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Channel: Bloc notes de Jean-Laurent sur les Spiritualités
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Claude Beau, nouveau Grand-Maître de la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française (GL-AMF)

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Ce n'est pas vraiment une surprise, comme je l'annonçais dans l'article concernant le Convent de juin 2014 de la GL-AMF.

 

Claude Beau a été installé comme Grand-Maître de la GL-AMF le samedi 10 janvier 2015 à Tours.

 

Il succède ainsi à Alain Juillet, qui fût le fondateur historique de la GL-AMF en 2012 après la grave crise qui touchait alors la GLNF.

 

Alain Juillet reste évidemment président de la Confédération maçonnique de France, qui regroupe trois obédiences  françaises, (GLDF, GL-AMF, GLIF).

 

La GL-AMF compte aujourd'hui 680 loges actives et accueille près de 15000 frères.

 

Claude Beau69 ans, il est  retraité et vit près de Cognac. 

 

Judoka et professeur de judo (7ème dan), il a exercé au sein du Ministère des Sports de nombreuses responsabilités tant régionales que nationales.

 

Il a été initié en 1991 à la Loge « Charles Martel » à l’Orient de Poitiers avant de progresser au sein des Grades de Sagesse du Rite Français où il a occupé d’importantes fonctions.

 

Nous lui souhaitons évidemment un plein et grand succès dans ses nouvelles fonctions.

 

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

Le communiqué de la GLAMF (en format pdf).


Des francs-maçons dans la grande manifestation du 11 janvier 2015 pour la Liberté et contre le terrorisme

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Michel Meley, pdt du DH, Catherine Jeannin-Naltet, GM de la GLFF, Marc Henry GM de la GLDF, François Padovani GM de la GLMF

Michel Meley, pdt du DH, Catherine Jeannin-Naltet, GM de la GLFF, Marc Henry GM de la GLDF, François Padovani GM de la GLMF

Toutes les obédiences maçonniques (ou presque) avaient appelé leurs  membres à participer aux rassemblements et manifestations organisées partout en France le 11 janvier 2015 pour répondre aux attentats sanglants qui avaient eu lieu les jours précédents.

 

A l'image de ce qui se passait partout en France, l'heure était à l'union nationale.

 

Plus de 4 millions de nos contitoyen(ne)s ont manifesté en France dont plus de 2 millions à Paris.

 

Il ne s'agissait ici ni de politique ni de religion. Rien d'ordinaire. Il s'agissait des fondamentaux de la liberté, de la démocratie, de la République, du vivre ensemble.

 

La Marseillaise fut chantée tout au long de la journée et des drapeaux français flottaient fièrement.

 

Les franc-maçonnes et les francs-maçons ont été des dizaines de milliers à défiler partout en France.

 

Avec leurs cordons s'ils le souhaitaient (certains les mettaient à l'extérieur pour la première fois...), ou en tenue civile. 

 

Mais c'était bien l'émotion qui dominait.

 

Et parfois les rires et les blagues aussi car c'était le moins que l'on puisse faire pour rendre hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés.

 

Franc-maçons certes, mais nous étions tous Charlie, nous étions tous policiers, nous étions tous juifs, citoyens de France et citoyens du monde.

 

Alors je vous propose juste quelques instantanés de cette journée. Juste un témoignage. Avec beaucoup de modestie.

 

Sans penser que les francs-maçons soient meilleurs (ou pire) que les autres. Parce qu'ils voulaient simplement témoigner qu'en tant que francs-maçons aussi, ces actes de barbarie étaient inaceptables et incompatibles tant avec leurs valeurs qu'avec la République et la Démocratie.

 

Jean-Laurent Turbet

Des nombreux frères et sœurs place de la République.

Des nombreux frères et sœurs place de la République.

Des nombreux frères et sœurs place de la République.

Des nombreux frères et sœurs place de la République.

Des frères et soeurs du DH, de la GLDF et de la GLFF entourent Denise Oberlin, ancienne Grande Maîtresse de la GLFF.

Des frères et soeurs du DH, de la GLDF et de la GLFF entourent Denise Oberlin, ancienne Grande Maîtresse de la GLFF.

Des frères parmi la foule.

Des frères parmi la foule.

Un frère de la GLDF avec son cordon de Maître Maçon.

Un frère de la GLDF avec son cordon de Maître Maçon.

Cordons et drapeaux français.

Cordons et drapeaux français.

Sérénité et patriotisme.

Sérénité et patriotisme.

Les frères chantent la Marseillaise.

Les frères chantent la Marseillaise.

Jean-Gabriel, conseiller fédéral de la GLDF.

Jean-Gabriel, conseiller fédéral de la GLDF.

Une foule compacte.

Une foule compacte.

Jean-Gabriel et Marcel Belmin, conseillers fédéraux de la GLDF.

Jean-Gabriel et Marcel Belmin, conseillers fédéraux de la GLDF.

Ronan Loaëc, conseiller de l'Ordre du GODF.

Ronan Loaëc, conseiller de l'Ordre du GODF.

Des frères et sœurs parmi la foule.

Des frères et sœurs parmi la foule.

Ronan Loaëc (GODF) et Jean-Michel Dardour (GLDF et pdt de FM&S) défilent ensemble pour la Liberté et la Démocratie.

Ronan Loaëc (GODF) et Jean-Michel Dardour (GLDF et pdt de FM&S) défilent ensemble pour la Liberté et la Démocratie.

Un tireur d'élite de la Police Nationale. Acclamé par la foule au cri de "Merci"!

Un tireur d'élite de la Police Nationale. Acclamé par la foule au cri de "Merci"!

Un cortège impressionnant.

Un cortège impressionnant.

Des drapeaux français volent au vent.

Des drapeaux français volent au vent.

Des cordons en nombre dans la foule.

Des cordons en nombre dans la foule.

Jean-Michel et Georges marchent en silence.

Jean-Michel et Georges marchent en silence.

Yvette Ramon GM international du DH et Jean-Raphaël Notton (GLDF).

Yvette Ramon GM international du DH et Jean-Raphaël Notton (GLDF).

Merci à Ronan pour cette photo.

Merci à Ronan pour cette photo.

Les frères et sœurs ont bien du mal à former un cortège compte-tenu de la foule. Gérard organise...

Les frères et sœurs ont bien du mal à former un cortège compte-tenu de la foule. Gérard organise...

Gérard Contremoulin (GODF) ancien conseiller de l'Ordre, fondateur du blog "Sous la Voûte étoilée".

Gérard Contremoulin (GODF) ancien conseiller de l'Ordre, fondateur du blog "Sous la Voûte étoilée".

Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France, François Padovani Grand-Maître de la Grande Loge Mixte de France et Perry Wiley conseiller fédéral de la GLDF.

Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France, François Padovani Grand-Maître de la Grande Loge Mixte de France et Perry Wiley conseiller fédéral de la GLDF.

"La Franc-Maçonnerie Universelle, mythe ou réalité" par Jean-Luc Aubarbier à la GLDF le 17 janvier 2015 à 14h15.

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Une conférence à ne pas manquer dans le cadre du cycle de conférences Condorcet Brossolette à la Grande Loge de France.

 

"La Franc-maçonnerie universelle, mythe ou réalité", par Jean-Luc Aubarbier, écrivain et historien des religions.

 

Elle aura lieu : 

 

Samedi 17 janvier 2015

à 14 h 30 au Temple Pierre Brossolette
Grande Loge de France - 8, rue Puteaux - 75017 Paris

www.gldf.org

 

Conférence publique ouverte à toutes et à tous.

"La Franc-Maçonnerie Universelle, mythe ou réalité" par Jean-Luc Aubarbier à la GLDF le 17 janvier 2015 à  14h15.

"La spiritualité protestante peut-elle redonner du souffle à la République laïque" le 27 janvier 2015 par François Clavairoly président de la FPF

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La parole des protestants français est rare, trop rare. Ils ont toujours été de fervents républicains attachés à la Laïcité et à la Liberté.

 

Une raison de plus pour ne pas manquer la conférence de François Clavairoly, le Président de la Fédération Protestante de France (FPF).

 

Il traitera d'un sujet qui est devenu d'une actualité brulante : "La spiritualité protestante peut-elle redonner du souffle à la République laïque".

 

Cette conférence importante aura lieu 4 rue de l'Oratoire, Paris 1er (salle Monod) le mardi 27 janvier 2015 de 20 heures à 21h30.

"La spiritualité protestante peut-elle redonner du souffle à la République laïque" le 27 janvier 2015 par François Clavairoly président de la FPF

PVI 174 : "L'Architecture Sacrée".

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Le dernier numéro (n°174) de Points de Vue Initiatiques (PVI) la revue de la Grande Loge de France vient de sortir.

 

Son thème « L'architecture sacrée ».

 

L'architecture sacrée n'est pas seulement une architecture religieuse. Le sacré habite ce plan médiant où l'existant effleure l'être. Le religieux est un registre que le sacré dépasse en l'englobant car la puissance du sacré ne peut être enclose dans les catégories humaines puisque c'est la totalité dont il veut rendre compte. Pourtant, les hommes poussés par cette tension, les initiés, cherchent à comprendre, conçoivent des stratégies d'approche, tentent d'ordonner la complexité chaotique qui les entoure. "L'art clarifie le monde", dit Titus Burckhardt et l'art de bâtir, en particulier, qui reproduit le geste mystérieux, créateur du monde, ou plus simplement ordonnateur du monde à l'image du démiurge platonicien. L'architecture sacrée porte à la fois l'ambition prométhéenne d'introduire au sacré et l'humilité lucide de savoir ne pas en rendre compte en totalité... Grandeur et limite de la quête du maçon écossais...

 

 

SOMMAIRE

 

° ÉDITORIAL, Robert de Rosa

 

° THÈME

 

- L'architecture sacrée en soi-même - Jean-Louis Vidal-Revel

L’architecture sacrée en soi-même est une énigme. Par l’intermédiaire de notre rite, nous prenons conscience que nous ne sommes qu’une infime partie d’un tout auquel il nous faut nous intégrer par une mise en ordre intime et autonome.

 

- Le temple égyptien : aux sources de la spiritualité - Franck Martin

Le temple de l’Égypte ancienne constitue pour l’initié une pierre d’assise de cette grande tradition qui contient la connaissance de l’humanité. L’initiation, dans sa forme traditionnelle, offre une possibilité de continuer à vivre, aujourd'hui, une démarche d’harmonisation de soi et d’élévation dans une spiritualité libre et adogmatique.

 

- Tumulus et mégalithes - Pierre Sourzat

Le sacré touche à l’essentiel, à nos valeurs universelles, à toutes les interrogations qui traversent notre cœur et notre esprit dans la recherche d’un sens à la vie. L’acte de dresser une pierre est affirmation. Les temples primitifs cherchent à saisir un supplément d’âme dans le réel qui nous dépasse, quête du franc-maçon.

 

° INVITÉ

- Présentation de Mario Botta

 

- Architecture du sacré, prière de pierre - Mario Botta

 

- L’église romane, livre ouvert sur le sacré - Daniel Froville

Le monde roman ne manque pas de nous interpeller en tant que francs-maçons. Il s’exprime avec une liberté d’invention aussi étonnante que régionale. Ses supports privilégiés sont la sculpture des tympans et chapiteaux, ainsi que les peintures des basiliques. La magie et le charme des lieux opèrent toujours dans ces églises où la pierre puise dans le sacré.

 

- La cathédrale gothique, œuvre spirituelle - Frédéric Poilvet

Bâtie en un de ces lieux d’inspiration, propice à l’élévation de la pensée bien au-dessus des soucis de la vie matérielle, la cathédrale gothique est tout autant l’espace scénique des mystères que le livre de pierre, manifeste de la quadrature du cercle qui unit les eaux d’en bas et d’en haut. Elle incite l’homme à tendre vers le principe et à se mettre à l’unisson du cœur de l’univers qu’elle fait battre en chacun de nous.

