc-Maçonnerie et qui éclaire la philosophie de l'Ordre. Dans l'idée que l'on se fait de la Franc-Maçonnerie et dans l'image du Franc-Maçon, sont réunies deux idées essentielles, celle du constructeur et celle de la franchise, de liberté.

 

Le Franc-Maçon, nous dit Richard Dupuy, proclame d'abord sa foi en Dieu, Grand Architecte de l'Univers ce qui à son point de vue signifie qu'on ne saurait le réduire à celui d'une révélation particulière, historiquement située dans le temps et tributaire d'une histoire.

 

Ce que demande et ce qu'exige la loge, ce n'est pas la croyance au Dieu de telle ou telle révélation, mais la croyance à l'Etre universel et éternel qui se situe au-delà de toute révélation, de toute histoire et qui parce qu'il est juste­ment éternel et universel, permet d'évacuer toute querelle théologienne et toute affirmation dogmatique.

 

Cet être universel et éternel, je ne peux le connaître et le comprendre dans sa nature le théologien dirait dans sa « quid­dité », c'est-à-dire dans ce qu'il est mais seulement dans sa Loi, dans sa Loi Cosmique et dans sa Loi Morale. La Loi Cosmique c'est celle qui préside aux phénomènes naturels.

 

La Loi Morale, celle qui préside ou plutôt qui doit présider aux phénomènes humains. Et notre Grand Maître rappelait souvent l'Article I des Constitu­tions d'Anderson, charte universelle de la Franc-Maçonnerie. « Le Franc- Maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la Loi Morale et s'il comprend bien l'art, il ne sera jamais un athée stupide et un libertin irréligieux ».

 

La Loi est la manifestation visible, tangible, intelligible du Grand Architecte. Et dans la loge, nous venons chercher cette Loi, pour essayer de la faire vivre en nous, puis hors de nous, dans la loge et en dehors de notre loge. Ce qui est vrai de la construction de l'univers, est également vrai de la construction du temple intérieur. Cette Loi est Loi de mesure, d'équilibre et cela sur le plan cosmique comme sur le plan humain et sur ce dernier, cette Loi d'harmonie, est Loi d'amour ou d'amitié. Et il est significatif que les Francs-Maçons ouvrent le volume de la Loi sacrée à l'évangile de Saint Jean, qui est l'évan­gile de l'amour fraternel entre les hommes.

 

De même que le Grand Architecte a créé le monde selon le nombre et la mesure, de même que les Francs-Maçons bâtisseurs du Moyen-Age, ont bâti leurs cathédrales dans l'harmonie et la beauté, de même le Franc-Maçon doit continuellement agir, c'est-à-dire construire en tenant compte de la Règle, de l'Ordre, de l'Harmonie et de la Fraternité: Le Franc-Maçon est essentielle­ment un constructeur : « un bâtisseur de pierres vives », et ce sont hommes ».

 

L’œuvre du Grand Architecte est inachevée sur le plan humain et le devoir du Franc-Maçon et de l'homme est de l'achever, ou tout au moins de la parfaire. « Nous croyons, écrit Richard Dupuy, en un monde en perpétuelle création, en évolution permanente vers la perfection et notre tâche est de favoriser cette évolution » vers la perfection. « Que venez-vous faire en loge ? Dompter mes passions, soumettre ma volonté et faire des progrès en Franc- Maçonnerie ». Le temple est inachevé et la parole est perdue : notre rôle, notre mission est d'achever, de tendre à achever le temple et de retrouver la parole perdue.

 

« Rechercher la parole perdue, bâtir le temple ». Mais comment, par quel outil ? Dans la liberté et par la liberté, et par le travail.

 

Cette liberté, qui est au cœur de toute conscience humaine, ne saurait être conçue et pensée par Richard Dupuy, comme une liberté théorique et abs­traite mais comme une liberté concrète existentielle, celle de notre pensée sans doute mais celle aussi de notre être, car être libre c'est être libre dans sa pen­sée et dans son être, c'est être maître de sa personne et de son destin.

 

Or, qu'est-ce qui va nous donner cette maîtrise, qu'est-ce qui va nous permet­tre d'accéder à cette libération, de conquérir cette libération, sinon l'initia­tion ? Celle-ci est le moyen, l'outil, qui nous permet d'accéder à cette maî­trise et de conquérir cette liberté.

 

Le mot initiation comme le mot civilisation (par leur terminaison) traduisent un état, mais ils traduisent aussi un acte, l'acte de civiliser, l'acte d'initier. Richard Dupuy insistait sur l'acte lui-même, sur l'action, sur le « faire », par rapport à l'être ou à l'état. Il insistait sur le « faire », c'est-à-dire sur ce qui tra­duit l'être, le faire qui réalise l'être, c'est-à-dire sur l'effort à accomplir, en bref sur le travail. Nous pensons « que l'idée de travail est essentielle à l'ascèse maçonnique ». C'est par le travail et grâce au travail que l'homme peut faire la conquête du monde et parvenir à la conquête de soi.

 

La pédagogie du travail et de l'initiation se rejoignent dans l'idée du travail initiatique, car l'initiation est un travail et tout travail est initiatique. Et je voudrais ici laisser parler Richard Dupuy lui-même. « Seule la méthode ini­tiatique, par sa pratique du développement individuel dans le contexte col­lectif de réflexion et d'action que constitue l'ordre universel permet de pré­parer les hommes »... à « cette reconquête individuelle de leur personnalité » « à la réinsertion de cette individualité dans les dimensions cosmiques ». « Seule la méthode initiatique forgera l'âme universelle de l'homme de demain, dominée à la fois par le souci de sa dignité propre et par la cons­cience de sa solidarité avec tout ce qui vit, a vécu et vivra ».

 

* * *

 

Pour Richard Dupuy, la philosophie maçonnique s'articule autour de ces trois idées, plutôt de cette triple foi « la croyance en une Loi Universelle, la perfectibilité de l'homme, la vertu du travail initiatique ». C'est dire que chez lui et par un paradoxe qui n'est qu'apparent, mais qui révèle la vérité de son intention, la foi en l'homme et la foi en Dieu sont étroitement liées, car pour lui on ne peut croire en l'homme que si l'on croit en Dieu, et l'on ne peut croire en lui que par ce que l'on croit en l'homme, c'est-à-dire que parce que l'on croit qu'il y a en chaque homme quelque chose, une instance qui dépasse et transcende l'homme lui-même, sa conscience, l'esprit de l'homme lui-même et il avait coché dans sa Bible ces versets des psaumes : « heureux l'homme dont la volonté est attachée à la Loi du Seigneur et qui médite jour et nuit cette Loi ».

 

Dans une langue admirable et avec le sens de la formule, il pouvait écrire et je ne fais que rappeler ces phrases que certains d'entre vous ont dans leur mémoire : « l'initié sort de la vie pour entrer dans la vie » ou encore « la Franc-Maçonnerie, ça sert à passer de la conjugaison du verbe avoir à celle du verbe être, autrement dit cela sert à cesser d'être quelque chose pour devenir quelqu'un, à abandonner la condition d'objet pour devenir sujet ».

 

* * *

 

Dans cet ouvrage « La Foi Maçonnique » — et notre éminent et regretté Très Cher Frère Richard eut une foi profonde en la Franc-Maçonnerie — notre frère Richard Dupuy a résumé et exprimé non seulement sa pensée mais sa vie. Oui, il a exprimé là non seulement l'aboutissement de sa pensée mais celle de son existence, de sa vie de fils, d'époux, de père, de sa vie de résistant et de soldat, de sa vie de Franc-Maçon. Peut-on les dissocier ? Je ne le crois pas, car la pensée et la vie d'un homme forment un bloc, expri­ment une certaine unité dans la diversité de la personne.

 

Son livre était à l'image de sa vie. Sa mort fut à l'image de sa vie. Atteint par un mal implacable, Richard Dupuy sut garder jusqu'à la fin sa lucidité d'esprit et son admirable courage. J'allais le voir rue Théodore de Banville et je passais quelques courts instants avec lui. Il m'avait chaque fois reçu avec sa courtoisie habituelle et sa gentillesse. Je lui parlais de la vie de la Grande Loge, car il n'avait pas pu assister aux dernières Tenues de Grande Loge. La dernière fois que je le vis, il m'accompagna jusqu'à sa porte et m'embrassa fraternellement et au moment où je le quittais, il me rappela à nouveau : « Henri » me dit-il et de nouveau m'embrassa avec émotion. J'eus alors l'impression qu'à travers le frère et l'éphémère Grand Maître que j'étais, il embrassait en même temps tous les frères de la Grande Loge de France, qu'il embrassait toute sa vie de maçon dans un dernier et pathé­tique adieu.

 

Richard Dupuy aborda, affronta cette ultime épreuve que le profane appelle la mort avec le même courage, avec la même foi et la même espé­rance — « L'homme disait-il peut vivre avec un cœur de matière plastique ou un poumon d'acier, il ne peut vivre sans foi et sans espérance », « c'est dans les structures spirituelles de l'être humain qu'il faut chercher la solu­tion aux insuffisances de la société contemporaine ».

 

* * *

 

Les derniers instants sont arrivés. Il est là dans sa chambre où règne la pénombre. Arlette est à ses côtés et ses enfants rassemblés autour de lui. Il leur parle lentement, doucement : « surtout et malgré tout, restez unis et solidaires entre vous et cultivez toujours entre vous l'amour fraternel, aimez-vous les uns et les autres comme votre père vous a aimés ». Il les voit à peine et à peine entend-il leurs sanglots étouffés. C'est le silence et c'est la nuit et un mot sort de ses lèvres expirantes : « Aide-moi Seigneur ». Et il rend son âme à Dieu.

 

* * *

 

Cette disparition a creusé un vide irréparable. Richard Dupuy n'est plus parmi nous.

 

Il nous reste des souvenirs, il nous reste la mémoire de ce qu'il fut, de ce qu'il fit, de ce qu'il nous donna. Il n'est plus parmi nous et pour­tant il vit encore parmi nous. Il vit et il vivra par son œuvre et par son exemple. Et par là même, comme nos ancêtres, les bâtisseurs des cathédra­les et comme les maçons spéculatifs, il perdure et comme notre maître Hiram; il dépasse par sa vie sa propre mort, il transcende le temps, il a accédé à une certaine forme d'éternité.

 

Il est, nous disent les psaumes, « comme un arbre au bord du ruisseau qui donne son fruit et que le feuil­lage ne flétrit point ».

 

Henri Tort-Nougès

Publié dans PVI N° 78 - 3éme trimestre 1990

 

GLFF : "La clause de conscience un outil dévoyé", le 7 décembre 2014 à Paris.

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GLFF : "La clause de conscience un outil dévoyé", le 7 décembre 2014 à Paris.

La Commission Nationale de la Laïcité de la Grande Loge Féminine de France organise un grand colloque public à l'occasion de la Journée de la Laïcité.

 

Ce colloque aura pour thème " La clause de conscience, un outil dévoyé ".

 

Ce colloque aura lieu le dimanche 7 décembre 2014, 4 cité du Couvent, 75011 Paris en présence de Catherine Jeannin-Naltet, Grande-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.

 

Venez nombreuses et nombreux!

 

Jean-Laurent Turbet

 

GLFF : "La clause de conscience un outil dévoyé", le 7 décembre 2014 à Paris.
GLFF : "La clause de conscience un outil dévoyé", le 7 décembre 2014 à Paris.

GLDF : Journée du devoir de mémoire 2014, le 6 décembre.

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GLDF : Journée du devoir de mémoire 2014, le 6 décembre.

 

Cette cérémonie est organisée par la Commission Obédientielle des Droits de l’Homme et du Citoyen de la Grande Loge de France, présidée par Maurice Levy.

 

Elle aura lieu en présente de Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France et des représentants des obédiences maçonniques françaises.

 

Le thème cette année est : 

 

« Intolérance : tous coupables ? »

 

Avec :

 

° Arsène Tchakariandernier survivant du Groupe Manouchian (l’Affiche Rouge).

 

° Hélène MOUCHARD-ZAY, auteure de « La mémoire de Jean ZAY, mon père ».

 

° Témoignage d'Ida GRINSPAN rescapée de la Shoah.

 

° Dominique Schnapper, Passé Membre du Conseil Constitutionnel, Directrice d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Présidente du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme.

 

°

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- Cette cérémonie aura lieu :

 

° Samedi 6 décembre 2014 à 14 h 30.

 

Grand Temple Pierre Brossolette de la GLDF, 8 rue Puteaux, 75017 Paris.

 

Métro Rome.

 

 

 

 

 

 

 

Venez nombreuses et nombreux !

 

Jean-Laurent Turbet

GLDF : Journée du devoir de mémoire 2014, le 6 décembre.

Cérémonie du Devoir de Mémoire 2014 (format pdf)

« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX.

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« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX.

« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX.« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX est un livre merveilleux.

 

Il est le fruit de près de 20 ans de travail de l'auteur, Charles B. Jameux, l'un de nos derniers surréalistes vivant! Et Charles est bien vivant!

 

Tout a commencé avec un article de 1995 de Points de Vue Initiatiques, la revue de la Grande Loge de France, obédience maçonnique à laquelle Charles B. Jameux appartient.

 

"Les sources antiques de la tradition initiatique en franc-maçonnerie: art classique de la mérmoire" (joint plus bas), article fondateur en quelque sorte et une hypothèse que l'auteur va développer et enrichir d'année en année jusqu'à aujourd'hui.

 

Cette hypothèse est la suivante : l'art de la mémoire, qui était la façon usuel de se rappeler des mythes et de la connaissance dans l'antiquité comme dans le haut-moyen âge, a disparu au milieu du 17ème siècle pour se réfugier dans la symbolique maçonnique.

 

Charles B. Jameux a également développé cette thèse dans un brillant article (p.452/482) de l'excellent « La Franc-Maçonnerie, Histoire et Dictionnaire », rédigé sous la direction du non moins excellent  Jean-Luc Maxence en 2013, publié aux éditions Robert Laffon, Collection Bouquins.

 

J'écrivais alors : "Ce même Charles B. Jameux que nous retrouvons pour un article magistral, « Les sources antiques de la transmission initiatique en Franc-Maçonnerie » (p.453). il se base pour cet article sur les travaux de Frances Yates et de David Stevenson. Son objet : l’Art de la Mémoire. Technique par trop oubliée ( à tort !) dans la maçonnerie française et continentale. « Ces auteurs m’amèneront donc à formuler ici une hypothèse (…) qui développe l’idée qu’il existe une très profonde analogie de structure et de mode de fonctionnement entre l’art de la mémoire et la franc-maçonnerie spéculative » (p.467). A lire en intégralité et à méditer !"

 

Le livre que publie aujourd'hui Charles B. Jameux est en quelque sorte l'aboutissement de ses recherches et en constitue la  synthèse la plus aboutie.

 

"Nous demeurons maçons parce que nous refusons un monde de pure rationalité. Ces images qu'un art de la mérmoire nourri de néoplatonisme avait offertes de l'Antiquité à la Renaissance, comme viatique pour une quête de sens au-delà des apparences et des formes, où en sont donc les héritiers, gardiens et dispensateurs à leur tour auprès de ceux qui en sont dignes? Le projet de nos fondateurs ne fut-il pas de les cacher, de les faire vivre clandestinement comme symboles, afin d'en réserver la découverte aux initiés", note très justement Francis Bardot dans sa préface (p.15).

 

Et Patrice Corbin dans son avant-propos éclaire aussi l'un des buts de l'ouvrage : "Cette recherche des sources intellectuelles de la maçonnerie spéculative met en lumière ce moment charnière qu'est le 17ème siècle pour l'histoire des représentations et de la philosophie en Occident.

C'est en effet le moment où, le discours et le concept l'emportant sur l'image et le symbole, ce mode de pensée analogique, émotionnel et polysémique va peu à peu disparaitre de la scène intellectuelle, pour se réfugier chez les mystiques, les poètes ou dans les loges" (p.21).

 

Grâce à se livre - et au-delà des livres d'histoire, souvent arides, de l'écume des choses -, nous pénétrons enfin ici, grâce à Charles B. Jameux, au coeur de se qui fait l'intérêt (parfois passionné) de la recherche maçonnique, recherche personnelle et collective, quête initiatique fondée sur les mythes, les symboles, les rêves et l'imaginaire collectif de l'Occident de l'antiquité à nos jours.

 

Ce n'est pas pour rien si ce livre est l'un des tout préférés de Marie-Françoise Blanchet (ancienne Grande-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France) qui m'a dit en avoir déjà acheté et donné une bonne dizaine d'exemplaires à ses "protégées" les plus proches.

 

Mais laissons, en guise de conclusion de cet article, la parole à Charles B. Jameux lui-même : " A partir de là, peut-on considérer que l'année 1637 serait un marqueur datant la fin de la recherche par la conscience européenne d'une méthode unique et unifiée et contraignant les philosophes et les poètes, les scientifiques et les artistes, les "géomètres" et les religieux, à choisir entre, d'une part, le rationalisme mathématique et utilitariste de la pensée conceptuelle, et, d'autre part, le langage symbolique et imagé de la pensée analogique? On peut être amené à en émettre l'hypothèse puisqu'en 1637 verront simultanément le jour le Discours de la Méthode de René Descartes et la première occurence écrite attestée de l'existence du "mot du maçon" à Perth, en Ecosse, dans le contexte rosicrucien.

 

Mais ne doit-on pas aller plus loin et émettre en même temps l'hypothèse que le symbolisme maçonnique en cours de formation conciliera désormais pour les pratiquants de sa méthode pensée conceptuelle et pensée analogique, dans le contexte d'une conscience européenne en perte des repères d'une pensée non dissociée et qui s'abandonne dès lors à la décadence spirituelle d'une société occidentale devanant inexorablement technicienne, quantitative et marchande?

 

Alors peut-être n'est-il pas invraissemblable d'avancer que la formulation du symbolisme maçonnique s'est opérée vers 1637, par mutation de l'art de la mémoire et greffe de l'hermétisme post-renaissant sur le milieu professionnel du "Métier" en Ecosse? Who knows?" (p.74).

 

Quand je vous disais que ce livre de Charles B. Jameux est tout à fait indispensable !

 

A lire donc, de toute urgence!

 

Jean-Laurent Turbet    

 

 

° Le livre :

 

« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX.« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique »

de Charles Bernard JAMEUX.

120 pages

Publié chez Dervy éditions (21 juin 2014), collection « Petite bibliothèque de la Franc-Maçonnerie »

ISBN-10: 1024200523

ISBN-13: 978-1024200522

Dimensions : 19,2 x 12,8 x 1,4 cm

Prix : 12 euros.

 

° Commandez le livre, sur le site de Dervy.

 

° Commandez le livre, sur le site des éditions Trédaniel (11,40€).

 

° Commandez le livre, sur le site de la FNAC.

 

° Commandez le livre, sur le site d’Amazon (12€).

 

 

° L’auteur :

 

Charles Bernard Jameux est né en 1943. Il a été l’élève de Jean Mitry et Léopold Schlosberg à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographique. Il a accompli la totalité de son parcours professionnel au sein des organismes publics de la télévision (ORTF, SFP).

 

Il a participé aux activités du mouvement surréaliste de 1964 à 1969. Il est l’auteur notamment du premier livre en français sur F. W. Murnau.

 

Charles B. Jameux a été initié à la Grande Loge de France en 1977. Il a dirigé la revue de la GLDF, Points de Vue Initiatiques de 1989 à 2001.

 

Il est actuellement le directeur de la collection d’ouvrages maçonniques Pierres Vivantes aux éditions Dervy.

 

 

 

° Le mot de l’éditeur :

 

Dans L’art de mémoire et la formation du symbolisme maçonnique, Charles-Bernard Jameux part à la recherche des sources intellectuelles de la Franc-Maçonnerie spéculative en proposant une hypothèse que l’on peut résumer dans la formule : « l’art de mémoire » comme origine de la méthode maçonnique.

 

« L’art de mémoire » consiste à mémoriser des lieux et des images permettant à l’orateur, lors d’un discours, de se promener dans son imagination, le long des endroits ainsi mémorisés et de cueillir au passage les images lui rappelant les points de son propos. A la Renaissance, cet outil sera utilisé́ par les hermétistes comme méthode pour acquérir la connaissance en cherchant à faire se refléter l’univers dans l’esprit, en utilisant les images magiques ou talismaniques comme images mnémoniques.

 

Au XVII siècle, certaines personnes récupérèrent la structure institutionnelle de l’initiation de métier des maçons opératifs basés sur les loges, les rituels et les méthodes secrètes de reconnaissance connues sous le nom de « mot de maçon » L’art de mémoire étant connu de la maçonnerie opérative, cette greffe aurait peu à peu transformé ces « imagines » de la construction en symboles maçonniques du temple spirituel à reconstruire ou des vertus morales à respecter.

 

Cette recherche des sources intellectuelles de la maçonnerie spéculative met en lumière ce moment charnière qu’est le XVII siècle pour l’histoire des représentations et pour l’histoire de la philosophie en occident.

"Les sources antiques de la transmission initiatique en Franc-Maçonnerie : art classique de la mémoire", par Charles B. Jameux. (Article publié dans Points de Vues Initiatiques (PVI) la revue de la Grande Loge de France)

« L’art de la mémoire et la formation du symbolisme maçonnique » de Charles Bernard JAMEUX.

9 décembre 2014 : journée de la Laïcité en ordre dispersé pour les obédiences maçonniques françaises.

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9 décembre 2014 : journée de la Laïcité en ordre dispersé pour les obédiences maçonniques françaises.

Succession de communiqués de presse aujourd'hui provenant de plusieurs obédiences maçonniques françaises pour annoncer diverses manifestations à l'occasion de la journée nationale de la Laïcité du 9 décembre prochain.

 

Cela n'a évidemment pas échappé à la sagacité de l'excellent François Koch (http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/12/03/laicite-petits-tiraillements-entre-obediences/​).

 

 

Tout d'abord le Grand-Maître du Grand Orient de France, Daniel Keller, annonce que la GODF tiendra une conférence de Presse le 9 décembre à 9h30 au patronage laïque Jules Vallès qui se trouve 72, avenue Félix Faure dans le 15ème arrondissement de Paris.

 

Lors de cette conférence de presse, Daniel Keller annoncera 25 propositions pour la  Laïcité, élaborées par le Grand Orient de France.

 

Dans la foulée, le Grand Orient de France participera à l’inauguration de ce Patronage laïque Jules VALLES, qui est un nouvel équipement municipal de Paris, destiné à  promouvoir les valeurs laïques et républicaines.

 

Cette inauguration aura lieu à 10 heures 45 en présence d’Anne HidalgoMaire de Paris, et René Beguet, Président de l'association ACTISCE.

 

Cavalier seul donc pour le Grand Orient de France mais en présence des plus hautes autorités politiques de Paris.

 

Petit clin d'oeil amusant, Jules Vallès, journaliste (Le Cri du Peuple), écrivain (L'Enfant, le Bachelier, l'Insurgé) et Commmunard non repenti a été initié franc-maçon le 2 avril 1869 le même jour que Gustave Mesureur (futur Grand-Maître de la Grande Loge de France) au sein de la Loge "La Justice", N°133 de la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France (loge de Rite Ecossais Ancien et Accepté), aujourd'hui loge de la Grande Loge de France... 


9 décembre 2014 : journée de la Laïcité en ordre dispersé pour les obédiences maçonniques françaises.

Autre manifestation organisée, toujours ce 9 décembre mais par... rien de moins que huit obédiences maçonniques françaises qui se sont regroupées pour céléber ensemble cette journée de la Laïcité.

 

Ces obédiences françaises sont :

 

FEDERATION FRANCAISE DU DROIT HUMAIN

GRANDE LOGE FEMININE DE FRANCE

GRANDE LOGE TRADITIONNELLE et SYMBOLIQUE OPERA

GRANDE LOGE MIXTE DE FRANCE

GRANDE LOGE MIXTE DE MEMPHIS MISRAIM

GRANDE LOGE MIXTE UNIVERSELLE

ORDRE INITIATIQUE et TRADITIONNEL de L’ART ROYAL

GRANDE LOGE DES CULTURES et de LA SPIRITUALITE

 

Ces huit obédiences maçonniques ont signé ensemble le communiqué suivant qui appelle à une réunion des obédiences maçonniques le 9 décembre :

 

 

Réunion des obédiences maçonniques

 

                           Place de la laïcité – 75015 – Paris

 

"En ce 9 Décembre 2014, date anniversaire de la loi de séparation des églises et de l’Etat (1905) les obédiences maçonniques françaises sont appelées à se réunir à 11 heures 30 place de la Laïcité – Paris 15ème.

 

Les obédiences réaffirmeront que la laïcité est un des fondements de la République et de la paix sociale, l’espace public devant être soustrait à tout choix confessionnel.

 

Elles rappelleront que la laïcité, principe d’actualité et d’avenir, est le fondement majeur d’un vivre ensemble apaisé et harmonieux.

 

Les obédiences maçonniques réunies Place de la Laïcité oeuvreront au côté de toutes les forces républicaines mais en toute indépendance à l’égard des partis, pour que la liberté individuelle de conscience et de culte s’accorde avec la neutralité rigoureuse de toutes les institutions publiques".

 

Rassemblement unitaire et ... volonté d'émancipation face au Grand Orient de France qui - il faut le dire - occupe pas mal le terrain tout seul sur le sujet.

 

Certainement aussi pour montrer qu'elles sont capables d'organiser des événements d'ampleur sans l'ombre tutélaire du GODF. D'ailleurs les soeurs et les frères de toutes ces obédiences sont invité(e)s à se rendre en nombre place de la Laïcité.

 

La Grande Loge de France, comme la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française ou la Grande Loge Nationale Française n'appellent pas à participer à ces manifestations.

Toujours une belle entente GLFF / DH en toute occasion comme ici au salon du livre maçonnique organisé à la Grande Loge de France.

Toujours une belle entente GLFF / DH en toute occasion comme ici au salon du livre maçonnique organisé à la Grande Loge de France.

Autour d'un même micro lors du Salon du livre maçonnique organisé dans les locaux de la Grande Loge de France

Autour d'un même micro lors du Salon du livre maçonnique organisé dans les locaux de la Grande Loge de France

Inauguration de la place de la Laïcité le 9 décembre 2011.

Inauguration de la place de la Laïcité le 9 décembre 2011.

Interview de J-P Servel (GLNF) et conséquences de ses propos sur le PMF.

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Interview de J-P Servel (GLNF) et conséquences de ses propos sur le PMF.

Jean-Pierre Servel, le Grand-Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a accordé une interview à Hélène Cuny, rédactrice en chef du toujours excellent Franc-Maçonnerie Magazine .

 

Ceci dans son numéro 36 (décembre 2014/janvier2015) intitulé "Ce que nous révèlent les symboles maçonnique".

 

Comme d'habitude je vous invite vivement à vous procurer ce numéro très intéressant de FMM.

 

Il est également très intéressant de bien lire l'interview de Jean-Pierrer Servel pour voir ce qu'elle aussi nous révèle. C'est très important.

 

Pour une lecture exhaustive je vous rapporte au magazine.

 

J'ai choisi de commenté seulement quelques points qui me semblent essentiels pour comprende la période actuelle et (essayer de) ne pas se tromper sur les enjeux.

 

La Grande Loge Unie d'Angleterre a, le 11 juin 2014, de nouveau reconnue la Grande Loge Nationale Française, seule obédience française à bénéficier de ce "privilège", et qui lui ouvre les portes des obédiences "régulières et reconnues" du monde anglo-saxon soit environ 90% des 2,5 millions de francs-maçons de par le monde.

 

Dans chaque pays où il y a une obédience reconnue (en France la GLNF), il y a la possibilité que la GLUA reconnaisse également une autre obédience (ou une fédération d'obédiences comme en Allemagne) : Pour cela il faut que l'obédience reconnue (en France la GLNF) donne son accord explicite à cette reconnaissance.

 

JPServel2.gifCa a été une possibilité envisagée par certains. Or, que nous dit Jean-Pierre Servel, Granc-Maître de la GLNF? 

 

"De mon point de vue, les conditions ne sont pas réunies pour un partage de territoire en loges régulières" (...) "Les trois grandes loges britanniques, en réponse à la déclaration de Berlin du 23 juillet ont affirmé très clairement que la notion de partage de territoire pouvait exister, mais de manière exceptionnelle et s'il y a partage, il ne peut se faire qu'avec l'aval de la Grande Loge régulière déjà en place" (...) "Personnellement je considère, et je suis en cela proche de la conception anglaise, qu'une loge régulière par Etat constitue un facteur de stabilité de la Franc-Maçonnerie. la situation contraire ne peut que susciter des ruptures et la création de nouvelles obédiences, avec l'espoir secret d'être reconnuses".