 

- Fulcanelli, l’œil d’Hermès au cœur de lieux sacrés en France - Guy Piau

L’œuvre de Fulcanelli a permis à la pensée alchimique de sortir de l’ombre où elle avait été enfouie au XIXe siècle. Ses deux ouvrages publiés manifestent un véritable initié d’une grande érudition, véritable « Fils du Soleil », et constituent une référence incontournable pour tous ceux qui prennent intérêt à l’Art Royal, au Grand Magistère des hermétistes, dans la lignée de la confrérie de saint Blaise.

 

° ENTRETIEN

- Présentation de Philippe Andrieux       

- Entretien avec Philippe Andrieux

  Robert de Rosa

 

- La basilique de Guingamp : L’oratoire Notre-Dame, lieu d’introspection et de transformation ? - Gérard Lancien

Au-delà du monument exposé aux touristes, la basilique de Guingamp est un endroit où transparaissent de nombreux aspects ésotériques. « L’oratoire de Notre-Dame du Bon Secours » rappelle le cabinet de réflexion et atteste d’une démarche alchimique avec sa vierge noire ; la seconde visite, vers les fonts baptismaux, s’effectue sous le signe de la géométrie, des nombres et des couleurs qui nous rapprochent des compagnons bâtisseurs d’il y a 500 ans.

 

- Bruxelles, capitale alchimique de l’Europe - Cristian Ronsmans

Bruxelles est aujourd’hui une ville internationale dont l’avenir s’inscrit dans l’Union européenne. Le visiteur attentif y ressent combien sa structure et son architecture trahissent la très forte empreinte des maçons qui la rebâtirent, mariant dans le temps de grands monarques et des bourgeois entreprenants pour en faire comme un grand œuvre.

 

- Washington : une ville maçonnique - Jean-Jacques Zambrowski

Washington D.C., capitale des États-Unis d’Amérique, fut construite ex nihilo par deux francs-maçons : l’ingénieur architecte français Pierre-Charles L'Enfant et le premier président de la jeune république américaine, George Washington, maître d’ouvrage dont elle porte le nom. Son plan général comme ses bâtiments portent de manière manifeste l’empreinte de nos frères.

 

° BIBLIOGRAPHIE         

 

° POÉSIE          

L’Alchimiste - Guy Piau

 

° HISTOIRE          

Les Antédiluviens et les Modernes - Louis Trébuchet

 

° L’AIR DU TEMPS

Chôra, terre sacrée de l’homme véritable - Jean-Pierre Casimir

 

° RECENSIONS          

PVI 174 : "L'Architecture Sacrée".

Des frères canadiens manifestent pour Charlie à Montréal contre la barbarie et pour la démocratie.

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Des frères manifestent pour Charlie au Canada contre la barbarie et pour la démocratie.Nous connaissons l'ampleur exceptionnelle des manifestations du 11 janvier 2015 en France après les odieux attentats qui ont eu lieu les 7,8 et 9 janvier 2015.

 

Des manifestations ont eu lieu en France et dans de très nombreuses villes du monde.

 

Une grande manifestation a eu lieu à Montréal, au Québec - Canada - le dimanche 11 janvier. Et, évidemment, des frères étaient présents.

 

Ils ont vu l'article que j'avais fait sur la présence des francs-maçons et des franc-maçonnes lors de la grande manifestation de Paris qui a réunie plus de deux millions de personnes.

 

Ils ont tenu à m'envoyer deux photos qu'ils ont prises lors de la manifestation de Montréal. C'est bien volontiers que je les publie.

 

Qui disait que la Franc-Maçonnerie n'est pas universelle?

 

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

Voici le mail que j'ai reçu :

 

 

" MTCF Jean-Laurent,

 

Des frères manifestent pour Charlie au Canada contre la barbarie et pour la démocratie.Lecteur régulier et assidu de ton blogue pour certains d'entre nous à Montréal, nous nous permettons de te soumettre ces photos prise lors du Rassemblement Charlie de Montréal dimanche dernier.

 

Entre autre :

 

- Un frère de la loge Liberté de la Fédération Canadienne du Droit Humain du Canada.

 

- Le Vénérable Maître de la loge Kephera du OITAR.

 

- Le Passé Grand Maître Immédiat de George Washington Union.

 

La présence de cette photo sur ton blogue sera diffusée au sein des loges libérales présentes au Canada et Amérique du Nord, et lui donnera surement une visibilité grandissante de ce côté-ci de l'Atlantique.

 

Très Fraternellement,

 

Didier M. M. "

Les frères canadiens manifestent pour la démocratie et contre la barbarie.

Les frères canadiens manifestent pour la démocratie et contre la barbarie.

Les frères canadiens manifestent pour la démocratie et contre la barbarie.

Les frères canadiens manifestent pour la démocratie et contre la barbarie.

Alain Graesel (GLDF) s'exprime sur les tragiques événements récents.

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Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".Alain GRAESEL fut Grand-Maître de la Grande Loge de France (2006-2009). Il est aujourd'hui Président de la Confédération Internationale des Grandes Loges Unies.

 

Il a publié récemment (en septembre 2014) dans le journal de la Grande Loge de France un article quasi prémonitoire intitulé "Nous payons la facture".

 

Evidemment il n'était pas question des terribles attentats que nous venons de vivre lorsqu'Alain Graesel rédige l'article (en juillet 2014) pour sa publication en septembre dans le journal de la GLDF.

 

Pourtant, Alain Graesel posait dans cet article des questions qui dérangent et qui sont aujourd'hui d'une brûlante actualité.

 

J'ai voulu l'interroger, à partir de cet article, pour connaître son sentiment - à chaud - sur les événements tragiques que nous venons de vivre.

 

Alain Graesel a bien voulu répondre à quelques questions, et je l'en remercie.

 

Q : Croyez-vous au "choc  des civilisations" de Samuel Huntington dont vous parlez dans votre article ?

 

Réponse Alain Graesel :

 

Oui et non.

 

Non, car je ne crois pas que le monde soit devenu le terrain d'un affrontement où les conflits culturels religieux ont remplacés mécaniquement les affrontements idéologiques bipolaires des blocs occidentaux et soviétiques après la chute du mur de Berlin. C'est plus complexe.

 

Non également car ces tueurs fanatiques s'en prennent à des membres de leur propre religion ou culture dont ils estiment la pratique insuffisamment rigoureuse à leur goût.

 

Néanmoins on peut s'interroger quand on constate qu'il existe dans le monde des foyers de conflits dont les sources sont exclusivement culturelles ou religieuses.

 

Et lorsque des terroristes sont soutenus par un ou des états qui se revendiquent comme islamistes et qui commanditent et financent leurs opérations, on peut penser qu'il y a là quand même un conflit, peut-être pas de civilisations mais de cultures, dont certaines veulent imposer à d'autres leurs principes dont les fondamentaux sont tirés d'une lecture – je veux bien le croire falsifiée - du Coran.

 

On ne peut pas balayer les thèses de Huntington avec cette arrogance qui caractérise parfois les jugements des Français sur tout ce qui vient des États Unis.

 

Ce qui passe dépasse nos standards habituels et nos références. Il faut sortir de nos propres cadres pour essayer de le penser et le comprendre.

 

Q - Le Premier Ministre, Manuel Valls, dans un discours qui a fait date devant l'Assemblée Nationale le 13 janvier 2015 déclare "nous sommes en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'Islam radical". Qu'en pensez-vous?

 

Réponse Alain Graesel :

 

C'est une guerre c'est certain. Ce n'est pas du simple maintien de l'ordre et dire que ce sont des terroristes est exact.

 

Mais c'est insuffisant et assez hypocrite.

 

Car ces terroristes s'inspirent bien, et sauf erreur, d'une idéologie reposant sur une forme intégriste de l'islam.

 

Donc l'islam est concerné.

 

Évidemment cela gêne les bonnes âmes de la pensée unique qui nous expliquent en permanence « pas d'amalgame, pas de stigmatisation ».

 

Qu'on nous explique : y a-t-il un continuum entre l'islam dit « modéré » et l'islam dit « radical » ? S'agit-il du même islam ou d'un autre ?

 

Je pense que ce n'est pas le même, mais je ne suis pas un spécialiste et je pose la question : à qui appartiennent les mosquées où certains imams font des prêches « radicaux » ?

 

Je pose une autre question : si c'est l'islam modéré qui domine en France – j'allais dire Dieu merci ! - comment les dits « modérés » peuvent-ils accepter que l'on corrompe leur religion – que je respecte, bien que non croyant, tout autant que le christianisme et le judaïsme - pour la transformer en intégrisme meurtrier?

 

On attend des réponses. Et je crois que les musulmans dits « modérés » se doivent et doivent à la République une clarification de leurs positions car en France le principe – non négociable – de laïcité interdit de mettre les religions au-dessus des règles citoyennes.

 

Ils le savent mais c'est vraiment long à venir…

 

Et si nous étions touchés par une forme intégriste du christianisme ou un judaïsme je dirai exactement la même chose.

 

À ce sujet j'ai trouvé très ambigüe la réaction d'un représentant musulman qui a déclaré après le premier attentat: « C'est un mauvais coup porté à l'ensemble des musulmans de France » !

 

Ça m'a stupéfait !

 

Car c'est avant tout un coup terrible portés à toutes les victimes, à leurs familles et à leurs proches, qu'ils soient chrétiens, juifs, musulmans, croyants ou non croyants.

 

C'est aussi un mauvais coup porté aux principes de la République dans lesquels les Français se reconnaissent, par de la toute religion ou culture.

 

Et c'est en effet ensuite un mauvais coup porté à l'ensemble des musulmans de France qui par contagion redoutent les amalgames et stigmatisations dont on nous rebat les oreilles à chaque événement tragique.

 

Et bien sûr il ne faut pas céder à ce genre de pulsions. Pas négociable.

 

Mais enfin ce ne sont pas des chrétiens, des juifs ou des athées qui ont massacré la semaine dernière! Ni à Toulouse. Ni à Bruxelles. Ni en Kabylie!!

 

Pas d'amalgame, bien sûr !

 

Mais dans quelle case peut-on ranger les déclarations de ces musulmans qui sur une radio nationale expriment leur désaccord avec des coreligionnaires qui sont allés manifester le dimanche « ce sont des lâches et des traitres » ? Je crois que ce sont eux qui stigmatisent leurs propres coreligionnaires!

 

 

Q - La Grande Loge de France, qui compte dans ses rangs une loge comme "L'Abbé Grégoire" N°676 qui fût créée en 1938 par de nombreux frères et citoyens français de confession israélite pour lutter contre les idées développées dans l'Allemagne nazie, a-t-elle un rôle particulier à jouer pour lutter vigoureusement contre l'antisémitisme dans notre pays?

 

Réponse Alain Graesel :

 

La loge en tant que telle sûrement pas.

 

Les frères qui la composent sûrement oui. Mais au même titre que les frères de la Grande Loge de France qui partagent et veulent promouvoir les valeurs de liberté, d'égalité de droits, de dignité et de respect dû à tous, quelles que soient leurs origines.

 

Le Grand Temple de la Grande Loge de France  s'appelle « Pierre Brossolette » depuis juin 2014. Le message est clair.

 

Les valeurs de la Grande Loge de France  sont consubstantielles à celles de la République. Ce n'est pas négociable non plus.

 

 

Q - La Franc-Maçonnerie en général, et la Grande Loge de France en particulier, peut-elle continuer à "réunir ce qui est épars"?

 

Réponse Alain Graesel :

 

Je le crois mais ce sera sportif…

 

C'est en tout cas ce que nous avons essayé de faire en 2008 lorsque la Grande Loge de France a organisé rue Puteaux « Paroles croisées - Dialogue des religions et des spiritualités ». Et nous n'avons pas attendu des massacres pour le faire.