 

En langage clair cela signifie que la GLNF ne donnera pas son accord pour que la Confédération Maçonnique de France soit reconnue par la GLUA.

 

Les Grandes Loges continentales signataires de la déclaration de Bâle pourraient, elles, reconnaitre la CMF puisque la GLUA n'est pas tenue de reconnaitre des obédiences reconnues par des Grandes Loges que la GLUA reconnait par ailleurs. Nous verrons quelle sera leur position in fine... C'est clairement un pari. Iront-elles jusqu'à un bras de fer avec Londres? L'avenir nous le dira même si cela semble incertain.

 

Pas de reconnaissance anglaise hors GLNF.

 

Donc pour parler plus clairement encore, les frères qui pensaient que la CMF permettrait d'obtenir une reconnaissance de la GLUA savent maintenant que ce ne sera pas possible, la GLNF - de nouveau reconnue par Londres - y étant opposée. La GLNF, à en croire J-P Servel, ne donnera aucun accord en ce sens. Du moins à court et moyen terme.

 

Rappelons que de son côté la Grande Loge de France, par la voix de ses responsables à toujours dit et répété sans relâche - depuis 2012 - que ce n'était pas la reconnaissance anglaise qui était recherchée (tous les articles sont publiés plus bas depuis 2012) et qu'il n'y avait aucun contact, ni officiel ni officieux avec la GLUA. Par contre que l'ouverture aux Grandes Loges européennes et - pourquoi pas ? - aux grandes loges américaines pouvait représenter un intérêt certain tant l'objectif est de "réunir ce qui est épars".

 

Les Grandes Loges Continentales européennes doivent aussi s'exprimer sur leur souhait de reconnaître, elles, plusieurs grandes loges régulières en France.

 

Jean-Pierre Servel et la stratégie de l'étau.

 

Mais il y a encore plus intéressant : c'est la vision que Jean-Pierre Servel se fait du paysage maçonnique français. Evidemment une vision binaire et, il faut le dire, assez passéiste.

 

Lisons Jean-Pierre Servel : " J'ai également de très bonnes relations avec le Grand-Maître du Grand Orient de France, mais au moins là il y a une clarté de positionnement et j'en arrive à penser que dans le paysage maçonnique français, il n'y a peut-être que deux obédiences qui sont véritablement cohérentes dans leur vision de la franc-maçonnerie (je ne parle pas des loges féminines): Le GODF suit une voie véritablement libérale et envisage clairement une influence sur la société voire la politique, et la GLNF reste ancrée dans une tradition liée aux landmarks. Entre les deux, on voit d'autres obédiences qui tentent d'avoir le double schéma ce qui n'est pas conciliable à mon sens".

 

Malraux disait à de Gaulle "Mon général, entre les communistes et nous il n'y a rien". C'est la même logique qui va être mise en oeuvre dans le paysage maçonnique français (logique qui avait déjà eu cours de longues années auparavant). C'est retour vers le passé manichéen.

 

Et surtout, il faut le dire, quel dédain pour les obédiences (GLDF, GLTSO, GL-AMF, GPDG etc....) qui justement pratiquent cette troisième voie, la plus conforme au génie de la Tradition Maçonnique française.

 

Ce que Jean-Pierre Servel propose c'est que les frères choisissent clairement entre la GLNF et le GODF qui se partageraient ainsi exclusivement le territoire maçonnique français. Bref, le retour au bon vieux temps de l'alliance objective - même si elle ne fut jamais avouée ni présentée comme telle - de la GLNF et du GODF pour faire la peau de la Grande Loge.

 

D'ailleurs nous avons bien vu depuis 2012 l'alliance objective se mettre en oeuvre, sur les blogs ou sur les forums de discussions (mais aussi dans des livres ou ailleurs!) des tenants de la GLNF ou du GODF qui concentraient leurs tirs nourris contre la CMF et contre la GLDF et la GL-AMF en tentant de délégitimer leurs positions et leurs actions.

 

Avec un bémol de taille : Daniel Keller, contrairement à ses prédecesseurs immédiats, a toujours su garder de la hauteur et ne s'est jamais prononcé sur le processus de constitution de la CMF.

 

Le sous-titre de l'interview de Jean-Pierre Servel dans FMM est "Calme, sérénité mais fermeté". Mais le seul mot important qu'il convient de retenir ici est bien "fermeté", pour ne pas dire aussi "fermeture"!

 

 

L'impérieuse nécessité de renforcer la Confédération Maçonnique de France.

 

Face à cette logique il n'y a qu'une seule solution : Continuer et renforcer la Confédération Maçonnique de France.

 

Entre le Business-Club-Service-Charity de la GLNF et la vision politico-profane (ce mot est de Daniel Keller lui-même dans sa lettre de candidature à la Grand-Maîtrise) et sociale du GODF il existe bien une voie spirituelle authentique qui est au coeur du cheminement intiatique véritable que nous pouvons collectivement proposer aux hommes du 21ème siècle.

 

Cette voie s'est incarnée pendant des années par la Grande Loge de France (GLDF - 33 000 frères) et par sa pratique rigoureuse du Rite Ecossais Ancien et Accepté. C'est une voie difficile c'est vrai. Elle n'en est que plus belle.

 

Depuis 2012 les frères de la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique de France (GL-AMF, 14700 frères) qui travaillent eux aussi à plus de 70% au Rite Ecossais Ancien et Accepté sont venus renforcer ce pôle humaniste et spiritualiste.

 

En cohérence avec ce rapprochement fraternel au niveau des obédiences, il serait génial que les deux juridictions issues de la scission de 1964 (SCDF-SCPLF) puissent se parler, leurs membres se visiter et envisager un avenir commun radieux pour le plus grand bien de l'Ordre et pour la prospérité du Rite Ecossais Ancien en Accepté.

 

Non pas pour revivre un passé révolu, mais pour préparer résolument l'avenir à partir de leur Histoire commune.

 

Et puis, pourquoi ne pas non plus rêver un peu, l'hypothèque anglaise étant définitivement réglée (et c'est ce qui avait motiver son départ) : Pourquoi la Grande Loge Tradtionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO, 5000 membres) ne reviendrait-elle pas dans la Confédération? Elle y a toute sa place tant la proximité est grande avec les frères de la GLDF et de la GL-AMF. Et comme elle ne pratique pas le REAA elle sera tout à fait complémentaire avec les autres obédiences au sein de la CMF.

 

Confédération Maçonnique de France (CMF)Il faut rappeler sans cesse que la CMF existe, que ses statuts et réglements généraux sont votés depuis longtemps, que les modalités d'intervisites sont clairement définies (par un vote à 91% des députés de la GLDF!) et que, quel que soit le vote des frères de la GLDF de décembre elle continuera d'exister.

 

En décembre il n'y a aucun vote sur la CMF mais sur des éventuelles modifications des réglements internes de la GLDF pour faciliter la reconnaissance des cinq grandes loges européennes signataires de la déclaration de Bâle de 2012.

 

Les récentes déclarations de Jean-Pierre Servel montrent bien que l'Union des obédiences spiritualistes, humanistes, attachées à la tradition Initiatique de l'Ordre et à la plus stricte régularité des pratiques maçonnique est bien une impérieuse nécessité.

 

Cela dans le respect des obédiences mixtes et féminines, que ni la GLDF ni la GL-AMF n'essaient jamais de phagocyter, d'utiliser, d'instrumentaliser et encore moins d'absorber à plus ou moins long terme... Mais au contraire ces obédiences (n'oublions pas que le DH, la GLDF et la GLFF ont le même tronc commun de la spiritualité écossaise du REAA) se respectent et travaillent ensemble en toute confiance et en très grande fraternité.

 

Que les Frères de la Grande Loge de France aient bien tous ces éléments en tête lors de la tenue de Grande Loge de décembre et du moment conventuel. Car les députés tiennent entre leurs mains l'avenir de la GLDF, de la CMF et de l'ordre écossais qui doivent - chacun à leur niveau - sortir renforcés de la réunion de décembre.

 

L'Union fait la force au service d'un idéal commun de spiritualité au service de l'Homme d'aujourd'hui et de demain. Evidemment à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers!

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

 

 

° GLDF : Alain Graesel s'exprime sur la prochaine tenue de Grande Loge du mois de décembre 2014, sur ce site.

 

° GLDF : Les frères vont se prononcer dans la sérénité en décembre, sur ce site.

 

° 1985 : Quand Jean Verdun parlait de Franc-Maçonnerie Universelle, de règle, d’Ordre, d’Initiation… , sur ce site.

 

° "La réalité maçonnique" de Jean Verdun, sur ce site.

 

° Réponse à "l'historien à eux", sur l'Ecosse et les anciens, sur ce site.

 

° CMF, nouvelle polémique de Roger Dachez. Réponses et perspectives, sur ce site.

 

° Vers la réunion de la famille du REAA en France. Décision majeure du SCPLF, sur ce site.

 

° Lettre de Jean-Luc Fauque, SGC du SCPLF, sur ce site.

 

° GLDF : Rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle, sur ce site.

 

° La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

° La déclaration de Berlin du 24 juillet 2014, sur ce site.

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

Le DH dénonce l'agression antisémite de Créteil.

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Le DH dénonce l'agression antisémite de Créteil.

Communiqué du Bureau du Conseil National  de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International 

 

LE DROIT HUMAIN

 

Il vient encore de se produire un acte antisémite d'une grande barbarie contre un jeune couple de Créteil. Quelques jours auparavant c'était, toujours à Créteil, un homme de 70 ans qui avait été sauvagement agressé, parce que Juif. En 2006 déjà, un jeune Juif, Ilan Halimi avait été séquestré et torturé pendant 26 jours avant de mourir sous les coups de ses bourreaux.  Sur les 7 premiers mois de l'année 2014, les actes antisémites ont progressé de 91%. Une récente enquête de la Fondation pour l'innovation politique, Fondapol, fait état de l'existence  d'une "haute intensité des opinions antisémites" dans certaines franges de la population française.

 

Les Francs-Maçons du Droit Humain ne sauraient rester indifférents et silencieux devant des faits aussi odieux et la progression des sentiments racistes, antisémites et xénophobes.

 

Le Conseil National de la Fédération Française de l'Ordre Maçonnique Mixte et International Le Droit Humain  condamne  avec la plus grande fermeté ces actes "et ces opinions". Il rappelle que les opinions antisémites ou racistes ne sont pas des opinions, mais des délits. Il affirme son attachement aux valeurs républicaines d'égalité, de liberté et de fraternité et son opposition à toute forme de xénophobie, de racisme, d'antisémitisme ou de discrimination portant atteinte à la dignité humaine.

CMF. "Réunir ce qui est épars" : chiche ! Par Boanergès.

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CMF. "Réunir ce qui est épars" : chiche ! Par Boanergès.

Pour une fois le texte qui suit n'est pas de moi. Cela arrive parfois. Rarement.

 

J'ai souhaité laisser la parole à un (jeune) frère de 43 ans et Vénérable Maître (c'est à dire le président d'une loge) de la Grande Loge de France.

 

Nous l'appelerons Boanergès. Cela ressemble fort à un nom initiatique et souvenons nous que cela signifie "Les fils du Tonnerre", nom donné aux fils de Zébédée, Jacques et Jean dans le Volume de la Loi Sacrée qui nous est si cher, la Bible.

 

Notre frère Boanergès parle évidemment en son nom propre.

 

Je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il énonce et développe. Mais est-ce le plus important? Ce qui importe c'est sa vérité à lui.

 

Il est animé par une vraie foi maçonnique sincère et pure qui le pousse à poursuivre son chemin initiatique dans la voie spiritualiste humaniste et traditionnelle du Rite Ecossais Ancien et Accepté, tel que pratiqué à la Grande Loge de France.

 

Il ne se laisse pas polluer par des questions subalternes ou abuser par des préoccupations profanes. Son questionnement va à ce qui constitue pour lui l'essentiel : l'initiation.

 

J'espère que, comme moi, vous apprécierez sa fougue, son ardeur, son enthousiasme.

 

Lisons donc ce qu'a à nous dire notre frère Boanergès, le fils du Tonnerre, que j'ai illustré dans cet article par Jean, l'aigle de Patmos, l'évangéliste de la Lumière et de la Parole.

 

 

 

 

Réunir ce qui est épars : chiche !

 

Par Boanergès.

 

 

 

La Confédération maçonnique de France existe déjà et tend à se renforcer. C'est un fait que ses plus acharnés adversaires ne peuvent nier. Et force est de constater que les faux Frères pullulent, ce qui est à la fois consternant et pathétique pour la Grande Loge de France et tous les Ordres initiatiques authentiques.

 

Lorsque l'on regarde l'histoire de la Franc-Maçonnerie en France, un mot vient très vite à l'esprit : DIVISION.

 

Impossibilité à s'unifier, ou au moins à constituer effectivement un pôle initiatique et traditionnel digne de ce nom, et qui soit en phase avec la Franc-Maçonnerie traditionnelle mondiale. Voilà la triste réalité maçonnique française.

 

La Confédération Maçonnique propose ni plus, ni moins, que de substituer la diversité à la confusion.

 

Triste spectacle que ces objections sans fin contre la Confédération, avec des « frères » diviseurs qui sont clairement, au sens étymologique, des diables, très habiles à semer la division, à séparer. En parlant de fraternité ou d'humanisme, bien entendu. Quelle confusion ! Affirmer qu'il existe une Franc-Maçonnerie régulière, ce n'est pas semer la division : tout au contraire, c'est affirmer une unité qui n'est pas politique, mais initiatique, ce qui est tout à fait différent. Réaffirmer que nous travaillons bien sous l'invocation du Grand Architecte de l'Univers, c'est simplement être en cohérence avec les plus anciennes traditions de l'Ordre. Si cela froisse certains Frères, qu'ils aillent ailleurs. De fait, les athées n'ont pas leur place à la Grande Loge de France, à moins de tricher avec le rituel, de se mentir à soi-même et de prendre en otage les Frères qui eux sont dans une démarche initiatique sincère et sans réserve. Là aussi, on ne peut confondre ordre initiatique et club philosophique...

 

La Grande Loge revient de loin, car comme on l'a dit, la première moitié du vingtième siècle a été marquée par un affaiblissement, voire une dénaturation de notre rite pour une version politisée, anti-religieuse de la Franc-Maçonnerie, ce qui est en contradiction totale avec la tradition maçonnique. Qu'à l'époque, la GLNF se soit constituée en réaction à cette situation comme un pôle authentiquement spiritualiste ne peut étonner. Car la Franc-maçonnerie est d'abord spirituelle avant d'être sociale.

 

Mais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation, de l'eau a coulé sous les ponts, et la GLDF est progressivement revenue à ce qu'elle aurait toujours dû être : un ordre initiatique et traditionnel, également éloigné des querelles politiques tout comme des controverses religieuses, mais pas anti-religieux. Le passé social et politique de la GLDF fait cependant partie de sa culture, certes, mais elle ne doit pas hypothéquer son avenir.

 

Confédération Maçonnique de France (CMF)Actuellement, alors que la GLNF a semé un grand chaos dans la franc-maçonnerie française, elle continue comme si rien ne s'était passé ! Alors que la franc-maçonnerie française est encore un peu plus divisée, à cause des errances de la GLNF, celle-ci retombe dans un sectarisme d'un autre âge. Son grand maître met en avant ce principe de territorialité dont on peut se demander d'où il sort, pour conserver une sorte d'exclusivité qui n'est autre qu'un véritable exclusivisme, indigne d'un Ordre initiatique authentique, et fauteur de division, et non de stabilité comme il le prétend. Il s'agit bel et bien d'un hold-up maçonnique, de la part d'une obédience qui, sitôt la reconnaissance retrouvée, la confond sciemment avec la régularité et oublie de faire véritablement retour sur son passé. C'est indigne d'un ordre initiatique véritable. Nous n'avons aucune leçon à recevoir de cette obédience. Et les blessures seront longues à cicatriser.

 

En réaffirmant donc qu'il n'existe que deux pôle

s à la franc-maçonnerie française, comme le fait le Frère Servel, on ne crée pas de stabilité. Au mieux c'est un mensonge par omission, au pire c'est de la mauvaise foi et de la manipulation scandaleuse.

 

D'un autre côté, quel intérêt les Frères de la Grande Loge de France ont-ils à maintenir leurs relations « fraternelles » avec le Grand Orient, qui nous tire dessus à boulets rouges et dont certains « frères » conspuent la Confédération ? Au Grand Orient, ce qui reste du rite est soit oublié, soit recouvert par des considérations totalement profanes qui une fois de plus n'ont rien à voir avec l'initiatique.

 

Mais certains frères mélangent, volontairement ou non, sociabilité et fraternité spirituelle, comme on mélange, depuis des mois, règle et coutume. Règle sur laquelle nous avons prêté serment...

 

Notre règle ne prévoit pas de liens officiels avec d'autres obédiences que la GLAMF et la GLIF. Mais la coutume consiste à voyager le plus possible entre loges et entre obédiences, régulières ou non. N'en déplaisent alors aux Frères de la GLNF, visiter des loges irrégulières n'est pas se souiller, mais plutôt partager des pratiques qui peuvent enrichir des frères éloignés de l'initiatique. Et inversement, recevoir des frères éventuellement irréguliers, c'est permettre une émulation spirituelle toujours précieuse. Mais il est vrai que rendre Gloire au Grand Architecte de l'Univers, ou pas, change considérablement la donne. C'est véritablement la pierre angulaire de la franc-maçonnerie traditionnelle.

 

Car s'enfermer dans sa reconnaissance ou sa régularité ,à l'exclusion de tout le reste, c'est certainement se condamner à la sclérose. Le contre-exemple de l'Italie est éclairant à cet égard.

 

Le nombre d'obédiences en Italie est proprement effarant, et aucune ne reconnaît aucune ; chacune est totalement étanche : on ne peut visiter comme on ne peut être visité. Chaque obédience (certaines ne comptent que quelques loges!) est donc convaincue d'être la plus traditionnelle et la plus régulière bien entendu puisqu'il n'y a aucune contradiction, aucune comparaison possible. Et plus les obédiences apparaissent, plus il y a de grands maîtres et de cordons à distribuer… Une fois de plus, c'est la division qui l'emporte. La franc-maçonnerie italienne est de ce fait affaiblie, vilipendée, discréditée car incapable de se fédérer. C'est une situation à méditer pour ce qu'elle représente de danger pour nous.

 

Prenons en revanche l'exemple de la Grande Loge Unie d'Angleterre : les Frères anglais ont réussi leur union en faisant des concessions. Rabibocher les Ancients et les Moderns n'était pas chose facile. Ils y sont pourtant parvenus. De même en Allemagne après la seconde guerre mondiale : certains Frères avaient cru bon de collaborer avec l'état nazi, d'autres non : ils sont pourtant parvenus à se réconcilier. Ils ont lavé leur linge sale en famille.

 

Quel exemple pour nous ! Alors que beaucoup de diviseurs s'acharnent à faire capoter la confédération, il vaudrait mieux prendre conscience des enjeux au lieu de céder à la peur. Nous Français restons gaulois, dans le sens où nous sommes vraiment très forts pour nous diviser, nous détester, et conserver nos minables petits prés carrés. On parle de « spécificité » ou d' « identité ». Mais le monde entier s'en moque, la maçonnerie universelle s'en moque car nous n'existons tout simplement pas pour elle !

 

A chaque fois en effet que l'on veut visiter une loge à l'étranger, c'est l'humiliation de devoir se justifier, expliquer laborieusement que nous ne sommes certes pas reconnus mais parfaitement réguliers, devant des Frères étrangers incrédules et méfiants. Quelle aberration !

 

A cet égard, la GLNF et donc la GLUA constituent un verrou totalement illégitime dans le contexte actuel. Car la Guerre froide est finie, dans le sens où les anciennes divisions n'ont plus cours. Je préfère penser que le grand maître actuel de la GLNF est sans doute en train de rater le train de l'Histoire en continuant comme si rien n'avait changé :  quelle cécité ! Car en fait, tout est en train de changer, et la Confédération en est l'ouvrière.

 

Quant à nous, à la GLDF c'est la peur, la pusillanimité et la mesquinerie qui sembleraient l'emporter. Quelle tristesse, et quelle consternation ! Nous ne semblons pas à la hauteur des enjeux en présence, c'est cela le drame. Englués dans nos querelles franco-françaises, dignes de l'époque de Vichy, comment certains frères peuvent-ils oser dire que la reconnaissance par les cinq grandes loges n'a pas d'importance ?

 

Autant la déclaration de Londres fait lit des récents désordres à la GLNF, autant la déclaration de Berlin donne une lecture bien plus avisée et pondérée de la réalité maçonnique française. Les Cinq obédiences ont pris acte de la crise et comprennent bien la spécificité française, éprise de liberté de visite et de laïcité.

 

Mais il faut avoir du souffle et une vision, car réunir ce qui est épars constitue un devoir pour tous les véritables maîtres maçons. Autrement la formule de « Franc-Maçonnerie universelle » à laquelle nous rendons hommage est à peu près vide de sens. Saborder la Confédération serait une honte totale.

 

La Confédération maçonnique de France pourrait être ce processus vertueux d'unification ou de réunification de la Franc-Maçonnerie française de tradition : d'autres obédiences traditionnelles peuvent s'agréger à la CMF. Mais faut-il encore s'en donner les moyens. Pouvoir être enfin de plain pied avec toutes les obédiences régulières mondiales est un horizon légitime pour la CMF et donc la GLDF. Ce n'est pas un détail. L'isolement de la GLDF au niveau international est une anomalie. historique Que les Frères de la GLDF voyagent vraiment, et ils comprendront !

 

On peut enfin se demander quels motifs poussent les diviseurs et autres faux frères à continuer leur sale besogne : à qui profite le crime ? On peut trouver trois raisons :

 

La quête et/ou le maintien de pouvoirs et prérogatives qu'une réunification de la maçonnerie traditionnelle et initiatique remettrait en cause. Les « petits arrangements » devraient disparaître.

 

Le maintien d'une franc-maçonnerie édulcorée, affaiblie dans ses buts spirituels, qui ne froisse personne mais qui ne satisfait personne non plus ; une sorte de franc-maçonnerie de complaisance qui permet de se donner bonne conscience sans faire trop d'efforts. Mais c'est la perpétuation du mensonge évoqué plus haut sur la finalité véritable de la franc-maçonnerie, qui est l'accomplissement spirituel de ses membres, et donc la compréhension de la politique dans son sens le plus haut, le plus noble.

 

Enfin, on peut aussi faire une lecture purement géopolitique de la césure GLUA/GLDF en admettant que le RÉAA est français d'origine, donc échappe au contrôle anglais, et que de ce fait les Anglais, (perfide Albion!), ne ratent pas une occasion de nous mettre des bâtons dans les roues. Cela est particulièrement vrai pour les Hauts Grades. Basse politique en somme, et grossière rivalité entre corps maçonniques, dont les Frères souffrent et sont les otages. Pensons aux nombreux Frères de la GLNF contraints de nous visiter « en douce ». C'est l'opprobre. Le schisme de 1964 est très éclairant à cet égard comme illustration de la Guerre froide : affaiblir la franc-maçonnerie quelque part c'est s'assurer un levier sur le pouvoir en place. Mais une fois encore où est l'initiatique dans tout cela ?

 

En conclusion, on comprendra bien que la Confédération Maçonnique de France est une réelle chance pour la franc-maçonnerie traditionnelle en France. Ne pas la saisir, c'est commettre un véritable crime historique, et rater une occasion non moins historique pour réellement rassembler ce qui est épars afin de faire briller au plus haut notre idéal. Haut les cœurs, mes Frères, ne nous laissons pas intimider !

 

Et vive la Franc-Maçonnerie universelle.

 

Boanergès

 

 

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

 

 

° Interview de J-P Servel et conséquense de ses propos sur le PMF, sur ce site.

 

° GLDF : Alain Graesel s'exprime sur la prochaine tenue de Grande Loge du mois de décembre 2014, sur ce site.

 

° GLDF : Les frères vont se prononcer dans la sérénité en décembre, sur ce site.

 

° 1985 : Quand Jean Verdun parlait de Franc-Maçonnerie Universelle, de règle, d’Ordre, d’Initiation… , sur ce site.

 

° "La réalité maçonnique" de Jean Verdun, sur ce site.

 

° Réponse à "l'historien à eux", sur l'Ecosse et les anciens, sur ce site.

 

° CMF, nouvelle polémique de Roger Dachez. Réponses et perspectives, sur ce site.

 

° Vers la réunion de la famille du REAA en France. Décision majeure du SCPLF, sur ce site.

 

° Lettre de Jean-Luc Fauque, SGC du SCPLF, sur ce site.

 

° GLDF : Rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle, sur ce site.

 

° La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

° La déclaration de Berlin du 24 juillet 2014, sur ce site.

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

« La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée », d’André Combes.

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« La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée », d’André Combes.

 

Il fallait un livre de référence sur la Franc-Maçonnerie et la Commune. Le voici !

 

André Combes, l’un des tous meilleurs spécialistes de l’histoire de la Franc-Maçonnerie, vient de publier un livre qui fait déjà autorité sur le sujet et qui s’intituleé : « La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée ».

André Combes est d’une modestie, d’une gentillesse et d’une simplicité qui sont à la hauteur de son érudition et de sa grande connaissance du sujet.

 

Cet agrégé d’Histoire, membre du Grand Orient de France, saura vous replonger comme personne dans cette période troublée de notre Histoire que fut la Commune de Paris de 1871.

 

Les personnages et les acteurs principaux de la Commune prennent vies et s’animent sous nos yeux.

 

Et le Grand Architecte sait combien les maçons de Paris et de sa banlieue furent actifs durant la Commune. Mais pas les responsables des obédiences qui sont à Versailles avec Thiers, ni les frères de province qui sont horrifiés de ce qu’ils entendent.

 

André Combes rend aussi justice aux francs-maçons écossais (membres des loges symboliques de la Grande Loge Centrale du Suprême Conseil de France). Ils forment les gros bataillons des communards alors que des frères du Grand Orient de France représentent numériquement plus des deux tiers des maçons parisiens.

 

Mais les fères du GODF furent aussi actifs.

 

Et des frères des deux obédiences se trouvèrent aussi parmi les « conciliateurs » qui tentèrent en vain d’éviter le massacre.

 

La Commune de Paris 1871

 

Parmi les loges écossais actives, André Combes nous parle (notamment) de :

 

° La Loge « La Justice N°133 », qui existe toujours aujourd’hui à la Grande Loge de France.

 

Le courant radical est dominant avec Henri Brisson (initié en 1865) et Charles Floquet qui seront présidents du Conseil sous la IIIème République.

 

Mais aussi bien sûr Gustave Mesureur fondateur de la GLSE (dont il sera Pdt en 1883 et 1894),  puis de la GLDF dont il sera Grand-Maître de 1903 à 1910 puis de 1911 à 1913 et enfin en 1924 et 1925 à sa mort. Il ne prendra pas part aux événements de la Commune car il est cantonné dans sa caserne.

 

La Justice 133 comptera 6 élus à la Commune, deux modérés (Albert Leroy et Ulysse Parent) et quatre plus radicaux (Charles Beslay, Emile Eudes, Gustave Lefrançais et Jules Vallès).

 

Jules Vallès (1832-1885) : 1867 : Jules Vallès fonde son premier journal, La Rue. 6 janvier 1871 : Vallès est un des quatre rédacteurs de L'Affiche Rouge proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison du gouvernement du 4 septembre » et pour réclamer « la réquisition générale, le rationnement gratuit, l'attaque en masse ». Elle se terminait par : « Place au peuple ! Place à la Commune ! ».

Février : Jules Vallès et son collaborateur Pierre Denis fondent le Cri du Peuple. « La Sociale arrive, entendez-vous ! Elle arrive à pas de géant, apportant non la mort, mais le salut. »

26 mars : élection de Jules Vallès à la Commune par 4 403 voix sur 6 467 votants du XVe arrondissement.

Durant la Commune, Jules Vallès intervient contre les arbitraires, pour la liberté de la presse. Le Cri du Peuple (83 numéros du 22 février au 23 mai 1871) fut, avec Le Père Duchêne, le journal le mieux vendu de cette période. Vallès siégea d'abord à la commission de l'enseignement, puis à celle des relations extérieures. Il appartient à la minorité opposée à la dictature d'un comité de Salut public. Deux faux Vallès seront exécutés par méprise durant la Semaine Sanglante.