 

À la tribune : Malek Chebel et Galeb Bencheikh, tous deux musulmans, Haim Korsia (devenu depuis Grand Rabbin de France), Alain de la Morandais, catholique et un représentant du bouddhisme theravada en France.

 

Nous voulions contribuer à ce dialogue car nous pensions que la Grande Loge de France avait cette possibilité, se situant hors des religions mais respectant toutes celles qui respectent la liberté des êtres humains et leur intégrité personnelle.

 

Les échanges étaient animés par Madame Evelyne Martini, malheureusement décédée depuis.

 

À la fin de la journée ces hommes se sont embrassés et pardon de le dire ainsi, mais « ça avait de la gueule » !

 

Je pense que les religions sont un fait incontournable que l'on soit croyant ou non.

Malek Chebel, Raphaël Liogier, Haïm Korsia et Alain de la Morandais entourent Alain Graesel, Grand-Maître de la GLDF en 2008 pour le colloque « Paroles croisées - Dialogue des religions et des spiritualités ».

Malek Chebel, Raphaël Liogier, Haïm Korsia et Alain de la Morandais entourent Alain Graesel, Grand-Maître de la GLDF en 2008 pour le colloque « Paroles croisées - Dialogue des religions et des spiritualités ».

Je ne suis pas croyant mais il me semble plus pertinent de favoriser le vivre ensemble de tous plutôt que d'expliquer avec arrogance, au motif que l'on est agnostique ou athée, que les croyants de telle ou telle religion sont des demeurés.

 

J'ajoute d'ailleurs que les idéologies estampillées à l'athéisme le plus dur se sont parfois manifestées dans l'histoire comme de terrifiantes machines à broyer les êtres humains.

 

Inutile je pense de donner des exemples.  

 

Mais les religions doivent évidemment elles-mêmes aussi respecter tous ceux qui cultivent une autre foi ou qui n'ont en aucune.

 

Car en France la citoyenneté précède et s'impose aux pratiques cultuelles qui doivent rester privées et personnelles.

 

Ce n'est à mon avis pas négociable non plus.

 

Q - La devise de notre Rite Ecossais Ancien et Accepté, "Ordo ab Chao" - l'Ordre naît du chaos - n'est-il pas adapté pour cette période de chaos qui devrait voir émerger un nouvel ordre - social, politique, spirituel, moral, éthique ?

 

Réponse Alain Graesel :

 

Sans doute mais si on attend une émergence spontanée harmonieuse et vertueuse alors nous irons vers un chaos plus grand encore.

 

Il convient me semble-t-il de stimuler cette émergence en la structurant dans des principes bien définis, dont la liberté fait évidemment partie.

 

Je reprends la formule de celui que je considère comme mon maître en maçonnerie, Henri Tort Nouguès, qui fut Grand-Maître de la Grande Loge de France de 1983 à 1985 : « La liberté oui, la liberté toujours, mais une liberté ordonnée à des valeurs ». Sinon c'est le laxisme. Rien à ajouter.

 

Q - Que peut apporter la réflexion collective des frères de la GLDF dans la période actuelle?

 

Réponse Alain Graesel :

 

Nous pouvons être force de propositions mais pas autre chose.

 

C'est une illusion de penser que les obédiences – que ce soit la Grande Loge de France ou les autres - sont encore des laboratoires d'idées comme sous la troisième République. Quand on voit certaines de leurs productions on comprend que les problèmes posés sont rarement traités.

 

La complexité des problèmes qui se posent est d'ailleurs telle que des réponses trop simples ou binaires n'y suffisent pas.

 

Il faut de vrais experts et les maçons – frères et sœurs – ne le sont pas toujours pour proposer des solutions nouvelles ou praticables.

 

En revanche les loges - de la Grande Loge de France  notamment - sont des espaces de pensée libre et ordonnée où l'on peut – librement et sans tabous - échanger sur ce qui fait l'essentiel de la construction de l'être humain.

 

Et si cela permet d'ouvrir des pistes de réflexion il est intéressant de communiquer ces résultats aux politiques pour qu'ils s'en saisissent et éventuellement les mettent en œuvre.

 

Mais ce n'est pas à une obédience de se substituer au politique.

 

Nous pouvons être force de propositions, mais la représentation nationale doit faire son boulot.

 

Que tous les maçons qui le souhaitent s'engagent en politique. Ils verront que c'est une activité beaucoup plus laborieuse et impliquante que de simples échanges dans une loge.

 

Q - Il convient de parler un langage de vérité.

 

Réponse Alain Graesel :

 

J'espère qu'il n'est pas trop tard.

 

Tout le monde sait que l'intégration et l'éducation sont en France un échec absolu.

 

Exemple de non intégration.

 

Un de mes amis à Nancy s'occupe de trouver des logements pour des familles monoparentales en difficulté.

 

Récemment il ne trouvait pas de solution rapide à une personne divorcée, au chômage, bénéficiant de différentes aides sociales, ayant trois enfants et en attendant un quatrième. Il est sorti de son entretien dans une grande tension et a été remercié dans l'escalier par la personne mécontente qui lui a lancé un « crève la France » retentissant. Le tout devant ses trois enfants…

 

L'éducation.

 

C'est le règne sans partage de la langue de bois politique.

 

Une loi de juillet 1989 dispose que dans les collèges et lycées, les élèves doivent disposer « de liberté d'information et de liberté d'expression ».

 

Vous avez vu comment cette liberté s'est exercée après les attentats?

 

Refus de participer à la minute de silence, propos agressifs du type « ils ont eu raison », « je suis fier d'eux », etc…

 

Il y a des établissements où l'on ne peut pas parler de la Shoah! D'autres où des élèves refusent de traiter de Darwin !!

 

Je ne peux pas m'empêcher de référer tout cela au fatras idéologique libertariste post soixante-huitard, parfois encore professé par des illuminés de la contestation perpétuelle.

 

Nous avons avec tout cela, grâce à l'utilisation d'une novlangue politique, dont les notions pontifiantes ont sans doute été conçues par sa majesté Ubu soi-même, produit le terreau dans lequel des intégristes depuis 20 ans, avec de terrifiants engrais, cultivent la haine qui a produit ces massacres.

 

« Il est interdit d'interdire ». On y est. Et on voit les résultats.

 

Q- Êtes-vous allé manifester ces derniers jours?

 

Réponse Alain Graesel :

 

Oui bien sûr. Pas à Paris mais à Nancy où je vis et avec de nombreux frères et sœurs de toutes obédiences.

 

Deux manifestations très fortes et un calme absolu : la place Stanislas le vendredi 9 au soir avec près de 10000 personnes et la marche du dimanche 11 janvier avec près de 50000.

 

Des « Je suis Charlie » mais aussi des drapeaux français. 

 

Ceux qui les portaient n'étaient pas des extrémistes de droite ou des obsédés identitaires franchouillards comme le Beauf de Cabu. C'était des citoyens comme nous tous, qui ne demandaient qu'une chose : vivre ensemble et en paix dans un monde déjà suffisamment difficile à vivre tous les jours pour certains de nos compatriotes.

 

Le Grand Maître avait appelé à manifester avec ou sans décors.

 

Pour ma part j'ai défilé sans décors maçonniques car je suis citoyen avant d'être maçon et je dois plus à la République qu'à la Grande Loge de France pour laquelle j'ai pourtant un attachement irrévocable.

 

Le Grand-Maître Marc Henry a eu raison de défiler avec ses décors car dans ce combat pour la liberté la Grande Loge de France devait être présente ès qualités à travers lui. Il l'a fait et c'est bien.

 

Mais pour ma part les valeurs de la république sont antérieures dans ma culture à mon entrée en maçonnerie en 1984.

 

En résumé : je n'ai pas besoin de mon sautoir pour manifester mes convictions.

 

Q - Le mot de la fin : Espérance?

 

Non je crois que ça ne suffit pas.

 

Espérance m'a toujours semblé un truc mou, lymphatique et fataliste : on espère comme on croit au destin et c'est un concept avec lequel je n'y arrive pas …

 

Si on ne veut pas que le futur s'impose à nous comme un destin, il vaut mieux en faire un projet : la défense et la promotion de nos valeurs.

 

Je rappelle la formule de Valéry sur la vitalité des civilisations dans mon article que vous citez. Elle est d'actualité.

 

À l'espérance je préfère l'action.

 

Action à court terme : c'est la sécurité immédiate et la défense. Une affaire de spécialistes. Et alors là chapeau bas. Ce que les policiers et gendarmes ont réalisé est exceptionnel. S'ils n'avaient pas fait ce travail ça pouvait finir dans un massacre encore plus horrible.

 

Ils m'ont impressionné beaucoup plus que les politiques dans la gestion de ces évènements dramatiques, même si la coordination entre tous les acteurs a été exemplaire.

 

Action à moyen et long terme : c'est la culture, l'éducation, la laïcité à partager par tous, croyants et non croyants, l'intégration, les valeurs à promouvoir.

 

Et là c'est çà chacun d'entre nous d'y participer. Mais c'est aux politiques de définir un cadre, c'est dans leur mission régalienne.

 

Si on reste dans le laxisme politique qui caractérise souvent notre fonctionnement, où les dossiers chauds sont confiés à des commissions qui les transmettent à des sous commissions dont le principe est de ne jamais prendre de décisions difficiles – mettre la poussière sous le tapis, c'est moins périlleux - les citoyens seuls n'arriveront à rien.

 

Des experts comme Gilles Kepel par exemple, dont les analyses sont d'une clarté absolue, tirent la sonnette d'alarme depuis des années.

 

Pourquoi des spécialistes comme lui ne sont-ils pas écoutés et suivis? Pourquoi leurs rapports finissent ils dans des tiroirs sans fond ?

 

Parce que les solutions sont difficiles ou risquées? Parce qu'il y a des arrières pensées politiques?

 

On a parfois peur de perdre des voix?

 

Total on a perdu des vies et je pense à ces victimes de Paris ou d'ailleurs et à cette petite fille juive, assassinée d'une balle dans la tête à Toulouse.

 

C'est le nihilisme absolu.

 

Lorsqu'une femme se promène en burqa dans la rue ce n'est pas seulement pour affirmer sa foi. C'est pour tester la capacité de réaction de la République. Et dans la plupart des cas ces réactions sont d'une extraordinaire pusillanimité, alternant entre l'angélisme, le quasi aveuglement et le déni de réalité.   

 

Pour reprendre la formule de Charles Maurras, aujourd'hui le pays réel attend des solutions de la part du pays légal et de ses représentants.

 

Le pays réel attend que les politiques prennent leur courage à deux mains pour dire la loi et la faire appliquer.

 

Il est temps d'en finir avec les palinodies alambiquées de nos sociétés post modernes gavées de technologie et de télé réalité.

 

 

Merci à Alain Graesel d'avoir bien voulu répondre à mes questions .

 

 

 

 

 

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

° Le site  d’Alain Graesel.

 

° Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers, sur ce site.

 

° Alain Graesel défend la Grande Loge de France, attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° La Grande Loge de France , d’Alain Graesel, 3ème édition, « Que-sais-je ? » (édition des Presses Universitaires de France), dans toutes les bonnes librairies le 11 juin 2014. A lire absolument !

 

° « Alain Graesel explique les relations entre le GODF et la Maçonnerie écossaise », sur ce site.

 

° Alain Graesel (GLDF) : « Je ne suis pas d’accord avec Roger Dachez », sur ce site.

 

 

° Alain Graesel sur Youtube : http://www.youtube.com/channel/UCOsHaRh00heHBsbx1xPNHpg 

 

 

° Le site  d’Alain Graesel.

 

° Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers, sur ce site.