 

Charles Beslay (1795-1878), proudhonien est le vétéran de la Commune.

 

Emile Eudes (1843-1888) est le principal lieutenant de Blanqui. Il est journaliste et gérant de la Revue La Libre Pensée.

 

Gustave Lefrançais (1826-1901) est un journaliste anarchisant. Eugène Pottier (dont nous reparlerons, lui a dédié sa chanson la plus connue, l’Internationale). Gustave Lefrançais écrit dès 1871 dans son Etude sur le mouvement communaliste à Paris en 1871 en parlant du Palis des Tuileries : « Oui, je suis de ceux qui approuvèrent comme absolument moral de brûler ce palais essentiellement monarchique, symbole abhorré d’un exécrable passé […], où tant de crimes antisociaux avaient été prémédités et glorifiés. »

 La Justice 133 comptera aussi les socialistes comme Auguste Desmoulins et Charles Limousin et le chimiste François Raspail.

 

° La Mutualité 190 avec Grégoire Wyrouboff, l’avocat Edmond Mocqueris et son beau-frère Camille Pelletan.

 

° L’Alliance Fraternelle avec le docteur Edmond Goupil, l’avocat Louis-Eugène Protot, Joseph Fontaine, le journaliste blanquiste Henry Granger, le cofondateur de l’Internationale et  bijoutier Amédée Combault.

 

° La Ligne droite 146 avec Gabriel Ranvier,  commandant de la Garde Nationale, peintre décorateur, proche de Gustave Flourens et de Jules Vallès, élu blanquiste du 20ème arrondissement de Paris, a l’honneur de proclamer la Commune le 28 mars 1871. Il est en tête de la manifestation maçonnique du 29 avril avec Thirifocq.

 

° La Jérusalem Ecossaise 99 avec Emile Thirifocq (1813-1900), tailleur puis professeur de coupe. Il est spiritualiste, il soutient Adolphe Crémieux en 1869 lors du conflit sur le GADLU. Il sera co-fondateur en 1870 de la loge Le Libre Examen, avec Henri Carle (prof de Philo).

 

C’est Thirifocq qui propose que des bannières soient plantées sur les barricades et que si elles sont trouées par les balles, la FM prenne partie pour la Commune.

 

C’est lui qui prend le drapeau rouge de la Commune des mains de Jules Vallès pour le mettre « dans les archives de la FM ».

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FM-et-Commune-2.jpg

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° Les Trinitaires N°3 avec Gustave et Elie May, exilé à New York. C’est Elie May qui initiera dans cette ville Eugène Pottier en 1875. Elie May rentrera en loge le 3 avril 1883 et initiera au Trinitaires Zéphyrin Camélinat, le responsable de la monnaie sous la Commune en 1886. Elie May présidera la Fraternelle des anciens combattants et amis de la Commune et sera Grand-Maître adjoint de la Grande Loge de France. Les Tinitaires est aussi la loge du futur SGC du SCDF Louis Proal.

 

° La Franche Union 189 avec Charles Sylvestre pour l’instruction Publique.

 

° L’Avenir 168 avec Charles Louis Chassin, historien des Guerres de Vendée et Ernest Hamel le biographe de Robespierre qui sera en tête de la délégation des loges parisiennes auprès de Thiers.

 

° Le Réveil Maçonnique 209 créé en mars 1870 à Boulogne avec les publicistes Jules Mahias et Allain-Targé. Loge qui initie Emmanuel Arago (parrainé par son oncle Etienne Arago) et Jules Simon le 3 juillet 1870.

 

Rappelons qu’il n’y eu pratiquement pas un mot des frères du Suprême Conseil de France sur les événements de la Commune de Paris de 1871.

 

Le 1er mai 1871, le Grand Orateur du Suprême Conseil Malapert protestait simplement — et à bon droit — dans une lettre adressées aux journaux parisiens, que le Rite écossais ne pouvait être engagé par « toutes résolutions arrêtées en dehors de la Grande Loge centrale ». Le rite écossais, fidèle à sa tradition, laissait chacun libre de choisir selon ses opinions et ne prenait pas partie institutionnellement.

 

Le Grand-Orient de France alla beaucoup plus loin. Dès le 29 mai, au lendemain de la semaine sanglante (21-28 mai 1871 qui se terminât par le passage par les armes de 30 000  communards, sans compter les 3000 morts au combat) et de la  victoire de Versailles, une circulaire du Conseil de l'Ordre du GODF condamnait « absolument les manifestations auxquelles s'est livré ce groupe de Francs-Maçons, ou soi-disant tels, recrutés pour la plupart on ne sait où, et dont la majeure partie, nous sommes heureux de le constater, n'appartenaient pas à l'obédience du Grand-Orient ».

 

Le GODF fait ainsi allusion au grand nombre de francs-maçons qui, à l’image des frères Jules Vallès, Charles Floquet, Elie May, Thirifocq, Emile Eudes, Arthur Ranc, Gustave-Adolphe LeFrançais, le docteur Goupil, l’avocat Protot et bien d’autres communards, n’appartenaient pas au GODF mais bien à la Grande Loge Centrale du SCDF et étaient des francs-maçons écossais.

 

Le Grand-Maître du Grand Orient de France en 1871, Léonide Babaud-Laribière, élu la même année Maire d'Angoulême et qui succède au Général Émile Mellinet (Grand-Maître du GODF de 1865 à 1870 et qui a passé le temps de la Commune à Versailles avec Thiers) enfonce le clou.

 

Il qualifie, dans une circulaire aux Loges du GODF, publiée le 1er août  1871 dans le Bulletin Officiel du Grand Orient, le mouvement communard de «criminelle sédition qui a épouvanté l'univers, en couvrant Paris de sang et de ruines », et précise « qu'il n'y a aucune solidarité possible entre ses doctrines [du Grand Orient] et celles de la Commune, et que si quelques hommes indignes du nom de Maçons ont pu tenter de transformer notre bannière pacifique en drapeau de guerre civile, le Grand Orient les répudie comme ayant manqué à leurs devoirs les plus sacrés ».

 

Eugène Pottier, l’auteur de l’Internationale (dédiée comme nous l’avons vu à Gustave Lefrançais de « La Justice 133 ») est initié franc-maçon en 1875 au sein de la loge Les Egalitaires à New-York.

C’est une loge de communards en exil. Son président est Elie May (les Trinitaires N°3) qui l’initie au rite écossais. Le docteur Edmond Goupil, président du Comité Pottier (dont Elie May sera également pdt de nombreuses années – et membre de l’Alliance Fraternelle) a retenu le souvenir de l’initiation de Pottier.

Pottier définit la Franc-Maçonnerie comme « composée d’un groupe de libres penseurs qui, ayant fait table rase des traditions et ne reconnaissant rien de supérieur à la Raison Humaine, emploient consciencieusement la leur à la recherche de la Vérité et de la Justice. »

 

Et enfin il conclut « C’est à Paris, dans les derniers jours de la lutte, quand j’ai vu, au milieu des transports d’enthousiasme, le spectacle grandiose de la maçonnerie adhérant à la Commune et plantant ses bannières sur nos murailles &ventrées d’obus, c’est alors que je me suis juré d’être un jour un des compagnons de cette phalange laborieuse. Je me présente à son chantier. Embauchez-moi ! ».

 

Pottier devait être à son retour régularisé au sein de la Loge Le Libre Examen 217 de la GLC du SCDF le 10 octobre 1887 (celle de Thirifocq) mais il est mort quelques jours avant, alors que tout était prêt et organisé pour le recevoir.

 

« La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée », d’André Combes.André Combes nous parle aussi des loges et des frères en exil à Londres ou en Amérique latine.

 

C’est le cas de Jean Baux (1820-1892) par exemple qui est exilé en 1852 en Argentine. Revenu en France il est initié à La Jérusalem Ecossaise 99 en 1866. Communard il est condamné à mort par contumace et retourne en Argentine ou il fonde la Loge Egalité et Humanité. Il rentre en France en 1880, adhère au Libre Examen 217 dont il est VM en 1883, en reçu au Chapitre 72 Les Frères Ecossais (où il retrouve Elie May et Protot) puis à l’aéropage Lutécia. La Libre Pensée et Thirifocq évoqueront ses combats en 1892.

 

André Combes nous parle enfin du combat livré par les frères pour obtenir l’amnistie des communards en exil.

 

Cette amnistie n’arrivera qu’en 1975.

 

C’est un livre distancié, précis, documenté et pourtant très vivant. Une vraie réussite et un livre qui fera date.

 

Vous pouvez par ailleurs écouter André Combes lors de l’émission du 10 octobre 2014 de 2 colonnes à la 1, que vous pouvez écouter en podcast ici : http://radiodtc.com/2-colonnes-a-la-1/

 

Très bonne lecture avec ce livre d’André Combes qui est tout bonnement indispensable dans toute bonne bibliothèque !

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

° Le Livre :

 

André Combe - Commune de Paris - La franc-maçonnerie déchirée, mars-mai 1871.« La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée »

d’André Combes

 

Editeur : Dervy éditions (14 juin 2014)

 

Collection : L'univers maçonnique

 

Prix : 24€, 246 pages

 

ISBN-10: 1024200477

ISBN-13: 978-1024200478

 

 

° L’auteur :

 

André Combes, agrégé d'histoire, est directeur de l'Institut d'Etudes et de Recherches Maçonniques (Iderm, Grand Orient de France) et rédacteur en chef des Chroniques d'Histoire Maçonnique. Il a notamment publié Histoire de la Franc-Maçonnerie au 19ème siècle (Rocher, 1998), Histoire de la Franc-Maçonnerie sous l'Occupation (Rocher, 2001) et Trois siècles de Franc-Maçonnerie française (Dervy, 2007). Il est membre du Grand Orient de France.

 

° Le mot de l’éditeur :

 

Les évènements connus sous le nom de Commune de Paris (18 mars-27 mai 1871) commencèrent par une insurrection patriotique de la population des quartiers Est de la capitale, scandalisée par la mollesse de Thiers et de l'armée face aux Prussiens qui assiégeaient toujours Paris. Gouvernement et militaires s'enfuirent à Versailles, se réorganisèrent puis revinrent en profitant des faiblesses de défenseurs. S'ensuivirent des incendies, des destructions et une terrible répression (la Semaine sanglante). La République se bâtira lentement sans oublier vraiment ces crimes et ces ruines. Quelle fut l'attitude de la Franc-maçonnerie face à cette tentative révolutionnaire animée par des idéaux généreux qui étaient parfois aussi les siens ? Composée elle-même partiellement, à l'époque, d'ouvriers et de gens modestes (25%), d'artisans, de commerçants et de fonctionnaires (20 à 25%), elle sympathisa largement avec les insurgés et participa au pouvoir communal. Certains des siens y assumèrent d'importantes responsabilités. Elle s'illustra par plusieurs manifestations dont une massive (29 avril) sur les remparts, avec décors et bannières qui reçurent des balles. Elle négocia directement mais en vain avec Thiers. Sauf exceptions, la prudence paralysa les loges de province, les dirigeants des deux obédiences fustigeront l'insurrection, le frère Jules Simon accepta d'être ministre à Versailles mais, amnistiés, les anciens condamnés par la justice militaire qui avaient échappé à l'exécution sommaire seront réadmis et fêtés (jusqu'à présent) dans leurs ateliers. La Commune de Paris, parce qu'elle suscite de graves remords dans nos consciences, demeure mal installée dans l'histoire de France, toujours unitariste. André Combes éclaire ici un de ses aspects méconnus dont la franc-maçonnerie, tous comptes maintenant faits, malgré ses tiraillements et ses déchirures, n'a pas à se repentir.

« La Commune de Paris (mars-juin 1871). La Franc-Maçonnerie déchirée », d’André Combes.

Philippe Guglielmi : « La laïcité, meilleur antidote contre le racisme »

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Philippe Guglielmi, le 9 décembre 2014.

Philippe Guglielmi, le 9 décembre 2014.

Philippe Guglielmi est actuellement 1er sécrétaire fédéral de la Fédération de Seine-Saint-Denis et membre du bureau national du Parti Socialiste. Il est également 1er adjoint au maire de Romainvile et conseiller régional d'Ile-de-France.

 

Mais personne n'a oublié qu'il fût également Grand-Maître du Grand Orient de France pendant 2 ans entre 1997 et 1999, et ce, durant une période troublée de l'obédience à qui il a su redonner une stabilité certaine.

 

Au cours de sa Grande Maîtrise, il a consolidé l'influence du GODF dans le monde profane par des prises position claires sur la laïcité et la protection des libertés individuelles.

 

Il est l'nventeur du concept et du terme  "adogmatique" accolé au terme "franc-maçonnerie".

 

Il a écrit un article intéressant dans le N°190 de la revue Communes de France, intitulé "La Laïcité, meilleur antidote contre le racisme".

 

Je tenais à vous en proposer la lecture, en ce 9 décembre 2014, Journée de la Laïcité.

 

Jean-Laurent Turbet

 

"La Laïcité, meilleur antidote contre le racisme", de Philippe Guglielmi.

"La Laïcité, meilleur antidote contre le racisme", de Philippe Guglielmi.

Le N°190 de Communes de France.

GODF : 25 propositions sur la Laïcité.


Laïcité : les obédiences maçonniques réunies autour du DH le 9 décembre 2014.

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Laïcité : les obédiences maçonniques réunies autour du DH le 9 décembre 2014.

Spécialement pour les lectrices et les lecteurs de ce bloc-notes, un reportage exclusif sur cette manifestation unitaire des obédiences maçonniques françaises unies autour du principe de Laïcité.

 

Cette manifesation s'est déroulée ce 9 décembre 2014, place de la Laïcité, dans le 15ème arrondissement de Paris.

 

A l'occasion de la journée nationale de la Laïcité.

 

C’est Michel MELEY, le président de la Fédération Française du Droit Humain, qui a pris la parole au nom de l’ensemble des obédiences maçonniques présentes.

 

Voici le texte lu par Michel Meley :

 

 

 

 

« Les obédiences maçonniques ici représentées par leurs Grand-Maîtres , par une délégation ou par leurs membres .....à savoir, par ordre protocolaire :

 

Grande Loge des Cultures et Spiritualité, Grande Loge Mixte Memphis Misraïm, Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal, Grande Loge Independante.et Souveraine des Rites Unis , Loge Nationale Française, Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra, Grande Loge de France, Droit Humain de France, Grand Orient de France.......