 

° Alain Graesel défend la Grande Loge de France, attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° La Grande Loge de France , d’Alain Graesel, 3ème édition, « Que-sais-je ? » (édition des Presses Universitaires de France), dans toutes les bonnes librairies le 11 juin 2014. A lire absolument !

 

° « Alain Graesel explique les relations entre le GODF et la Maçonnerie écossaise », sur ce site.

 

° Alain Graesel (GLDF) : « Je ne suis pas d’accord avec Roger Dachez », sur ce site.

 

 

° Alain Graesel sur Youtube : http://www.youtube.com/channel/UCOsHaRh00heHBsbx1xPNHpg 

Alain Graesel. "Nous payons la facture". Article du journal de la GLDF. Septembre 2014.

Alain Graesel. "Nous payons la facture". Article du journal de la GLDF. Septembre 2014.

Alain Graesel. "Nous payons la facture". Article du journal de la GLDF. Septembre 2014. Format pdf

Attentats terroristes : La Grande Loge Suisse Alpina solidaire de la France dans ces moments dramatiques.

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Loge-GLSA.pngC’est par une lettre particulièrement émouvante que le Grand-Maître de la Grande Loge Suisse Alpina (GLSA), Maurice ZAHND, s’est adressé aux Vénérables Maîtres (c’est-à-dire aux présidents) des loges de son obédience.

 

Il fait part non seulement de sa forte émotion personnelle, mais de la solidarité de la GLSA toute entière avec la France touchée et meurtrie par les actes terroristes barbares qui venaient de la frapper.

 

Il évoque aussi  l’assassinat de Bernard Maris et Michel Renaud, tous deux membres du Grand Orient de France, dans les locaux de Charlie Hebdo : « Nous pleurons sur la disparition de deux frères, qui ont perdus la vie lors de ces attentats ».

 

Une lettre réellement très émouvante dont je vous propose la lecture.

 

Jean-Laurent Turbet

La lettre du GM de la GLSA

La lettre du GM de la GLSA

La lettre du GM de la GLSA (version pdf)


"Rites Piaculaires", par Michel Maffesoli. A propos des manifestations qui ont suivi les attentats meurtriers des terroristes djihadistes.

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Michel Maffesoli est certainement l'un de nos sociologues les plus novateurs, et à ce titre évidemment controversé. 
 
Il est devenu le spécialiste de l'imaginaire, du phénomène des tribus et de l'analyse de la post-modernité.
 
Il vient de publier dans le magazine Le Point un article que je trouve très intéressant et que je vous propose de partager.
 
C'est l'une des contributions intéressantes à lire et à méditer.
 
 
 
 
 
Voici le texte de ce texte de Michel Maffesoli :
 
 
Durkheim, au travers d’une expression quelque peu absconse : rites piaculaires, rappelait la nécessité, pour chaque société de pleurer ensemble. Et ce pour conforter le corps social. Les émotions partagées servant, régulièrement, à cimenter le sentiment d’appartenance.

 

Les pré-textes sont variables, compétitions sportives, catastrophes naturelles évènements sanglants (Mundial de football, tsunami, mort accidentelle d’une princesse anglaise…). Le résultat est, lui, invariable : rappeler à l’animal politique qu’il est de son essence d’être avec. Même si ce social, on y reviendra, est, parfois, en profonde mutation.

 

Voilà bien ce qu’il faut avoir à l’esprit pour apprécier, avec lucidité, les immenses, et spontanées réactions populaires aux folies meurtrières (carnage à Charlie Hebdo, assassinat à Montrouge et à l’Hyper Cascher de la porte de Vincennes, élimination des terroristes) ayant ensanglanté la France ces derniers jours.

 

Il faut, pour cela, d’une part négliger l’ignorante légèreté de la plupart des observateurs sociaux. Ils se contentent de quelques incantations incertaines, de mots prononcés au nom d’une vérité abstraite, paroles magiques n’ayant aucune justesse quant à la vie vécue. D’autre part, il faut accepter de reconnaître que penser est difficile. C’est pourquoi la majorité de ces observateurs préfère juger. D’où les discours moralistes dont on est abeuvré : « Words, words,words…. »

 

Rites piaculaires, cause et effet des communions fondatrices, mais aussi travail de deuil rappelant, en ces temps de détresse dans lesquels dominent « crainte et tremblement », que la décadence d’une civilisation est toujours l’indice d’une Renaissance. Rien n’est fini, tout se métamorphose.

 

Ce travail de deuil, bien entendu inconscient qui, en enterrant quelques figures caduques d’un monde obscolète, souligne, comme le rappelait avec justesse Rousseau, que le « fanatisme athée et le fanatisme dévot se touchent par leur commune intolérance (Confessions, Partie II, livre 11). Il peut y avoir une légitime déploration de quelque figure germanopratines. On peut également assister  à une tentative de récupération politicienne. Ce qui est dans l’ordre des choses.

 

Mais l’essentiel dans les affoulements émotionnels, c’est la préscience d’une mutation de fond, d’une métamorphose sociétale, qui chaque trois ou quatre siècles meut, en profondeur, les divers fondements du vivre ensemble.

 

L’émotionnel, on ne le redira jamais assez est rien moins qu’une caractéristique psychologique. C’est une ambiance dans laquelle tout un chacun est entraîné. Ce qui contredit les nigauds officiels osant, encore, parler des sociétés individualistes qui seraient les nôtres.

 

En effet, sans que cela soit conscientisé et moins encore verbalisé, dans leur aspect spontané, au-delà ou en-deça des récupérations politiciennes ou moralisantes, les effervescences émotionnelles traduisent le fait que le « consensus » social est en train de prendre une autre forme. Et ce en son sens strict : « con-sensus » comme partage des sentiments, comme retour des passions communes et des fantasmes, fantaisies et fantasmagories collectives. C’est cela même qui renvoie dos à dos le fanatismes athée et le fanatisme dévot.

 

N’a-t-on pas dit que la modernité s’inaugurait avec la fin des anges et des démons ? Et ne voilà-t-il pas que ceux-ci, pour le meilleur et pour le pire, sont entrain de revenir dans notre postmodernité naissante.

 

Le retour du religieux est là. Ou mieux, celui de la religiosité diffuse. Certes, on peut continuer, « en sautant comme des cabris », pour reprendre une formule célèbre, en  beuglant : laïcité, laïcité, laïcité ! Injonction n’étant l’expression que d’un pur et simple « laïcisme », c’est-à-dire le contraire de la laïcité. Une antiphrase en quelque sorte . En effet, souvenons-nous qu’au Moyen Age, les frères « lais »(frères convers dans les monastères) n’étaient, justement, pas des prêtres.  Or, c’est bien l’esprit prêtre, celui du dogmatisme qui prévaut dans l’intolérance « laïciste » de la bienpensance !

 

Dès lors, plutôt que d’entonner les pieuses rengaines de ce laïcisme tout à la fois benêt et désuet, déniant ce qui est là, il est nécessaire d’intégrer, de ritualiser, en bref « d’homéopathiser » ce nouvel esprit du temps à fondement religieux. Un autre cycle s’amorce  qui au delà de « l’esprit prêtre », propre « aux fanatismes  athées » redonne ses lettres de noblesse au qualitatif. Est attentif au prix des choses sans prix, au symbole, en un mot à ce que Régis Debray nomme le « sacral ». De même ces rites piaculaires, en ces divers travaux de deuil rappellent qu’on ne peut plus gloser à l’infini sur la République Une et Indivisible. Ou sur les sempiternelles valeurs républicaines. La « Res publica » étant en train de prendre une autre forme, celle de la mosaïque assurant la cohésion de communautés diverses. Non plus la réduction de l’autre au même, mais l’acceptation de l’autre en tant que tel comme source d’un indéniable enrichissement. Dès lors les jérémiades sur le « communautarisme » et autres fredaines de la même eau semblent inconvenantes face à l’émergence  d’un idéal communautaire  qui, de fait, constitue la vie des cités postmodernes.

 

Enfin, l’instinct émotionnel rend attentif au fait que l’on ne peut se contenter, dans l’organisation de la vie sociale, d’un rationalisme, celui des Lumières, qui fut prospectif et qui est devenu morbide. Le constat romancé et nuancé de Houellebec en témoigne. Les passions et les émotions partagées redeviennent le fondement de tout vivre ensemble. Il faut donc savoir mettre en œuvre une « raison sensible » qui soit capable, au-delà de toute stigmatisation, d’accompagner un tel processus témoignant d’un indéniable vitalisme existentiel.

 

Voilà ce qu’est le travail de deuil en cours. Voilà ce qui, secrètement, anime les masses émotionnellement rassemblées en France et à l’étranger. Celles-ci sont constituées d’une mosaïque de tribus, communautés et autres groupes animés du même sentiment d’appartenance. Groupes on ne peut plus divers, qui, de fait, rappellent la pluralité des cultures et leur possible accomodement ; le polythéisme des valeurs étant la marque la plus certaine de la postmodernité. C’est en constatant et en acceptant une telle diversité et uniquement ainsi que l’on pourra désamorcer les divers fanatismes et combattre leur sanguinaire perversion.

 

Le relativisme  sait de savoir incorporé et ce d’antique mémoire que, comme le rappelait Horace « multa renascentur quae jam cecidere… » (bien des choses tomberont qui sont déjà tombées et maintenant sont à l’honneur).

 

Oui la sagesse populaire comprend, qu’une autre époque est en train de naître et c’est cela qui l’incite, spontanément, à venir en masse le clamer.

 

Obnubilées par ce totalitarisme diffus qu’est le fantasme de l’Un, ce qu’Auguste Comte nommait justement la « reductio ad unum », les élites dans leur ensemble ne comprennent pas grand chose à la lame de fond animant nos sociétés.

 

En un lamentable combat d’arrière garde, la bienpensance tente même de « récupérer » celle-ci. Mais cette manœuvre n’est en rien prise au sérieux. Car, ne l’oublions pas, le vrai rire est celui qui se moque de ceux déplorant les effets dont ils chérissent les causes ! En la matière , la République Une, la laïcité dogmatique, le rationalisme désséchant.

 

 

Michel Maffesoli

 

Membre de l’institut universaire

 

 

Dans quelques semaines, ces divers points seront développés dans un ouvrage intitulé « LE TRÉSOR CACHÉ, Lettre ouverte aux Francs-maçons et à quelques autres » ( éditions Léo Scheer). 

« Le Bouc émissaire », une réunion publique au GODF le 31 janvier 2015.

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Voici une réunion publique qui est nécessaire compte-tenu des tragiques événements récents. Elle est organisé au Grand Orient de France à Paris.

 

Les loges , ALPHA 76, LE BONHEUR DIDEROT, DIOGÈNE, ROGER LERAY, SAINT-JUST 1793, SPARTACUS, VÉRITÉ, VICTOR SCHŒLCHER 86  du Grand Orient de France à l'Orient de Paris,

La loge LES AMIS DE LA SAGESSE du Grand Orient de France à l'Orient de Bergerac,

La loge  LES ARCHITECTES UNIS (Droit Humain) à l'Orient du Perreux

 

vous invitent à une

 

RÉUNION PUBLIQUE

 

Samedi 31 janvier 2015 de 14 heures à 18 heures au Temple Arthur Groussier, en l’hôtel du Grand Orient de France, 16, rue Cadet 75009 Paris.

 

Au cours de cette réunion publique

 

DELPHINE HORVILLEUR (rabbin)

MICHEL MAFFESOLI (sociologue)

IVAN LEVAÏ (journaliste)

PASCAL PERRINEAU (politologue)

 

 

Traiteront de

 

« LE BOUC ÉMISSAIRE »

 

 

En présence d'une délégation du Conseil de l'Ordre du GODF.

 

Cette réunion publique est ouverte à toutes et à tous, franc-maçon(ne)s ou non.

 

Par contre l’inscription nominative individuelle (nom et prénom) est obligatoire  par mail à bem@vs86.org .

Maria Deraismes par Tristan Boulard. Un livre, une pièce.

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Maria Deraismes, journaliste et femme de lettres française est la fondatrice de l'Ordre International Mixte le Droit Humain.

 

Le Droit Humain est la première obédience maçonnique mixte en France et dans le monde.

 

Tristant Boulard lui consacre un livre et une pièce de théâtre.

Maria Deraismes par Tristan Boulard. Un livre, une pièce.

« Violences contre Charlie Hebdo: la mondialisation des imbéciles », par Caroline Fourest.

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Je vous livre cette chronique de Caroline Fourest que je trouve extrêmement pertinente :

 

Ainsi donc, après avoir tué à Paris, d'autres fanatiques tuent et brûlent des Églises au Niger pour un dessin de pardon qui n'a rien d'une « provocation gratuite » et tout d'un acte de courage en réaction à ce massacre.

 

La mondialisation de la folie n'est pas nouvelle. Elle nous tend un piège bien connu. Blâmer des dessinateurs français d'avoir répondu pacifiquement à un crime quand il faut évidemment blâmer ceux capables de tuer pour un dessin... Qu'ils n'ont probablement pas vus.

 

Le droit au blasphème milite pour la laïcité. Or c'est justement ce manque de laïcité qui explique ces pogroms religieux pouvant s'enflammer au moindre prétexte comme au Niger. Le pape y a-t-il seulement pensé avant de comparer le fait de moquer la foi à une insulte justifiant de répondre par « un poing dans la gueule » ? Au Pakistan, c'est au nom de cette « philosophie » obscurantiste que des chrétiens sont mis en prison, comme Asia Bibi. Le seul fait d'énoncer sa foi est vécu comme une insulte à la religion des autres, majoritaires, et peut valoir d'être jugé pour « blasphème ». Charlie défend le droit au blasphème et donc Asia Bibi, contrairement au Pape dont la déclaration encourage les violents de façon irresponsable.

 

Mais les vrais responsables sont bien ceux qui commettent ces violences. Ces réactions sont restées pour l'heure ultra-minoritaires au sein de ceux que certains commentateurs appellent très rapidement LE monde musulman, alors qu'il est divers et a réagi à 99% plutôt pacifiquement. Quelques centaines de manifestants fanatisés au Niger, en Algérie, au Sénégal ou au Pakistan. C'est trop mais cent fois moins qu'à la fin des années 80 contre le livre de Salman Rushdie... Et bien moins qu'en 2006, lorsque la publication des dessins danois avait servi de prétexte pour brûler des ambassades et tuer plus de 150 personnes.

 

Le fait de tenir bon a un prix, mais ce prix a un sens. Combien de vies et de libertés perdrons-nous si nous cédions ? C'est la question qu'il faut se poser. Au lieu de renverser les procès en « irresponsabilité ».

 

Des terroristes mal intégrés ?

 

En parlant d'irresponsabilité, on reste sans voix devant les clichés déversés outre-Atlantique sur la France à l'occasion de ce drame.

 

Ne parlons pas de Fox news qui a confondu les zones d'urbanisation prioritaires avec des zones de non droit entièrement musulmanes rappelant Bagdad ou Kaboul, ni de carte de zones « no go zones » tracées en rouge, ni de son pseudo-expert qui aura eu au moins le mérite de nous faire rire dans un moment pareil.

 

Mais Fox news n'est pas la seule chaîne à faire des raccourcis terriblement indécents. Obama, qui n'a pas trouvé le temps de venir en France, a frôlé l'indécence en nous expliquant que le terrorisme est lié au manque d'intégration des musulmans... Si réussie aux Etats-Unis. Comme si aucun terroriste américain n'avait jamais existé. Peut-on se permettre de lui rappeler que la discrimination sociale explique rarement, et n'excuse jamais, le terrorisme ?

 

Était-ce vraiment parce qu'il était « mal intégré » que le milliardaire Oussama Ben Laden a commandité les attentats du 11-Septembre et souhaité ceux de Charlie Hebdo ? Parce qu'ils étaient mal intégrés que les islamistes algériens des GIA ont ensanglanté l'Algérie pendant toutes les années 90 ? Ou que des jihadistes irakiens et syriens ont créé l'État islamique ?

 

Comment peut-on dire dans la même phrase que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme, ce qui est vrai, tout en expliquant le terrorisme par le manque d'intégration des musulmans ? C'est donc parce qu'ils ne sont pas assez intégrés dans les pays musulmans que les musulmans se tuent eux-mêmes ? Les musulmans seraient donc racistes envers les musulmans et ce racisme expliquerait la naissance de l'islam politique radical en Égypte et au Pakistan ?

 

Est-ce parce qu'ils sont nés en France que les frères Kouachi ont voulu faire le jihad contre les Américains après Abou Ghraib et une guerre américaine contre le terrorisme plus dévastatrice qu'efficace ? Est-ce vraiment à cause d'un dessin - que la presse américaine ne montre pour ne pas « offenser » - que la propagande jihadiste marche si bien ou à cause de ses images d'Abou Ghraib... Qu'il n'aurait pas fallu montrer pour ne pas « offenser » ?

 

La vérité, c'est que le terrorisme islamiste comme la guerre fournit un sens et de l'adrénaline à tous les frustrés qui rêvent de tirer à la kalachnikov et d'avoir des esclaves sexuelles. L'explication hormonale, patriarcale, est bien plus valable que l'explication sociale. Ce qui ne veut absolument pas dire qu'une meilleure politique sociale n'est pas souhaitable pour faire baisser la tentation hormonale.

 

La réponse au terrorisme ne se trouve pas dans l'excuse mais bien dans le fait de tenir bon en matière d'idéal. Et c'est là où la censure de Charlie Hebdo par certains journaux américains et anglais est si grave.

 

Censure anglo-saxonne

 

On débat dans les rédactions, on soutient Charlie, mais les directions ont tranché... La plupart ont censuré la couverture de Charlie hebdo, comme ils avaient censuré les caricatures danoises en 2006, en expliquant qu'elles pouvaient être offensantes pour les musulmans.

 

Certains disent aujourd'hui pour des raisons de sécurité. C'est un progrès. Mais serions-nous en danger si tous les médias du monde avaient simplement montré ces dessins danois ou cette « une » au lieu d'en faire un tabou ? Au lieu de laisser croire qu'ils pouvaient justifier des réactions outrées ?

 

Ce refus d'informer révèle un fossé culturel gigantesque concernant la laïcité et la liberté d'expression.

 

L'Amérique a fondé sa démocratie sur la liberté de religion. Les sensibilités religieuses y sont plus sacrées que le devoir d'informer. Quant à l'Angleterre, elle n'est ni une république ni laïque, mais une monarchie parlementaire liée à une religion d'État. Cette religion privilégiée l'incite visiblement à manier avec précaution les sensibilités d'autres religions, minoritaires, au nom d'un interdit religieux qui n'existe même pas.

 

Le Coran n'interdit même pas la représentation de Mahomet. Il interdit l'idôlatrie. C'est-à-dire exactement ce que font les fanatiques en le révérant et en tuant en son nom pour empêcher qu'on désacralise son image... dans Charlie Hebdo.

 

Quand bien même le Coran interdirait de représenter Mahomet, cet interdit n'est évidemment pas valable pour les non musulmans et les démocraties laïques. Ou alors, il faut aller jusqu'au bout de la logique et interdire à tous, partout, toutes les représentations des prophètes de l'islam... Comme Jésus en fait partie, il faut interdire les Christs en croix dans les Église et les films sur Jésus dans les cinémas. Et puis pourquoi se limiter aux religions ? En toute logique, pour éviter d'offenser, il faut aussi interdire les films hollywoodiens qui froissent Kim Jong Un, le dictateur Nord-Coréen. Et plus globalement importer les lois des dictateurs et des fanatiques en démocratie. C'est-à-dire l'abattre.

 

L'Amérique a compris cet enjeu au moment des menaces pesant sur le film « The Interview ». Elle a tenu tête à la Corée du Nord. Elle perd le nord quand il s'agit de religion.

 

Ce ne serait pas si grave si ces critères anglo-saxons n'étaient pas devenus les nôtres malgré nous. Puisqu'ils régissent les nouveaux médias mondiaux que sont l'iPad d'Apple ou Facebook. Sur ces nouveaux médias mondiaux, le fait de moquer la religion ou de montrer des seins peut vous valoir d'être bloqué et censuré. Tandis que l'incitation à la haine, elle, ne fait que prospérer.

 

Dieudonné n'est pas Charlie

 

Pendant ce temps, au lieu de défendre la liberté d'expresison tout en combattant l'incitation à la haine, comme le fait Charlie, de grandes voix sèment la confusion. Comme Jon Stewart, le célèbre animateur humoriste du Daily Show, qui n'a rien trouvé de mieux que d'accuser les médias français d'« hypocrisie » et de prendre la défense de l'antisémite Dieudonné. Ce qui a régalé les sites d'extrême droite et/ou pro-islamistes français (et oui, les deux ne sont pas incompatibles, surtout chez les soutiens de Dieudonné).

 

Cette conception confuse de la liberté d'expression n'est pas seulement irresponsable et navrante. Elle sert les ennemis de la liberté.

 

Quand Dieudonné était un humoriste et se riait de toutes les religions, dont le judaïsme, personne ne songeait à le faire condamner à des amendes... Qu'ils ne règlent d'ailleurs pas. A l'époque, il était drôle et soutenu. Mais ce Dieudonné n'existe plus. Aujourd'hui, il est à la tête d'un parti politique, fondé avec un homme qui se définit comme « national socialiste », dont le fond de commerce est le racisme anti-Juifs. Il ne rit plus contre les religions. Il minimise voire nie la Shoah, se moque de la décapitation et s'identifie à l'assassin d'une policière noire et des clients de l'Hyper Casher.

 

La différence entre Charlie Hebdo et Dieudonné, c'est que Charlie rit des terroristes tandis que Dieudonné rit avec les terroristes. C'est la différence entre l'humour et la haine, entre faire respirer la démocratie et vouloir la tuer.

 

Que des journalistes anglo-saxons, des internautes ou de jeunes enfants ne fassent pas cette distinction est inquiétant. Cette confusion est un poison mortel pour la démocratie. On ne pourra pas arrêter toutes les balles. Mais l'on doit chercher un antidote et s'éclaircir les idées au plus vite, avant de céder de nous-mêmes à ceux qui nous menacent, sans même qu'ils aient besoin de tirer.

 

 

Chronique à retrouver tous les lundi sur France culture 

DH : « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la Prévention des crimes contre l'humanité » et 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.

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DH : « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la Prévention des crimes contre l'humanité » et 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.

 

27 janvier 2015 : « Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la Prévention des crimes contre l'humanité » et 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau.

 

Après les événements tragiques qui viennent de se dérouler en France, la commémoration de la libération des camps de la mort il y a 70 ans nous appelle plus que jamais au devoir de mémoire et de vigilance contre toute résurgence de la barbarie dont l’horreur des camps témoigne.

 

Cette commémoration permet au Conseil National de la Fédération Française du DROIT HUMAIN de réaffirmer avec force :

 

- sa détermination dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toutes les formes de discriminations,

 

- sa volonté de contribuer à la construction d’un monde de paix, de liberté, d’égalité et de fraternité, idéal sur lequel a été fondé, il y a 120 ans, l’Ordre Maçonnique Mixte et International LE DROIT HUMAIN.

Visites maçonniques des catacombes avec Olivier Estiez en 2015. A voir absolument!

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Visites maçonniques des catacombes avec Olivier Estiez en 2015. A voir absolument!

Comme chaque année c'est avec grand plaisir que j'annonce les visites des catacombes de Paris par l'excellent (Captain oh Captain) Olivier ESTIEZ lui-même.