 

Parce qu’elles sont hostiles à toute position dogmatique et ont combattu depuis plus d’un siècle en faveur de la liberté absolue de conscience ....

 

Parce que la séparation juridique entre les religions et les institutions publiques est une garantie pour chacun de croire ou de ne pas croire, pour les cultes de s’exprimer librement et pour l’Etat de n’être soumis à aucun magistère religieux....

 

Parce que la laïcité est un principe constitutionnel et représente un des fondements essentiels non seulement de la République mais aussi de la paix sociale ....

 

Les Obédiences maçonniques ici présentes soulignent l’importance qui doit être accordée à la laïcité.

 

L’espace public doit être soustrait à tout choix confessionnel.

 

En France, la laïcité fait partie de la définition de la République parce qu’elle est une des formes de la LIBERTÉ.

 

Nous rappelons notre attachement indéfectible à un principe dont la défense est aujourd’hui plus que jamais, nécessaire sur la totalité du territoire de la République .Elle concerne tous les cultes sans exception.

 

Contre toutes les inégalités liées aux replis identitaires, la laïcité est garantie indispensable de l’ÉGALlTÉ.

 

Nous réaffirmons que la laïcité est toujours un principe d’actualité et d’avenir .Par la solidarité de la communauté nationale contre toutes les discriminations, elle est la seule valeur fondant le vivre ensemble dont le nom est FRATERNITÉ.

 

Les Obédiences maçonniques françaises ici réunies œuvreront, au côté de toutes les forces républicaines mais en toute indépendance à l’égard des partis, pour que la liberté individuelle de conscience et de culte s’accorde avec la neutralité rigoureuse de toutes les institutions publiques.

 

Nous demeurons attachés à la loi du 9 Décembre 1905 dont la clarté des principes énoncés et la force symbolique garantissent, aujourd’hui comme demain, le respect de chacun et la justice pour tous ».

 

Texte qui a été lu le 9 décembre 2014 place de la Laïcité, Paris 15ème.

 

Jean-Laurent Turbet

 

Voici un film et quelques photographies de cette manifestation symbolique unitaire :

Michel Meley, président du DH, parle au nom des obédiences maçonniques présentes

Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France et Michel Meley, président de la fédération Française du Droit Humain.

Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France et Michel Meley, président de la fédération Française du Droit Humain.

Marcel Laurent, Grand-Maître de la GLCS, Denise Oberlin, Passée Grande-Maîtresse de la GLFF et Christophe Habas, Conseiller de l'Ordre du GODF.

Marcel Laurent, Grand-Maître de la GLCS, Denise Oberlin, Passée Grande-Maîtresse de la GLFF et Christophe Habas, Conseiller de l'Ordre du GODF.

Jacques Samouelian, ancien président du DH et Christine (GLCS).

Jacques Samouelian, ancien président du DH et Christine (GLCS).

François Padovani, Grand-Maître de la GLMF et Pierre Leboullenger, Grand-Maître de la GLMU.

François Padovani, Grand-Maître de la GLMF et Pierre Leboullenger, Grand-Maître de la GLMU.

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Meley (DH).

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Meley (DH).

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Mely (DH), Christophe Habas (GODF), Christine (GLCS).

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Mely (DH), Christophe Habas (GODF), Christine (GLCS).

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Mely (DH), Christophe Habas (GODF), Christine (GLCS), Marcel Laurent (GLCS).

Marc Henry (GLDF), François Padovani (GLMF), Pierre Leboullenger (GLMU), Michel Mely (DH), Christophe Habas (GODF), Christine (GLCS), Marcel Laurent (GLCS).

François Padovani (GLMF), Marc Henry (GLDF), Mechel Mely (DH).

François Padovani (GLMF), Marc Henry (GLDF), Mechel Mely (DH).

Michel Meley, président du DH, parle au nom des obédiences maçonniques françaises.

Michel Meley, président du DH, parle au nom des obédiences maçonniques françaises.

« Oh Lord My God ! » ou la question de Dieu en Grande Loge de France.

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« Oh Lord My God ! » ou la question de Dieu en Grande Loge de France.

 

En voilà bien une question clivante en Franc-Maçonnerie, à la Grande Loge de France – comme dans nombre d’obédiences maçonniques : celle de la religion ou, plus précisément celle de Dieu.

 

Depuis les Constitutions d’Anderson de 1723, les discussions politiques ou religieuses sont interdites en loge.

 

C’est l’un des règles de base de toutes les obédiences régulières au monde.

 

La Franc-Maçonnerie s’est en effet créée après 200 ans de guerres de religions (guerres où politique et religion étaient savamment mêlées) pour que des hommes qui s’étaient combattus à mort puissent vivre ensemble, se parler et – même, pourquoi pas – s’aimer.

 

Il faut ajouter un élément supplémentaire : en pays protestant (essentiellement le Royaume-Uni et les Etats-Unis d’Amérique) les églises nationales, comme les grandes loges maçonniques ont été considérées comme des institutions de liberté et d’émancipation.

 

Au contraire, dans les pays latins, dès les 1ères excommunications de l’église catholique (la bulle In eminenti apostolatus specula de Clément XII publiée le 28 avril 1738 étant la première d’une longue série et l’on peut citer également l’encyclique Humanum Genus de Léon XIII du 20 avril 1884, ainsi que la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 26 novembre 1983 qui rappelle de manière solennelle l’incompatibilité d’appartenance à l’église catholique et à la franc-maçonnerie) est né un conflit qui va durer jusqu’à nos jours entre une grande partie de la Franc-Maçonnerie française et l’église catholique apostolique et romaine.

 

D’une lutte acharnée du 19ème siècle jusqu’au milieu du 20ème -  alliant l’anticléricalisme le plus militant des maçons à l’antimaçonnisme le plus  virulent des catholiques – jusqu’à nos jours où la lutte se fait à fleurets mouchetés, il y a eu tout de même une nette évolution.

 

Mais j’allais dire, il y a une sorte de parallélisme des formes : c’est une discussion entre « catholiques » et « athées » issus de catholique qui exclut de fait tous les autres : protestants, juifs, bouddhistes, indouiste, musulmans etc…

 

Dans les faits, en France, aujourd’hui, lorsqu’un franc-maçon vous dit qu’il est « adogmatique », qu’il est « pour la liberté de conscience » et qu’il met en avant « l’homme » et « la raison », il vous dit qu’il « n’est pas croyant », c’est-à-dire qu’il n’est pas membre de l’église catholique et qu’il ne croit pas en ses « dogmes » ou en ses règles.

 

Comme si le dogme ne se situait exclusivement que dans la religion !

 

Le combat a été tellement dur, violent, entre l’église catholique qui a longtemps soutenu les régimes les plus réactionnaires français et les francs-maçons qui ont été les soutiens indéfectibles de la République, qu’il en reste quelque chose aujourd’hui : la République est bien sécularisée, laïcisée, la religion étant reléguée dans « la sphère privée » un peu comme quelque chose de honteux.

 

Et il reste un fort substrat de ce combat dans le paysage maçonnique.

 

Pourtant des obédiences maçonniques et des rites maçonniques revendiquent de plus en plus clairement une dimension spirituelle, pour ne pas dire religieuse.

 

Combien de fois ai-je entendu dire «  à la Grande Loge de France on ne croit pas en dieu, comme à la GLNF » ou encore « Nous ne sommes pas comme les réguliers de la GLNF, sous la coupe de l’église Catholique romaine ». En tout cas c’est toujours la GLNF qui en prend pour son grade !

 

Comme si à la Grande Loge de France il était interdit de croire en Dieu ! Comme si il n’y avait pas un nombre de frères croissant qui ont – par ailleurs – un engagement religieux ou spirituel.

 

Et surtout, ce qui peut prêter à sourire, c’est de mettre sur le même plan « régularité » et « église catholique » lorsqu’on sait que 99% des francs-maçons « réguliers et reconnus » du monde (au sens de la GLUA) sont de parfaits…. protestants, et donc, à ce titre, moins inféodés que quiconque à l’église de Rome !

 

Pour autant la Franc-Maçonnerie est-elle une religion ? Ou même un mouvement à caractère religieux ?

 

Mais certainement pas !

 

Jonathan Spence, Député Grand Maître (c’est-à-dire N°2) de la Grande Loge Unie d’Angleterre, dans son discours du 14 septembre 2011 cité par Roger Dachez dans son article « Régularité et reconnaissance : réflexions historiques sur une équivoque maçonnique » le dit clairement :

 

« Lorsque nous parlons de notre Pure et Ancienne Maçonnerie, nous devons être absolument clairs sur le fait que nous appartenons à une organisation laïque [secular], c’est-à-dire une organisation non-religieuse  […] La Franc-Maçonnerie, comme nous le savons tous, n’est ni un substitut de religion ni une alternative à la religion. Elle ne s’occupe certainement pas de spiritualité et ne possède aucun sacrement ; […] L’Ordre cherche à encourager les hommes à être loyaux envers leur pays, à respecter la loi, à s’efforcer au meilleur comportement, à prendre en considération ses relations avec les autres et à se rendre toujours plus utiles à leurs frères en humanité, en d’autres termes, à poursuivre une vie morale ».

 

La position de Jonathan Spence, membre de la GLUA en 2011 correspond exactement à ce que note le rédacteur du procès-verbal du Convent de Lausanne de 1875, Convent qui a définit les principes et les règles du Rite Ecossais Ancien et Accepté, qui régissent aujourd’hui encore tant la Grande Loge de France (qui administre les grades symboliques du REAA) que le Suprême Conseil de France (qui administre les grades supérieurs au 3ème degré du REAA).

 

Voici ce que disent les minutes du Convent de Lausanne de 1875 :

 

« Aux hommes pour qui la religion est la consolation suprême, la Maçonnerie dit « Cultivez votre religion sans obstacle, suivez les inspirations de votre conscience » ; la franc-maçonnerie n’est pas une religion, elle n’a pas de culte ; aussi elle veut l’instruction laïque, sa doctrine est toute entière dans cette belle prescription : aime ton prochain ».

Source : « Le Grand Architecte de l’Univers et le Convent de Lausanne », mémoires de la Grande Loge. mémoire 1 – 2011, p.58.

 

Rappelons-nous le Manifeste élaboré lors de ce Convent de Lausanne de 1875 :

 

« La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l'existence d'un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l'Univers.

 

Elle n'impose aucune limite à la recherche de la vérité, et c'est pour garantir à tous cette liberté qu'elle exige de tous la tolérance.

 

La Franc-Maçonnerie est donc ouverte aux hommes de toute nationalité, de toute race, de toute croyance.

 

Elle interdit dans les ateliers toute discussion politique et religieuse; elle accueille tout profane, quelles que soient ses opinions en politique et en religion, dont elle n'a pas à se préoccuper, pourvu qu'il soit libre et de bonnes mœurs.

 

La Franc-Maçonnerie a pour but de lutter contre l'ignorance sous toutes ses formes ; c'est une école mutuelle dont le programme se résume ainsi : obéir aux lois de son pays, vivre selon l'honneur, pratiquer la justice, aimer son semblable, travailler sans relâche au bonheur de l'humanité et poursuivre son émancipation progressive et pacifique.

 

Voilà ce que la Franc-Maçonnerie adopte et veut faire adopter à ceux qui ont le désir d'appartenir à la famille maçonnique ».

 

Ce manifeste est toujours en vigueur aujourd’hui.

 

Les principes ci-dessus énoncés sont rappelés explicitement lors de la cérémonie d’initiation d’un franc-maçon à la Grande Loge de France (rituel du 1er degré symbolique du REAA, page 40).

 

C’est pourquoi il convient, en toute logique, de les insérer dans la Constitution pour la rendre – enfin – conforme à la pratique séculaire de l’obédience.

 

La Franc-Maçonnerie n’est donc clairement pas une religion.

 

Pourtant, la Franc-Maçonnerie régulière et universelle travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers, être suprême et Principe créateur.

 

Voici quelques textes qui évoquent ce sujet :

 

 

° Les Basics principles de 1929 de la Grande Loge Unie d’Angleterre toujours en vigueur énoncent « que la croyance en le Grand Architecte de l'Univers et en Sa volonté révélée soient une condition essentielle de l'admission des membres ».

 

° Dans les Règles communes de reconnaissance des autres obédiences maçonniques affirmées en août 1938 par les trois Grandes Loges, d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande (règles acceptées par la Grande Loge Unie d'Angleterre le 7 septembre 1949) il est écrit :

« La première condition pour être admis, et être membre, de l'Ordre, est la croyance en un Être suprême. Ceci est essentiel et n'admet aucun compromis ».

 

° Dans la proposition faite en 1989 par le Board of General Purposed de la Grande Loge Unie d'Angleterre, non confirmée par la Grande Loge Unie elle-même, il est écrit:

« Les Francs-Maçons placés sous sa juridiction doivent croire en un Être suprême ».

 

Jean Verdun, alors Grand-Maître de la Grande Loge de France, en 1985 disait quant à lui : « Recevoir la Lumière à la Grande Loge de France, quelle que soit la Loge qui vous donne cette Lumière, c’est entrer dans une école de la transcendance ou, pour ceux que rebuterait ce terme de métaphysique, une école du dépassement de soi-même. La structure et l’orientation de la Grande Loge, modèle symbolique d’un Ordre maçonnique universel, doivent le faciliter aux loges ».

 

Le texte du Convent de Lausanne prônant « l'existence d'un principe créateur, sous le nom de Grand Architecte de l'Univers » dit fondamentalement la même chose.

 

 

De même, la Confédération Maçonnique de France – qui regroupe la Grande Loge de France, la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française et la Grande Loge Indépendante de France - a exprimé, dans sa constitution sa règle et ses principes.

 

 

Cette règle tient en 7 points :

 

• L’invocation du Grand Architecte de l’Univers,

• La présence en Loge des Trois Grandes Lumières: le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert avec l’Équerre et le Compas,

• La souveraineté exclusive sur les grades symboliques,

• L’indépendance vis-à-vis de toute structure maçonnique de hauts grades,

• La non-mixité dans les travaux rituels,

• L’interdiction de discussions politiques ou religieuses,

• Le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique.

 

Cette règle est évidemment compatible avec la règle de la Franc-Maçonnerie Universelle.