 

Visites maçonniques, alchimiques, souterraines et mystérieuses qui vous feront découvrir des horizons insoupçonnés. 

 

Vous vous doutez donc que je vous recommande vivement ces visites uniques, symboliques, alchimiques et ... initiatiques ...

 

Voici quelques renseignements qui vous seront utiles :

 

 

1. Qui anime cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive ? Qui peut y assister ?

 

Olivier Pierre René ESTIEZ, historien des civilisations de l’Antiquité, a consacré ses études à la mort au quotidien dans le monde romain.

 

Thanatologue franc-maçon, initié il y a plus de vingt ans en 1993 par une Loge du Grand Orient de France, il est spécialiste de symbolique funéraire maçonnique, a écrit des articles sur le sujet, et est actuellement sous contrat d’édition.

 

Il travaille de fait pour les plus hautes instances de la Maçonnerie libérale et régulière, de France et de l’Etranger (Autriche, Belgique, Espagne, Russie, Suisse...).

 

Toute personne majeure bien intentionnée, profane ou franc-maçonne, peut assister à la promenade-conférence. Sous réserve d’avoir lu très attentivement la description de l’événement, elle peut également poser à l’orateur toute question pour laquelle elle n’aurait pas trouvé de réponse.

 

 

Le contact s’effectue alors par le moyen de son choix :

 

Olivier Pierre René ESTIEZ

22 rue de Vouillé 75015 Paris

olivierestiez@hotmail.com

estiez@yahoo.fr

06 63 34 64 94
(+33 6 63 34 64 94 depuis l’étranger)

 

 

 

2. Où se déroule cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive ?

 

Le rendez-vous est fixé devant l’entrée des Catacombes de Paris au 1, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris.

 

Il est possible de s’y rendre en métro par les lignes 4 ou 6, ou par le RER B (descendre à la station Denfert-Rochereau).

 

 

3. Quand a lieu cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive ?

 

Onze dates sont prévues en 2015, uniquement le vendredi à 10h33 : vendredi 6 février, vendredi 20 février, vendredi 6 mars, vendredi 20 mars, vendredi 3 avril, vendredi 17 avril, vendredi 15 mai, vendredi 29 mai, vendredi 5 juin, vendredi 19 juin, vendredi 26 juin.

 

La promenade-conférence n’a lieu qu’avec l’autorisation expresse du Service d’action culturelle des Catacombes de Paris.

 

 

4. Combien cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive coûte-t-elle ? Combien dure-t-elle ? Combien de personnes sont présentes en général ?

 

La participation est de trente-trois euros (33€). La promenade-conférence dure environ deux heures et demie. Pour des raisons d’égrégore, le groupe est strictement limité à douze personnes.

 

 

5. Comment s’inscrire à cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive ?

 

L’inscription se fait uniquement à l’avance en ligne sur www.moxity.com ou par un chèque envoyé à l’adresse indiquée ci-dessus dans la rubrique « Qui ? ».

 

 

6. Pourquoi assister à cette visite maçonnique, philosophique, philanthropique et progressive ?

 

Pour participer en petit comité et dans une ambiance respectueuse à un moment rare d’enseignement mutuel et d’émancipation par la culture.

 

Pour partir à la découverte historique des Frères impliqués dans les Catacombes de Paris, comme Charles-Axel Guillaumot (Les Neuf Soeurs), Jacques Delille (Les Neuf Soeurs), ou Jean-Henri Hassenfratz (Le Bon Zèle).

 

 

Pour découvrir sur un plan symbolique, après une descente sous terre (le V.I.T.R.I.O.L. des alchimistes), un cabinet de réflexion que les Maçons reconnaitront pour tel.

 

Pour réfléchir en philosophe sur la mort et la renaissance au milieu de six millions d’ossements.

 

Pour revivre, en tant que Frère ou Sœur, son Initiation ou son Exaltation à la Maîtrise.

 

Pour passer de l’Ombre à la Lumière et, peut-être, s’en trouver changé...

 

2CAL1 : « Les franc-maçon(ne)s après janvier 2015 », avec Michel Maffesoli.

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2CAL1 : « Les franc-maçon(ne)s après janvier 2015 », avec Michel Maffesoli.

2 Colonnes à la 1 , votre émission de webradio favorite consacrée à la Franc-Maçonnerie sur RadioDTC  se tiendra comme d'habitude en direct le vendredi 30 janvier 2015 à 20 heures précises!

 

Et ce sera, comme d'habitude, deux heures passionnantes avec des invités super qualifiés et vos chroniqueurs et chroniqueuses favoris!

 

Le thème de notre émission sera :

 

 

« Les franc-maçon(ne)s après janvier 2015 ».

 

Les attentats et les tueries des 7, 8 et 9 janvier 2015 (assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, meurtre de la policière municipale de Montrouge, assassinat des juifs de la superette Casher de la porte de Vincennes à Paris) ont marqué durablement les esprits et nous amènent à nous poser de nouvelles questions.

 

Les grandes manifestations du dimanche 11 janvier, à Paris et dans toute la France (plus de 4 millions de personnes défilent dans le recueillement) ont été un signe fort de l'unité nationale.

 

Qu'en penser ? Qu'est-ce que cela peut impliquer pour demain ?

 

Nous avons invité pour en parler Michel Maffesoli sociologue, membre de l'Institut Universitaire de France, professeur émérite à la Sorbonne, et administrateur du CNRS.

 

Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages reconnus, autour des thèmes de l'Imaginaire, des Tribus et de la post-modernité.

 

Il va faire paraître le 4 mars 2015 son nouvel ouvrage  "Le trésor caché, lettre ouverte aux francs-maçons et à quelques autres", aux éditions Léo Scheer.

 

Dans Le Trésor caché, Michel Maffesoli dévoile une franc-maçonnerie à l’opposé des clichés habituels qui la cantonnent, au mieux à la défense du progrès et du rationalisme, au pire à un groupement quasi mafieux.

 

Loin d’y voir une survivance de rites et de croyances dépassés, il montre l’extraordinaire actualité de la franc-maçonnerie de tradition  : le secret permet le partage de l’intimité et la cohésion du groupe, le rituel nous rattache au passé et manifeste l’union, le penser libre pousse à refuser le dogmatisme et le conformisme.

 

Ce trésor, les francs-maçons doivent le retrouver et l’exposer, représentant ainsi, pour les jeunes générations, une alternative au matérialisme, une quête spirituelle, l’inscription dans une fraternité, seule à même de rompre avec le principe individualiste. 

 

 

Ces thèmes sont en parfaite cohérence avec les questions que toutes les francs-maçon(ne)s se posent avec encore plus d'acuité depuis les horreurs que nous avons connues au début du mois de janvier 2015.

 

 

Nous interviewerons par téléphone Alain BAUER , ancien Grand Maître du Grand Orient de France (2000-2003), professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, New York et Beijing.

 

Il est l’un des tous meilleurs spécialistes des questions de sécurité et de terrorisme.

 

 

 

Alain Graesel sur la question du Grand Architecte de l'Univers  ou "la libre définition et la conception non dogmatique du GADLU en Grande Loge de France".Nous écouterons également par téléphone Alain GRAESEL, ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France (2006-2009). Il est aujourd'hui Président de la Confédération Internationale des Grandes Loges Unies

 

Alain GRAESEL est ingénieur Conseil. Il est professeur des Universités associé en Management et Stratégie d'entreprise à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy.

 

Alain GRAESEL s'est exprimé  récemment sur les événements tragiques qui ont eu lieu début janvier et il sera intéressant de l'entendre.

 

Nous lui connaissons tous un discours sans langue de bois qui fait toujours prévaloir les valeurs et l'engagement

 

 

 

Nous entendrons également par téléphone le témoignage de Karim GLAOUI membre du Grand Orient du Maroc pour en finir avec les clichés concernant la prétendue incompatibilité entre l'Islam et la Franc-Maçonnerie. 

 

 

Et vous retrouverez bien évidemment vos chroniqueuses et choniqueurs favoris :

 

 

- « Femmes et Franc-Maçonnerie », par Marie Françoise-Blanchet, ancienne Grand-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.

 

 

 

 

 

 

- « La Franc-Maçonnerie expliquée aux profanes », par Philippe Benhamou, (GLDF), auteur notamment de « La Franc-Maçonnerie pour les Nuls ».

 

 

 

 

 

- « Franc-Maçonnerie et Société », par Jean-Michel Dardour, passé 1er Grand-Maître-adjoint de la GLDF, président du Think-Tank « Franc-Maçonnerie et Société.

 

 

 

- « Histoire maçonnique », par Laurent Kupferman, (GODF), auteur notamment de « Les Grands Textes de la Franc-Maçonnerie décryptés ».

 

 

 

 

- « Actualité maçonnique du mois » par Hélène Cuny, directrice de la Rédaction de Franc-Maçonnerie Magazine.

 

 

 

 

 

- « Les livres du mois », par Jean-Laurent, (GLDF), blogueur, créateur du Bloc-Notes de Jean-Laurent sur la Franc-Maçonnerie et les Spiritualités (www.jlturbet.net).

 

 

 

 

Les conclusions de l'Orateur par le seul et unique BEPPE.

 

 

Nous espérons tous vous retrouver nombreux le vendredi 30 janvier 2015  sur www.radiodtc.com  pour ce nouveau numéro de 2 colonnes à la 1 qui s'annonce déjà passionnant !

 

 

N'oubliez pas que vous pouvez poser des questions à nos invités pendant l'émission en appelant au 09 53 08 00 99.

 

 

Vous pourrez retrouver rapidement le podcast de l'émission ici :www.radiodtc.com/2-colonnes-a-la-1/. 

 

 

Gardez le contact en permanence avec l'émission en suivant notre Page Facebook "2 colonnes à la 1" : www.facebook.com/2colonnesala1. 

 

 

A très bientôt à toutes et à toutes sur 2 colonnes à la 1 !

 

 

Jean-Laurent Turbet

 


Collectif laïque : Propositions pour la consolidation de la laïcité.

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Collectif laïque : Propositions pour la consolidation de la laïcité.

COLLECTIF LAÏQUE

 

Propositions pour la consolidation de la laïcité.

 

 

Le Collectif laïque réuni ce 21 janvier 2015, réaffirme qu’après les assassinats des 7, 8, 9 janvier, la laïcité reste un principe de liberté inséparable de la République.

 

Plus que jamais, il est nécessaire de la faire connaître et partager par tous les citoyens.

 

Le Collectif demande que le gouvernement et le Parlement prennent une décision à portée nationale et politique forte pour montrer l’attachement de la France à la laïcité : l’abrogation du délit de blasphème qui subsiste en Alsace et en Moselle.

 

Le Collectif propose des mesures concrètes pour diffuser la connaissance de la laïcité :

 

- donner à l’éducation nationale les moyens financiers indispensables pour mettre en place la formation initiale et continue à la laïcité des enseignants et de tous les personnels,

 

- créer un service civique universel et obligatoire pour développer le sens de l’appartenance à la communauté nationale, comme celui de l’engagement solidaire,

 

- rendre au Parlement son rôle en constituant une commission parlementaire commune aux deux chambres afin de mener la réflexion dont nous avons besoin sur l’application de la laïcité, dans les conditions que nous connaissons aujourd’hui,

 

- mettre en place sans tarder des politiques de la ville et de l’habitat qui en finissent avec la ségrégation sociale et la ghettoïsation.

 

Enfin, tout en prenant acte de ce que le Président de la République a annoncé « une Journée de la Laïcité à l'école » le 9 décembre, le Collectif rappelle sa demande d'une « Journée Nationale de la Laïcité » à cette date anniversaire de la loi de 1905.

 

Les associations signataires :

 

AEPL Ile de France, Association des Libres Penseurs de France (ADLPF), Comité Laïcité République (CLR), Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL), EGALE Egalité-Laïcité-Europe, Fédération Française «Le Droit Humain», Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l'Education Nationale, Grand Orient de France, Grande Loge Féminine de France, Grande Loge Mixte Universelle, Grande Loge Mixte de France, Laïcité-Liberté, Le Chevalier de la Barre, Les Comités 1905, Libres MarianneS, Ligue du Droit International des Femmes (LDIF), Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA), Regards de Femmes, Union des FAmilles Laïques (UFAL), Union Rationaliste.

 

 

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GLMU : « Logement Social, histoire et enjeux pour le présent ». Conférence de Patrick Kamoun le 27 février 2014 à Paris.

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AccueilLe prochain « vendredi de la GLMU » aura lieu le vendredi 27 Février 2015  de 19 h à 21 h 30 au Temple de la Grande Loge Mixte Universelle (51, rue des Haies, 75020 Paris) sur le thème :

 

 

 

 

 

 

 

« Logement Social, histoire et enjeux pour le présent ».

 

Le conférencier, Monsieur Patrick KAMOUN, est historien de la vie quotidienne.

 

Patrick KAMOUN est l’un des grands spécialistes de l’histoire du logement social et de la vie quotidienne au XIXe et XXe siècles. Conseiller à l’Union sociale pour l’habitat, il enseigne à l’université d’Orléans et à l’École supérieure des professions immobilières. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur l’histoire du logement social, notamment : Le logement social à l’Age d’Or de la carte postale (1994) ; Histoire d’habitants (1999) ; V’la Cochon qui déménage. Prélude au droit au logement (2000) ; Chantons pour un toit. Histoire du logement par la chanson de 1850 à nos jours (2000), Prix spécial du jury du Grand Prix de la Communication publique, 2001 ; La CLN en mouvement. 90 ans de lutte pour le droit au logement (2006); Hygiène et Morale, la naissance des habitations à bon marché (2013). etc...

 

 

Il s’agit d’une conférence publique, ouverte à toutes et à tous.

 

L’entrée est libre et gratuite.

GLMU : « Logement Social, histoire et enjeux pour le présent ». Conférence de Patrick Kamoun le 27 février 2014 à Paris.

"Le bouc émissaire", par Michel Maffesoli. Texte de son intervention au GODF le 31 janvier 2015.

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Je vous avais annoncé sur ce bloc-notes la tenue d'une réunion publique intitulée "Le bouc émissaire" qui s'est déroulée dans le Temple Arthur Groussier du Grand Orient de France (GODF) le samédi 31 janvier 2015.

 

Lors de cette réunion publique plusieurs personnes qualifiées se sont exprimées : DELPHINE HORVILLEUR (rabbin), MICHEL MAFFESOLI (sociologue), IVAN LEVAÏ (journaliste) et PASCAL PERRINEAU (politologue).

 

Michel Maffaesoli m'a fait l'amitié de me communiquer le texte de son intervention lors de cette réunion publique.

 

J'avais reçu la veille Michel MAFFESOLI lors de l'émission "2 Colonnes à la 1" où il s'exprimait avec notamment Alain BAUER (ancien GM du GODF) et Alain GRAESEL (ancien GM de la GLDF). Vous pouvez écouter en podcast cette émission et lire l'article de Michel Maffesoli.

 

Voici donc dans son intégralité le texte de son intervention :

 

 

 

 Le “Bouc émissaire”

(Temple Roussier, G:.O:. , 31 janvier 2015)

 

Préliminaires.

 

L’actualité nous incite à la prudence, vertu on ne peut plus judicieuse en des moment où l’émotionnel tend à prédominer. La sagesse populaire le sait, de savoir incorporé : il faut savoir raison garder ! Dialoguant, sur les ondes, pas plus tard qu’hier soir, avec Alain Bauer ( en sa double casquette de criminologue et de F :.M :.) j’entendai son conseil : « se méfier des effets d’annonces  et des approximation médiatiques » .

 

Lucide attitude , que l’on peut comprendre comme l’actualisation de la préoccupation d’Aristote  faisant reposer la philosophie , ce qui se distingue de l’opinion commune ( « doxa ») sur le fait de savoir « kalos apoeuresthai » : savoir poser des apories. C’est à dire savoir poser les questions plutôt que de donner, trop rapidement les réponses.

 

Pour ma part, me souvenant de mes humanités, source de tout humanisme, me vient en mémoire la formule par laquelle Caton commençait , à temps et à contre-temps, tous ses discours : « delenda Cartago est », Carthage doit être détruite.

 

Mon obsession est toujours de rappeler l’exigence de la pensée. Ce qui nécéssite, toujours de l’EFFORT. Notre espèce animale étant ce qu’elle est, c’est uniquement si l’on sait trouver les mots justes que l’on peut agir avec efficacité. N’est-ce point cela que Camus, à sa manière , disait : « mal nommer les choses contribue aux malheurs du monde ».

 

Je le ferai  en trois points ( ce qui n’est pas ici déplacé) :

 

  • - l’importance de la mise en perspective.
  • - le diagnostic
  • - un éventuel pronostic.

 

 

1 – Introduction

Comme toujours, c’est quand il y a urgence qu’il faut s’accorder le temps de la réflexion, seule une analyse aigüe permet un raisonnement puissant et justifie, par après l’enthousiasme éventuel de l’engagement. Voilà bien les trois moments: analyse, raisonnement , enthousiasme, qui furent dès la Renaissance, selon ce que nous dit Pic de la Mirandole, le compas déterminant la démarche des humanistes.

 

Il est donc important en ces lieux de rappeler une telle nécessité, aboutissant  à une pensée agissante. La force de la pensée est un chemin exigeant qui est tout à l’opposé de l’esprit dogmatique.

 

On a pu dire (Auguste Viatte par exemple) que la spécificité de la  F:.M:.était l’hétérodoxie. Posture intellectuelle qui est autre (hétéro) que la simple opinion (doxa). Il s’agit là de son “code génétique”. Ce en quoi au-delà ou en deça des certitudes admises, du “principe de réalité’”, économique, social, politique, elle s’accorde au “Réel”. C’est-à-dire à l’essence cachée, (la “quintessence” dirait Rabelais) de tout vivre-ensemble.

 

Dès lors, penser c’est abandonner la réthorique sonore. Celle des idées convenues, des incantations rassurantes et autres facilités intellectuelles. Toutes choses caractérisant, en sa majorité, avec de notables exceptions, la médiocrité de la médiacratie.

Puis-je rappeler que quand Hegel (dont on oublie trop souvent l’appartenance à la F :.M:.) disait que la lecture du journal était “la prière de l’homme moderne”, il rappelait que ce journal (“diurnalem” : de jour) devait rendre public, au jour le jour, ce qui avait été élaboré dans le secret de la pensée. René le Forestier, en ses livres érudits, (“Occultisme et F:.M:.”) a rappelé cette dialogie hégélienne : secret/public, ésotérisme/exotérisme.

Secret ou discret: laissons le débat ouvert. Juste, pour mémoire, souvenons-nous que la “DISCRETIO”, dans la philosophie médiévale, signifiait, avant tout, le DISCERNEMENT, capacité de bien évaluer les choses et les gens.

 

C’est quand elle a oublié cette légitime complémentarité que les simplismes médiatiques s’apparentent à ce que Nietzsche appelait, brutalement, mais lucidement : la “vomitus matutinus” ; cette régurgitation journalière qui tend à dominer. Ce qui n’est pas sans favoriser tout à la fois les lectures hatives et les pensées courtes qui sont au fondement même de la “bienpensance”. Le “conformisme logique” (Durkheim) s’exprimant dans la jactance, l’arrogance, la suffisance d’une élite en perdition qui, dans l’aveuglement de son “entre-soi”,  est de plus en plus déconnectée de la vie courante.

 

Rappelons, aussi, que c’est quand il y a un tel déphasage que peuvent naître les discours de haine, de xénophobie et de racisme. C’est quand le “discours du Palais” n’est plus lié à celui de la “place publique” (Machiavel) que la démagogie et les théories complotistes font florès !

 

Puis-je avant d’entrer dans le vif du sujet rappeler le début de l’aria célèbre de Nabuco de G. Verdi ? Le peuple hébreux réduit en esclavage tente de se redonner courage ; et c’est à Milan, en 1842, où la ville est dominée par l’ennemi que ce chant est entonné : Va, pensiero, sull”ali dorate” : Va, pensée, sur les ailes dorées”. En bref, en ces temps de détresse, il faut prendre de la hauteur, savoir mettre les choses en perspective.

 

Voir loin en arrière, pour voir loin en avant.

 

2 – Généalogie ou diagnostic

 

Hegel, que j’ai cité, rappelait la prévalence de l’Esprit pour comprendre une époque. C’est ce que l’anthropologue Gilbert Durand( mon regretté maitre et ami) a appelé les “structures anthropologiques de l’imaginaire”. C’est-à-dire l’atmosphère mentale, l’ambiance dans lesquelles on nait, on est initié et qui constitue le substrat de tout vivre-ensemble. Le climat en quelque sorte. Fernand Braudel dont il s’inspire, parle, à ce propos, de milieu “éco-systémique”.

 

Quelles sont les caractéristiques essentielles (son caractère, son “empreinte génétique”) de la tradition culturelle qui est la nôtre : je veux dire la tradition judéo-chrétienne (peut-être vaudrait-il mieux dire sémitique ?) occidentale, moderne ? elles sont de trois ordres :

 

 

2 – 1 – Tout d’abord, le “fantasme de l’Un”. EN SON SENS ÉSOTÉRIQUE ET EXOTÉRIQUE: LE “CHIFFRE” UN.

 

 Deux noms paradigmatiques en délimitent l’orbe : Augustin d’Hippone et Auguste Comte.

 

Pour le premier, “la raison humaine conduit à l’unité”. Légitimation, justification du monothéisme qui sera la marque de cette tradition. Monothéisme, monoïdéisme ! Le Un de Dieu, cause et effet de toute l’ontothéologie de l’Unité.

 

Pour le second, presque deux mille ans plus tard, la “reductio ad unum” résumait le long processus du mythe du PROGRÈS :  l’un de l’individu, l’un des institutions homogénéisées, l’un des systèmes théoriques rationalisant tout cela ( ce que le philosophe J.F Lyotard a appelé : “ les grands récits de référence”)

2 – 2 – C’est à partir de ce “Chiffre Un”

 

que l’on peut comprendre la seconde caractéristique de cette tradition : la dénégation du mal. Celui-ci, encore une définition augustinienne, n’est qu’une “privatio boni”: une privation du bien. Il n’a pas d’existence EN SOI.  Ce qui est le corrolaire du Dieu Un.

 

Dans toutes les autres traditions culturelles et cultuelles, il y a une pluralité de dieux, exprimant les potentialités humaines : bonnes, mauvaises, anodines, exacerbées. Ainsi l’hénothéisme hindou, les “Orixas” du Candomblé afro-brésilien, les esprits du chamanisme, les “Kamis” du shintoïsme , peut-être même la multitude des saints du catholicisme populaire etc. Or dans l’ontothéologie sémitico-occidentale, seul le Dieu Bon (ou le Bon Dieu) est légitime, le reste est à rejeter.

 

 

2 – 3 – D’où la troisième caractéristique : la recherche de la perfection

 

  s’exprimant au mieux dans la logique dialectique : thèse, antithèse, synthèse. Le contraire est à dépasser.

 

C’est dans cette logique que s’enracine la pratique du Bouc Emissaire que l’on charge des péchés, imperfections et autres nuisances ne permettant pas l’unité de l’individu, de la Nation et de la Vérité garante de tout cela.