 

Et la réponse, encore valable aujourd’hui et demain, était déjà donnée en 1985 par Henri Tort-Nouguès : « Il est beaucoup insisté dans nos loges sur la nécessité du rejet de tout dogme, de toute révélation. Cette exigence est parfaitement saine en soi et doit être en effet une des pierres d'angle de la philosophie de l'initié. Malheureusement elle a été trop souvent entendue comme impliquant seulement les dogmes religieux et plus spécialement judéo-chrétiens.

 

Je pense qu'il s'agit là d'une relique, d'un fossile de la paléontologie maçonnique. La liberté intérieure est elle aussi un refus, celui d'accepter n'importe quelle vérité révélée par d'autres hommes qui s'attribueront ensuite, eux-mêmes ou leurs disciples, le droit d'en vouloir tirer des règles impératives voire légales de conduites, d'organisations sociales, économiques, politiques susceptibles d'être imposées à leurs semblables. J'en dirais d'ailleurs autant pour toute théorie philosophique ou scientifique ».

 

 

Au-delà des mots (Dieu, Grand Architecte, Etre Suprême…) les réalités décrites ne sont-elles pas les mêmes ? Simplement explicitées différemment en terres catholiques ou en terres protestantes.

 

 

Roger Dachez raconte souvent, lors de ses conférences publiques, une histoire vraie qu’il a entendu d’un vénérable maître d’une loge (pratiquant le rite anglais de style Emulation) de la Grande Loge Unie d’Angleterre.

 

Ce Vénérable Maître, accompagné de ses deux surveillants, interroge un profane.

 

Ils lui posent les questions usuelles qui, habituellement ne posent pas de problème : Quel âge avez-vous ? Quel métier faites-vous ? Etes-vous marié ? Pratiquez-vous un sport ? Etes-vous plutôt Beatles ou plutôt Rolling Stones ? (ça c’est moi qui rajoute !), Croyez-vous en Dieu ?

 

Pendant 20 ans, à la question « croyez-vous en Dieu ? », tous les postulants ont spontanément et instantanément répondu : « oui ».

 

Ce jour-là, à la stupeur du Vénérable Maître, le postulant hésita et dit :

 

« Excuse me sir, but it depends on what you mean by God? » soit : « Excusez-moi Monsieur, mais cela dépend ce que vous entendez par Dieu ? ».

 

Et, évidemment pour un protestant, le Vénérable Maître anglais lui répondit : « No sir, it depends on what YOU mean by God? », soit : « Non monsieur, cela dépend de ce que VOUS entendez par Dieu ».

 

Alors, lui répondit le postulant, « je crois en Dieu ».

 

Ce n’est pas le Vénérable Maître et encore moins l’obédience – fut-elle la Grande Loge Unie d’Angleterre ! – qui va dire au frère ce qu’il entend par Dieu. Nous sommes en pays protestant.

 

Ce qu’il lui demande en fait c’est de savoir si il croit en quelque chose qui le dépasse, qui est plus grand que lui et que peut-être il ne peut même ni définir ni connaître de par sa nature humaine.

 

C’est cela que les anglais nomment « Dieu ».

 

La conception de Dieu est évidemment individuelle et particulière et sa relation avec Dieu est personnelle pour un protestant.

 

La Franc-Maçon anglais ou américain peut croire que le « Grand Architecte de l’Univers » ou « l’être Suprême » est Dieu – au sens d’une église chrétienne - le Big Bang, Shiva, Bouddha, Vishnou, le hasard ou autre chose. Cela ne regarde que lui et sa conscience. Ca ne regarde pas le Vénérable Maître ni sa loge ni l’obédience.

 

 

Mais là encore, la Grande Loge de France – paradoxalement pour ceux qui regardent ça de loin ou qui prennent les mots pour des idées, a exactement - et depuis toujours ! - la même position.

 

« La franc-maçonnerie écossaise, les francs-maçons de la Grande Loge de France, s'ils affirment et postulent l'existence d'un Principe créateur ou d'un Être, se refusent à définir, à déterminer son contenu, son essence, sa « quiddité », pour employer le langage de la scolastique.

 

La Grande Loge de France laisse le soin et la liberté de l'interpréter à la conscience de chaque maçon selon sa propre complexion, selon sa foi ou sa philosophie propre », écrivait avec justesse Henri Tort-Nouguès, passé Grand-Maître de la GLDF, dans un article de 1984 intitulé « Règles et principes de la Franc-Maçonnerie traditionnelle ».

 

 

Et Henri Tort-Nougues, poursuivait avec malice :

 

« Ici, on pourrait se souvenir de cette boutade de Raymond Ruyer, qui, dans une remarque pleine de sens, nous dit que la discussion entre l'athée et le théiste consiste, le plus souvent à se demander s'il faut continuer d'appeler Dieu «Dieu» ou lui donner un autre nom.

 

Et un ancien Grand Maître de la Grande Loge de France, notre Frère Antonio Coen, pouvait légitimement se demander « N'y a-t-il pas plusieurs manières d'être dogmatique? Affirmer l'existence de l'indémontrable ou nier cette existence ? N'en est-il pas de Dieu comme de tout idéal ? Qui prétend le nier l'affirme et qui prétend le concevoir l'a déjà perdu ». »

 

 

Alors il n’en sera peut-être jamais fini de la question de Dieu et de ses interprétations multiples…

 

Il convient simplement d’en avoir une vision mesurée et comparatiste. Les mots n’ont pas le même sens en terre catholique (même laïcisée) et en terre protestante.

 

Et l’on voit bien, lorsqu’on veut vraiment regarder la réalité des choses, que les concepts définis par les diverses grandes loges de la Franc-Maçonnerie régulière et de tradition (que ces grandes loges soient reconnues ou non par la Grande Loge Unie d’Angleterre, ce qui est un tout autre débat), sont quasiment identiques pour ne pas dire entièrement semblables.

 

Les mots peuvent différer et avoir une résonnance différente selon les pays : « Grand Architecte », « Principe Créateur »,  « Etre Suprême », « Dieu ».

 

En France, compte-tenu de notre histoire conflictuelle entre église catholique et franc-maçonnerie, il est encore trop difficile pour beaucoup de francs-maçons de la GLDF de dire qu’ils travaillent « à la gloire de Dieu ».

 

Ils préfèrent dire qu’ils travaillent « à la Gloire du GADLU ».

 

Pour un anglais ces deux expressions sont synonymes puisque chacun interprète le concept de « Dieu » comme il l’entend. Comme chaque frère de la GLDF interprète le « Grand Architecte de l’Univers » comme il l’entend.

 

Il faut juste dire aux uns et aux autres, des deux côtés du channel comme des deux côtés de l’Atlantique, que si les mots et les histoires diffèrent, la signification est identique. Reconnaissance ou pas, ce qui est très différent et secondaire.

 

Rappelons-nous que, selon le Guide des Maçons Ecossais de 1804 (qui est l’un des rituels princeps du Rite Ecossais Ancien et Accepté), le Vénérable Maître utilisait la formule suivante pour ouvrir les travaux de la loge :

 

 «  Au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la L.·. d'apprenti est ouverte. Il n'est plus permis à aucun frère de parler, ni de passer d'une colonne à l'autre sans en avoir obtenu la permission; de s'entretenir de questions politiques ou de controverse, sous les peines que commandent les statuts généraux de l'ordre ».

 

Et que, naturellement, les travaux du Convent de Lausanne de 1875, dont nous avons parlé plus haut et qui constitue le socle du REAA pour la Grande Loge de France, conclut ses travaux par la formule – traditionnelle - suivante :

 

« Au nom de Dieu, de Saint-Jean et des Suprêmes Conseils Confédérés, je ferme les travaux du Convent de Lausanne ».

 

Tout est dit. Et bien dit.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

° Rassembler ce qui est épars ? Chiche, par Boanergès, sur ce site.

 

° Interview de J-P Servel et conséquense de ses propos sur le PMF, sur ce site.

 

° GLDF : Alain Graesel s'exprime sur la prochaine tenue de Grande Loge du mois de décembre 2014, sur ce site.

 

° GLDF : Les frères vont se prononcer dans la sérénité en décembre, sur ce site.

 

° 1985 : Quand Jean Verdun parlait de Franc-Maçonnerie Universelle, de règle, d’Ordre, d’Initiation… , sur ce site.

 

° "La réalité maçonnique" de Jean Verdun, sur ce site.

 

° Réponse à "l'historien à eux", sur l'Ecosse et les anciens, sur ce site.

 

° CMF, nouvelle polémique de Roger Dachez. Réponses et perspectives, sur ce site.

 

° Vers la réunion de la famille du REAA en France. Décision majeure du SCPLF, sur ce site.

 

° Lettre de Jean-Luc Fauque, SGC du SCPLF, sur ce site.

 

° GLDF : Rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle, sur ce site.

 

° La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

° La déclaration de Berlin du 24 juillet 2014, sur ce site.

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

Voyages Voyages ... en terres maçonniques...

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Voyages Voyages ... en terres maçonniques...

Il est des sujets qui posent toujours questions, même si les réponses ont déjà été apportées maintes fois.

 

 

Celui des voyages maçonniques est de ceux-là. Je continue de recevoir toujours autant de mails et il se pose toujours autant d’interrogations sur les groupes maçonniques.

 

Ce doit être l’approche de la tenue de Grande Loge de la Grande Loge de France qui aura lieu le samedi 13 décembre 2014 qui suscite ces débats.

 

Alors essayons rapidement d’y voir plus clair.

 

En rappellant simplement quelques principes de base.

 

 

1) Une association décide de qui elle reçoit dans ses réunions.

 

C’est évidemment le cas de la Grande Loge de France, comme de toutes les obédiences maçonniques du monde.

 

Une tenue maçonnique à la GLDF, pas plus qu’au GODF, au DH, à la GLTSO etc… n’est « open bar ».

 

En ce qui concerne la Grande Loge de France les choses sont parfaitement claires puisqu’il s’agit simplement d’appliquer le « protocole de visites et d’échanges maçonniques » voté par 91% des députés de la GLDF lors du Convent de juin 2013 et qui est adossé au traité fondateur de la Confédération Maçonnique de France.

 

La procédure est simple : «  Les Frères visiteurs signent avant l’entrée en Tenue le Registre de Présences. En tête de la feuille d’émargement, il est rappelé aux Frères que les Loges de la Grande Loge de France travaillent rituellement en conformité avec les Principes de la Franc-Maçonnerie traditionnelle ».

 

Il est vrai que cette procédure constitue indéniablement un assouplissement par rapport aux textes en vigueur actuellement à la Grande Loge de France.

 

Que disent les règlements généraux  de la GLDF ?

 

« Section Troisième: Des Visiteurs

 

Art. 93. - Tout Franc-maçon inscrit au Contrôle de la Grande Loge de France ou d’une Obédience reconnue peut être admis comme visiteur dans une Loge, pourvu qu’il possède le grade auquel elle travaille (RG 103 - Après la lecture du Procès-verbal, si le Maître des Cérémonies annonce des Visiteurs, ces Frères sont introduits sur ordre du Vénérable Maître, accueillis et placés selon leur grade maçonnique).

 

Art. 94. - Le Frère visiteur ne peut être admis qu’après avoir satisfait au tuilage du Frère Expert.

 

Il doit, à cet effet, justifier de sa qualité maçonnique par la connaissance des mots, signes et attouchements du grade auquel travaille la Loge.

 

Il doit, en outre, prouver sa régularité par la production d’un titre émanant d’une Puissance Symbolique reconnue, par la connaissance du mot de semestre en vigueur dans celle-ci et par la justification qu’il est en règle avec sa Loge.

 

Art. 95. - Tout visiteur doit, en outre, signer le Livre de présence déposé à l’entrée du Temple, en spécifiant le grade dont il est pourvu et la Loge à laquelle il appartient.

 

 

Théoriquement, aujourd’hui, un Vénérable Maître peut interdire l’accès du Temple à tout frère visiteur qui ne connaît pas le tuilage qui se pratique dans sa loge.

 

 

Mais, dans la pratique, la signature du registre de présence et le rappel que les Loges de la Grande Loge de France travaillent rituellement en conformité avec les Principes de la Franc-Maçonnerie traditionnelle suffisent.

 

Mais sans cela, sans ce minimum minimorum, les frères visiteurs ne sauraient être admis dans une tenue rituelle de la Grande Loge de France.

 

 

2) Une association ne peut empêcher ses membres de visiter une autre association.

 

Cela vaut évidemment pour la Grande Loge de France… comme pour les autres.

 

Une obédience maçonnique peut donner des conseils voire des instructions à ses membres.

 

Elle peut même formuler des interdictions.

 

Mais ces interdictions sont-elles valables maçonniquement et juridiquement ?

 

La Grande Loge par contre ne se donne pas le droit d’interdire aux frères leurs déplacements extérieurs. Le dernier Convent de juin 2014 l’a d’ailleurs réaffirmé : « Dans le cadre des règlement de la GLDF, les frères ont la liberté de voyager ».

 

En France, le droit d’association est l’expression d’une liberté fondamentale, (article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, article11 de la Convention européenne des mêmes droits et article 20  de la Déclaration Universelle…).

 

La Grande Loge Nationale Française a été condamnée par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nice, 3ème chambre, dans l’affaire dite des hauts grades du rite York. Les références de ce jugement sont : n°697 du 2 octobre 2001.

 

En un mot, un frère de la GLNF avait été exclu pour être allé visiter l’un de ces ateliers.

 

Pour faire simple, le TGI de NICE a dit et jugé que « la règle édictée par l’article 4 avant-dernier alinéa de la Constitution et du Règlement Général (NDLR : de la GLNF), dans son libellé actuel, constitue une violation de la liberté d’association et une discrimination non justifiée ».

 

Rappelons aussi que ce jugement a fait l’objet d’un appel par la GLNF, mais que celui-ci a été déclaré irrecevable par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Ce qui signifie que la décision de condamnation de la GLNF est  définitive.

 

Et, à ma connaissance il n'existe pas de jurisprudence ultérieure sur le sujet.

 

Une obédience ne peut donc radier l’un de ses membres sous le seul motif qu’il  serait allé visiter une loge d’une autre obédience qu’elle considère « irrégulière ».

 

La Grande Loge de France peut par contre rappeler à ses membres les règles qu’ils ont eux-mêmes décidé d’approuver et d’adopter lors de leur initiation et dans leurs serments ultérieurs.

 

La tenue rituelle, tenue d’obligation est clairement définie :

 

« La Tenue est définie en conformité de l’article premier du Traité Fondateur.

 

C’est une réunion d’hommes, tous Frères, revêtus des décors traditionnels (tablier, gants, cordon ou sautoir) au sein d’une Loge membre d’une Grande Loge adhérente de la Confédération Maçonnique de France. Elle est ouverte sous l’invocation du Grand Architecte de l’Univers, en présence des trois grandes Lumières de la Franc-maçonnerie qui sont le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert, l’Équerre et le Compas.

 

Dans le cadre d’une ouverture et d’une fermeture rituelles des travaux, elle met en œuvre le rituel du degré et du Rite pratiqués.

 

Ainsi la Tenue est exclusivement réservée à des pratiques et à des travaux initiatiques permettant la progression de chaque Frère dans le Rite qu’il pratique ».

 

Les frères de la Grande Loge de France connaissent le cadre initiatique dans lequel ils travaillent.

 

Et savent quand ils sortent de ce cadre. Pour autant, le Grand Architecte de l’Univers va-t-il leur tomber sur la tête s’ils se rendent dans une réunion maçonnique qui se situe hors de ce cadre ? Evidemment non !

 

Allez visiter de façon occasionnelle une loge parce qu’un ami, sa femme, sa fille, son fils, son collègue, son conjoint (ou autres) sont initiés, planchent, ou prennent des responsabilités est évidement admis.

 

La fréquentation assidue d’une loge qui sort du cadre initiatique défini par la GLDF doit poser question. Pas à l’obédience. Mais au frère qui devra se demander si, au fond, il ne serait pas plus heureux ailleurs… quitte à revenir en visiteur dans sa loge mère !

 

Interdiction, non. Respect des engagements, oui.

 

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

 

 

 

° « Oh Lord My God » ou la question de Dieu en Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

 

° Rassembler ce qui est épars ? Chiche, par Boanergès, sur ce site.

 

° Interview de J-P Servel et conséquense de ses propos sur le PMF, sur ce site.

 

° GLDF : Alain Graesel s'exprime sur la prochaine tenue de Grande Loge du mois de décembre 2014, sur ce site.

 

° GLDF : Les frères vont se prononcer dans la sérénité en décembre, sur ce site.

 

° 1985 : Quand Jean Verdun parlait de Franc-Maçonnerie Universelle, de règle, d’Ordre, d’Initiation… , sur ce site.

 

° "La réalité maçonnique" de Jean Verdun, sur ce site.

 

° Réponse à "l'historien à eux", sur l'Ecosse et les anciens, sur ce site.

 

° CMF, nouvelle polémique de Roger Dachez. Réponses et perspectives, sur ce site.

 

° Vers la réunion de la famille du REAA en France. Décision majeure du SCPLF, sur ce site.

 

° Lettre de Jean-Luc Fauque, SGC du SCPLF, sur ce site.

 

° GLDF : Rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle, sur ce site.

 

° La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

° La déclaration de Berlin du 24 juillet 2014, sur ce site.

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

 

 

 

Detrad : Dédicaces Art & Humour maçonnique les 16 et 18 décembre 2014 à Paris

Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".

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Alain Graesel, ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France

Alain Graesel, ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France

Alain Graesel fait souvent l'amitié aux lectrices et aux lecteurs de ce bloc-notes de s'exprimer sur les colonnes de ce bloc-notes.
 
Pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, Alain Graesel fut Grand-Maître de la Grande Loge de France de 2006 à 2009. Il est actuellement président de la Confédération des Grandes Loges Unies, depuis 2010.
 
Il est également l'auteur du "Que-sais-je?" de référence (éditions des Presses Universitaires de France) intitulé tout simplement "La Grande Loge de France".
 
Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".Alain Graesel a lu l'article "Oh Lord my God, ou la question de Dieu en Grande Loge de France". que j'ai publié il y a quelques jours.
 
Il m'a en envoyé le mot et le texte suivants que je publie avec grand plaisir! 
 

" Bonjour Jean-Laurent,

Les lectrices et les lecteurs de ton bloc-notes pourront trouver ci-dessous un texte sur la libre conception du Grand Architecte de l'Univers (GADLU) à la Grande Loge de France.

À la fois principe et symbole, il permet aux Frères de toutes origines, qu'ils soient croyants ou non croyants, de travailler en référence aux principes fondateurs de la maçonnerie de tradition. Il respecte toutes les sensibilités et croyances sans imposer une croyance particulière.

Je crois qu'il n'y a pas la moindre ambiguïté.

Une telle conception ne peut que médiocrement intéresser ceux qui veulent travailler "A la Gloire du Très Haut" et ce n'est pas possible dans les loges de la Grande Loge de France.

Et elle ne peut pas satisfaire non plus les obsédés de l'anticléricalisme qui terminent leur tenues par "À bas la calotte" – si, si, ça existe encore …-. Et ça non plus ce n'est pas possible dans les loges de la GLDF.

Cette conception est métaphysique et non religieuse, mais sur le plan symbolique, chaque frère de la Grande Loge de France pourra la prendre à la manière qui lui convient.

Elle s'inspire de surcroît des réflexions de la grande majorité des Grands-Maîtres qui ont fait l'histoire de la Grande Loge de France.

La Grande Loge de France accueille - depuis des lustres – des Frères auxquels elle demande seulement de respecter les convictions philosophiques, religieuses, éthiques, personnelles et profondes de tous ceux qui respectent aussi pour leur part, la liberté des êtres humains. 

Et si par erreur, malice ou confusion de l'esprit on pensait que c'est un texte de circonstance, manque de chance : je n'en ai pas changé une ligne depuis la 1ère édition de juin 2008.

Et on en est à la troisième.

Amitiés

Alain"

 

Voici le texte d'Alain Graesel :

" [......]

A) Sur le Grand Architecte de l’Univers. 

– Ce nom était au début de la maçonnerie spéculative celui donné au Dieu de la révélation chrétienne et des monothéismes. Il a été conservé dans cette forme sémantique pour respecter les textes fondateurs de la tradition initiatique.

Même si aujourd’hui les frères de la Grande Loge de France peuvent être selon leur choix, croyants ou non croyants, nier cette origine chrétienne de la franc-maçonnerie reviendrait à faire du révisionnisme historique.

Certaines obédiences continuent d’ailleurs de le conserver dans cette acception, engageant leurs membres dans une démarche référée à des principes spécifiquement religieux où il s'agit de travailler "A la Gloire du Très Haut" ce qui est leur droit le plus strict.

Ce n’est en revanche pas le cas en Grande Loge de France où sa conception a évolué (depuis le convent de Lausanne en 1875) et où il se présente à la fois comme un principe et un symbole.

 

a) Le principe. 

– Depuis Lausanne, le « Grand Architecte » fait référence au principe physique créateur/organisateur de l’univers, aujourd’hui assimilable à ce que la science contemporaine qualifie de principe assurant l’intelligibilité de l’univers et qui s’exprime à travers les lois de son organisation.

On peut ainsi le considérer, avec les réserves épistémologiques nécessaires, comme le principe évoqué par ce que la science contemporaine qualifie de Mur de Planck de la connaissance, c’est-à-dire non pas le Big Bang mais ce qui précède la grandeur « 10 puissance – 43 secondes » constituant la limite actuelle de notre connaissance dans le domaine astrophysique.

En dépit de ce lexique traditionnel explicitement revendiqué, le Grand Architecte de l’Univers n’est donc pas pour les maçons de la Grande Loge de France la définition anthropomorphique du divin d’une religion, mais un principe physique et une référence métaphysique que l’on peut rapprocher de la formule du philosophe Leibniz comme étant « ce qui fait qu’il y a quelque chose et non pas rien » dans l’univers. Elle tient compte ainsi du fait qu’il s’agit d’un domaine non accessible par la raison et non perceptible par les sens, et qui se trouve ainsi au-delà de la possibilité pour les hommes de le connaître, tel qu’Emmanuel Kant a pu l’expliciter dans son œuvre philosophique.

 

b) Le symbole. 

– Dans le souci permanent du respect de la liberté de conscience, la Grande Loge de France laisse la possibilité à chaque maçon de l’obédience d’idéaliser ce principe en un symbole de son choix et de sa sensibilité : il peut devenir alors, s’il le souhaite, le symbole d’une forme spirituelle ou religieuse librement interprétable par sa conscience.

La liberté de conscience de chacun est ainsi non seulement respectée mais aussi affirmée, permettant à la Grande Loge de France d’accueillir croyants et non-croyants, dans le respect exigé pour tous – et par tous – des convictions de chacun, à condition que celles-ci soient également respectueuses de toutes les autres.

Cette démarche assure ainsi une fois de plus le respect de la liberté de chaque frère de la Grande Loge de France et la volonté de l’inscrire dans un projet de contribution à l’émancipation progressive et pacifique de l’humanité par-delà les formes religieuses ou idéologiques particulières.

Contrairement à d’autres obédiences, la Grande Loge de France ne revendique ni théisme, ni athéisme ou anticléricalisme. Permettant à chacun de vivre ses convictions avec mesure tout en respectant celle des autres, elle demande simplement de ne pas vouloir les imposer à quiconque, afin de préserver au sein de ses loges l’entente entre ses membres, par le respect absolu de la liberté de conscience de chacun qui est pour elle un principe inattaquable. Ce principe a également une dimension pédagogique en ce qu’il permet d’expérimenter concrètement la vertu de tolérance comme volonté de vivre ensemble dans le respect et la reconnaissance mutuels.

Il y a là une volonté des maçons de la Grande Loge de France de développer une démarche de conception et de construction du sens de leur vie, pour une recherche à la fois individuelle et collective de progression des intelligences et des consciences.

La GLDF s’affirme ainsi passionnément attachée au principe de laïcité – laïcité d’accueil, d’ouverture et de partage – qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire, pratiquer ou non une religion, n’ayant à se justifier devant quiconque mais devant respecter chacun. Elle ne revendique aucune référence religieuse ni aucun anticléricalisme.

[.....]"

Encore une fois merci à Alain Graesel pour cette contribution essentielle au débat.

 

Jean-Laurent Turbet

.

Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".

.

° Pour aller plus loin :

 

 

° Le site  d’Alain Graesel.

 

° Alain Graesel défend la Grande Loge de France, attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° La Grande Loge de France , d’Alain Graesel, 3ème édition, « Que-sais-je ? » (édition des Presses Universitaires de France), dans toutes les bonnes librairies le 11 juin 2014. A lire absolument !

 

° « Alain Graesel explique les relations entre le GODF et la Maçonnerie écossaise », sur ce site.

 

° Alain Graesel (GLDF) : « Je ne suis pas d’accord avec Roger Dachez », sur ce site.

 

 

° Alain Graesel sur Youtube : http://www.youtube.com/channel/UCOsHaRh00heHBsbx1xPNHpg 

 

 

Graesel GADLU déc 2014

 
 
 
 
18:01
 
 
À : TURBET J.L 2
Cc : TURBET J. Laurent
 
 
 
 
Affichage dynamique Outlook.com
 
Alain Graesel - "Franc-maçonnerie et Initiation" - Grande Loge de France
 
 
 
 
Intervention sur "la philosophie de l'initiation" à l'occasion du 11ème Salon maçonnique du livre organisé à la GLDF les 16 et 17 novembre 2013 vidéo de Daniel Le Bras - mail : daniel.lebras@yahoo.fr
00:25:27
Ajoutée le 22/11/2013
 

Jean Laurent

j'ai fait qq modifs car les fous furieux vont sans doute en peser les termes du texte au "trébuchet".

 

si ça te va, on y va !!

 

peux tu svp mettre mon site ?

 

http://alain-graesel.fr/

 

et mes vidéos

 

https://www.youtube.com/watch?v=czeQzeTQdYs

 

à ta dispo

bises

alain

 

ooooooooooooooooooooooooo

 

 

 

 

Titre :

 

GLDF : Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".

 

 

Alain Graesel fait souvent l'amitié aux lectrices et aux lecteurs de s'exprimer sur les colonnes de ce bloc-notes.

 

Alain Graesel fut Grand-Maître de la Grande Loge de France de 2006 à 2009. Il est actuellement président de la Confédération des Grandes Loges Unies, depuis 2010.

 

Il est également l'auteur du "Que-sais-je?" de référence (éditions des Presses Universitaires de France) intitulé tout simplement "La Grande Loge de France".

 

Alain Graesel a lu l'article "Oh Lord my God, ou la question de Dieu en Grande Loge de France" que j'ai publié il y a quelques jours.

 

Il m'a en envoyé le mot et le texte suivants que je publie avec grand plaisir ! 

 

" Bonjour Jean Laurent

Les lectrices et les lecteurs de ton bloc-notes pourront trouver ci-dessous un texte sur la libre conception du Grand Architecte de l'Univers (GADLU) à la Grande Loge de France.

À la fois principe et symbole, il permet aux Frères de toutes origines, qu'ils soient croyants ou non croyants, de travailler en référence aux principes fondateurs de la maçonnerie de tradition. Il respecte toutes les sensibilités et croyances sans imposer une croyance particulière.

Je crois qu'il n'y a pas la moindre ambiguïté.

Une telle conception ne peut que médiocrement intéresser ceux qui veulent travailler "A la Gloire du Très Haut" et ce n'est pas possible dans les loges de la GLDF.

Et elle ne peut pas satisfaire non plus les obsédés de l'anticléricalisme qui terminent leur tenues par "À bas la calotte" – si, si, ça existe encore …-. Et ça non plus ce n'est pas possible dans les loges de la GLDF.


Cette conception est métaphysique et non religieuse, mais sur le plan symbolique, chaque frère de la GLDF pourra la prendre à la manière qui lui convient.

Elle s'inspire de surcroît des réflexions de la grande majorité des Grands-Maîtres qui ont fait l'histoire de la GLDF.

La Grande Loge de France accueille - depuis des lustres – des Frères auxquels elle demande seulement de respecter les convictions philosophiques, religieuses, éthiques, personnelles et profondes de tous ceux qui respectent aussi pour leur part, la liberté des êtres humains. 

 

Et si par erreur, malice ou confusion de l'esprit on pensait que c'est un texte de circonstance, manque de chance : je n'en ai pas changé une ligne depuis la 1ère édition de juin 2008.

Et on en est à la troisième.

Amitiés

Alain

Conférence d'Alain Graesel : "Franc-Maçonnerie et Initiation - à la Grande Loge de France.

Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".
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