 

René Girard dans “La violence et le sacré” et dans “Le Bouc émissaire” a rappelé la fonction sacrificielle de cette pratique : évacuer l’ombre, oublier l’animal qui sommeille en nous. Il est, à cet égard, intéressant de noter, que, tout au début de son livre majeur (“La Violence et le sacré”, page 15), il s’appuie sur le livre de Joseph de Maistre:  “Eclaircissements sur les sacrifices” soulignant que ce rite:  le fait de rejeter le mal sur l’animal, consiste à tromper ce qui nous constitue, à ruser avec lui.

 

Dès lors, sur la longue durée, l’ombre peut varier, mais il y a une homologie de structure.

 

Dans son livre classique, “Antisémitisme et Mystère d’Israël”, F.Lovsky rappelle que collaborant avec les empereurs romains, les Juifs ont désigné les chrétiens comme “boucs émissaires”. Ce qui donne durant 3 siècles, les sanglantes persécutions que l’on sait.

 

Puis, inversion des rôles, sur la longue durée, ce sont les chrétiens qui désignèrent ainsi les Juifs. Les pogroms, carnages et émeutes ponctuant l’histoire s’achèvent dans l’holocauste du siècle dernier.

 

Peut-être est-ce dans cette logique qu’il faut replacer le “Djihad” qui de combat intérieur pour atteindre la perfection individuelle, s’exacerbe en lutte extérieure ( le "Djihad de l’épée" n’est que le 4ème stade), et quelque peu paranoïaque contre le Mal que représente le mécréant.

 

 

2 – 4 – En conclusion de cette rapide généalogie,

 

cette judicieuse remarque de ce grand intellectuel européen (anglo-français) que fut Georges Steiner qui, avec toute l’acuité que lui donnait la culture juive et autrichienne, dont on connait la finesse, soulignait que la spécificité de la tradition occidentale était quand L’Être infinitif (le verbe être) devenait l’être nominal (devenir quelque chose). Par exemple quand l’indéfini de la divinité devient le Dieu Un. Ou quand le sacré ambiant (le “sacral” dirait l’ami Régis Debray) s’institutionnalise en religion qui, par essence, tend à se fanatiser, à devenir intolérante.

 

Anecdotiquement, rappelons le mot de Baudelaire : “Dieu, le plus grand des paranoïaques”.

 

 

3 – Mise en perspective et pronostic.

 

C’est Goethe (qui est le F:.M:. que l’on sait) qui rappelait que chaque époque en son moment naissant est paradoxale. Mon hypothèse, un peu paradoxale, est que cette logique du “Bouc émissaire” est en train de se saturer.

 

Mais comme toute mutation, cela se passe dans la “crainte et le tremblement” (Kierkegard). D’où les combats d’arrière garde que nous connaissons. Mais les “combats d’arrière garde” sont les plus sanglants. Et ce parce que l’on pressent que l’on a perdu.

 

3 – 1 – Saturation donc du monothéisme sémitique.

 

Reprenant des catégories propres à l’histoire des religions, on peut dire que la logique du “BOUC ÉMISSAIRE” est un SACRIFICE EXPIATOIRE: il s’agit de rejeter le péché. C’est quand il y a un sentiment de culpabilité , individuel ou collectif, que l’on s’emploie à projeter le mal sur l’autre.

 

Tout autre est le SACRIFICE PROPITIATOIRE propre au polythéisme. C’est, ainsi que le rappelle René Girard, la spécificité du mythe dionysiaque : on ne rejette ou on ne projette pas, on RITUALISE . Attitude non de négation, mais d’affirmation : dire oui, oui, tout de même à la vie!

 

Or si on sait voir ce qui anime , en profondeur la vie sociale, ce qui est, en particulier repérable dans les pratiques juvéniles, c’est que l’imaginaire postmoderne, de facto, est à la tolérance. C’est le “polythéisme des valeurs” (M.Weber) qui constitue l’essentiel de la vie quotidienne. Interculturalité, diversité dans les moeurs et les pratiques existentielles. Résurgence de l’idéal communautaire (que dans notre simplisme nous appelons d’une manière stigmatisante “communautarisme”), sentiment d’appartenance à de multiples “tribus” constituant nos sociétés. C’est de cela que nous sommes entrain de faire l’apprentissage. Mais qui dit “apprentissage”, dit épreuves et l’actualité n’est pas avare d’exemples en ce sens.

 

Saturation du monothéisme s’exprimant au mieux dans le “relativisme” ambiant.

 

Mon regretté ami Serge Moscovici, rappelait que le relativisme n’est pas une négation de la connaissance, mais la relativisation de la Vérité unique et la mise en relation des vérités plurielles.

 

 

3 – 2 – C’est dans cette mise en perspective,

 

qu’à l’opposé de la Perfection Une, ce qui est en jeu, est la complétude : le bien et le mal mêlés, l’ombre et la lumière conjointes. En bref, le “clair-obscur” de l’existence. La dénégation de l’animalité ayant abouti à la bestialité, dans la complétude au contraire, c’est l’entièreté de l’être qui est acceptée. Ce que Edgar Morin nomme la complexité.

 

Ce faisant, le “mal” n’est pas rejeté sur l’Autre en ses diverses formes, il est “homéopathisé”. Et la production culturelle : films, chorégraphies, théâtre, musique témoigne d’une telle ritualisation, quelque peu païenne, d’une telle complétude, de l’acceptation de l’ombre.

 

 

3 – 3 - Dernier aspect du tryptique postmoderne.

 

 

A l’encontre de l’occidentalisation du monde qui a voulu réduire l’Autre au Même, une sorte d’orientalisation du monde. “Orients mythiques” dont parlaient les (F:.M:.) Gilbert Durand (“Les Mythes fondateurs de la franc – maçonnerie”) et Henri Corbin, c’est-à-dire l’affirmation de la pluralité de l’être, l’importance de la diversité.

 

L’Orient (mythique) ce n’est plus l’Unité, mais l’Unicité. C’est-à-dire la cohésion à partir du divers : “Unitas multiplex” ! La figure de la mosaïque est emblématique d’une telle unidiversité. C’est ainsi que dans un beau livre, au titre évocateur, “La grenade entrouverte”, Bruno Etienne rappelait en quoi ce fruit est un symbole évocateur : la multiplicité gage de fécondité et de renouveau !

 

Conclusion

 

Voilà ce qui est le coeur battant d’un humanisme authentique : rappeler qu’il y a de l’humus dans l’humain, c’est-à-dire que la saturation d’une forme, en ce qu’elle a de paroxistique et , parfois, de sanglant, peut être le gage d’une “renaissance”. LE DEUIL ET L’ESPÈRANCE MÉLÉS.

 

 Les “évènements” sont, en ce sens, des “avènements”de quelque chose de plus profond que l’on avait cru dépassé. C’est en ce sens, aussi, que la “Pensée progressive” est autrement plus riche que le “progressisme” quelque peu benêt. En ce qu’elle nous apprend tout ce que l’on doit à la tradition qui, par essence, est plurielle. Très précisément, en ce que cette “pensée progressive” rappelle que notre humaine nature repose sur “l’harmonie conflictuelle” : la “coïncidentia oppositorum”, la coincidence des choses opposées !

 

Voilà ce que me suggère la thématique du Bouc émissaire : son origine et sa saturation.

 

Voila ce qu’il faut penser : des questions, le plus justement posées, plutôt que des réponses toute faites.

 

C’est, en effet, lorsqu’on sait voir de haut que l’on peut, hors des simplisme médiatiques, être au plus proche de ce que le philosophe Ernst Bloch nommait” “le concret le plus extrême”. Autre  manière de dire le grouillement culturel , diffus, confus parfois, animant, en son fond, notre vie sociale. C’est alors que les mots pertinents deviennent des paroles fondatrices !

 

Va, pensiero sul’alli dorate”. Les pensées authentiques vont , toujours, de la voûte étoilée à cet “HUMUS” qui fait de nous ce que nous sommes.

 

J’ai dit.

                                                          Michel Maffesoli

 

 

 

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« Politique et société : le divorce est-il inéluctable ? » Conférence de Corinne Lepage le 7 février 2015.

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Dans le cadre des conférences « enjeux et perspectives », organisées par la Grande Loge de France, Corinne LEPAGE, ancien ministre, viendra traiter du thème :

 

« Politique et société : le divorce est-il inéluctable ? »

 

Cette conférence aura lieu le samedi 7 février 2015 à 14 heures 30 dans le Grand-Temple Pierre Brossolette, en l’hôtel de la Grande Loge de France, 8, rue Puteaux à Paris 17ème (métro Rome).

 

 

Corinne Lepage est avocate depuis 1975. Elle est ancien maître de conférences et ancien professeur à Sciences Po (chaire de développement durable) et successivement aux universités Paris II, Paris-XII puis de Saint-Quentin-en-Yvelines.

 

Ancienne ministre de l'Environnement (en 2005 et 2007 dans le gouvernement d’Alain Juppé), ancienne membre de Génération écologie, fondatrice et présidente du parti écologiste Cap21 depuis 1996, cofondatrice et ancienne vice-présidente du Mouvement démocrate jusqu'en mars 2010, elle est députée au Parlement européen de 2009 à 2014.

 

En 2012, elle fonde l’association Essaim et l’année suivante, la coopérative politique du Rassemblement citoyen. En 2014, elle devient présidente du parti LRC - Cap21.

 

Elle est présidente d'honneur du Comité de recherche et d'information indépendante  sur le génie génétique (CRIIGEN) après en avoir été présidente fondatrice, association d'étude des effets produits par les techniques génétiques sur le vivant.

 

Membre d'Anticor (les élus contre la corruption)  et administrateur de Transparency International France, Corinne Lepage dénonce et combat la corruption politique et financière.

 

La conférence qu’elle donnera le samedi 7 février 2015 répond à un questionnement très important qui traverse toutes les strates de la société française.

 

Ce sera donc une conférence à ne pas manquer, toujours de haut niveau comme le sont habituellement les conférences « enjeux et perspectives ».

 

Jean-Laurent Turbet

« Politique et société : le divorce est-il inéluctable ? » Conférence de Corinne Lepage le 7 février 2015.

L'invitation au format pdf

DDF : "Quelles raisons à la déraison de l'élite française", par Jean de Kervasdoué. Le 9 février 2015 à Paris.

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Le Club Dialogue et Démocratie française organise un dîner-débat le lundi 9 février prochain à Paris.

 

Le thème de ce débat :

 

 

« Quelques raisons à la déraison de l’élite française ».

 

 

Le conférencier sera Jean de Kervasdoué.

 

Jean de Kervasdoué déplore que notre époque soit celle de l’avènement des sophistes où « ce qui compte, ce n’est pas de dire le vrai, mais de convaincre ».

 

En se référant à son dernier ouvrage « Ils ont perdu la raison », aux éditions Robert Laffont, le conférencier évoquera le nucléaire, les gaz de schiste, les pesticides, les OGM, la Santé….

 

Son analyse argumentée, à contrecourant de certaines idées reçues, ne manquera pas d’éclairer nos connaissances, de nourrir nos réflexions et de susciter de nombreuses questions sur ces sujets très impliquant pour nous et les générations futures.

 

Jean de Kervasdoué est un économiste de la santé français, titulaire de la chaire d'économie et de gestion des services de santé du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et membre de l'Académie des technologies. Il a été directeur général des hôpitaux.

 

Il est ingénieur agronome de l'Institut national agronomique Paris-Grignon, il a également un MBA et un doctorat en socio-économie de l'Université Cornell aux États-Unis.

 

Vous trouverez dans le fichier pdf ci-dessous tous les renseignements pour participer à ce dîner-débat.

 

Jean-Laurent Turbet

 

DDF : "Quelles raisons à la déraison de l'élite française", par Jean de Kervasdoué. Le 9 février 2015 à Paris.

L'invitation au dîner-débat (format pdf).

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